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  • Exposition INDIGNATION - Carré d'Art à Cahors jusqu'au 6 septembre

    Au Carré d'Art, 46 rue Pellegry à Cahors.

    Mardi soir, très beau vernissage, dans une ambiance toute particulière, loin du coquetèle artisticonombriliste, mais de belles et vraies rencontres, des échanges, de la chaleur, de la joie et cette étincelle dans les yeux de chacun qui ne trompe pas ... et comme m'a dit une dame présente, il n'y avait pas de superficialité... alors c'est tout simplement réussi ! Merci à Lionel Lefèvre, l'instigateur de cette belle aventure, à David Gabella sans qui rien ne serait, et à tous ceux qui y ont participé,  du Lot, de Catalogne, de Paris, de Cuba, du Mexique... L'expo est visible jusqu'au 6 septembre surtout ne vous privez pas d'aller y faire un tour.

     

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  • Celle qui manque lu par Jean-Marc Couvé

     

    Celle qui manque, Asphodèle, 50 pages, 7 €, 2011.

     

    Cela peut sembler dérisoire, à l’aune des innombrables guerres et famines qui ravagent notre planète-grain-de-sable-dans-l’univers, mais, Cathy Garcia construit une œuvre – « je vais mot dire » – accroc-bath ! Ses écrits, dessins, peintures, photos… se soucient de l’infiniment grand autant que du (détail)… ce qui fait toute la différence. Et, contrairement à nombre de nos contemporains en littérature qui s’usent les yeux en d’incessants va et vient entre miroir et nombril, Cathy est de cette trempe de poètes qui mouillent la chemise, plongent les mains dans le cambouis jusqu’aux coudes, tiennent sites/blogs non exclusivement consacrés à leurs (petites) humeurs, mais ouverts au Monde, à ses insoutenables légèretés (cf. Kundera), comme à ses incommensurables lourdeurs.

       Celle qui manque étant – manque / et compense (où un Cyrulnik rabâche sa « résilience ») en re-créant de toutes pièces ce qui lui manque : beaucoup plus de liens et des solides, qu’on les nomme amour, fraternité ou intelligence non formatée. « Poète… Mineur d’un art mineur. » Là, poète qui ne panse « con », compense en composant elle-même ses recueils et revues (Nouveaux Délits = 40 numéros) sur ses propres presses. Et il en faut, courage et opiniâtreté, pour contrecarrer l’arrogance mâle, la guerrière vanité machiste ambiante ! En francophonie, aujourd’hui, nous pouvons les compter sur les doigts d’une seule main les femmes-orchestres telles Cathy Garcia : Arabo, Christien, Riera… Est-ce que j’oublie quelqu’une ? Celle qui manque est un petit recueil rageur [« L’amour parfois est si proche de la rage »], bien dans la manière garcienne. Il commence par le commencement, le nœud gordien, la source de tous les quiproquos qui entachent nos origines : « J’ai trop manqué d’amour ! »

    (...) « Cesser la lutte à contre-courant ! » Il en faudra, volonté mêlée d’abnégation, pour que le saumon-poète remonte le cours des lieux communs, arrachant à la résignation une vraie voracité vitale de vivre d’amour et de poésie. Au fil de ses 12 recueils, en 10 ans de publication, Cathy Garcia, que les épreuves ont fortifiée, rendue plus déterminée, mais aussi plus sereine (et non sœur haine !), semble savoir comme nul/le autre se jouer de, voire défier tous les obstacles : « Faire de sa vie un art d’aimer. » Oui. Tout un ART. Une œuvre à part, vous dis-je. Coûte que… goûte !

                                                                  Jean-Marc Couvé