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* ATELIERS ARTISTIK & LITTÉRAIRE

  • Atelier Collage & écriture du 23 février - Cahors

     

     

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    F.

     

    Harmonie_extrapoler_cœur_destin

     

     

    *

    L'espérance de vie reste entière, la terre est magique, en harmonie, elle dessine le destin de tous. Voyez cet homme donne son âme, branche son cœur sur l’énergie vitale de toute sa puissance. En faisant cela, il se tue, sa force extrapole notre futur immense.

    J.

     

     

    *

    Chef d'orchestre de ma vie, je sème et je récolte. Sur le chemin, je trace et définis mes lignes de pleine conscience qui extrapolent ma conception de l’avenir mais ce n'est que par le cœur et l'harmonie que j'échafauderai mon destin

    O.

     

     

    *

    Le cœur est le maître d’orchestre, dit-elle, cesse d’extrapoler sur le malheur ! Peu importe le destin, danse comme les méduses ! La sérénité est une flèche, la cible est l’harmonie, décoche et va t’asseoir sur la plage de ton esprit. à chaque fois que tu seras au bout du rouleau, rappelle-toi : le cœur est le maître d’orchestre, c’est lui qui sait si tu es désaccordée. 

    C.

     

     

    *

    Extrapolée d'anciennes latitudes,
    perdue,
    seul indice : la parole. 
    Coordonnées hypothétiques :
    suivre la sérénité.
    La mémoire oubliée nourrit l'aventure de la vie. 
    L'harmonie s'approche.
    Le destin est caché dans le cœur. 

    F.

     

     

     

     

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    J.

     

    Recommencer_fenêtre_clash_avenir

     

     

    *

    Recommencer par un saut par la fenêtre. 
    S'éblouir (ou s'oublier),
    un clash de soleil et recommencer.
    Recommencer,
    recommencer, 
    et, encore recommencer l'aventure !

    F.

     

     

    *

    Enfin, une sortie de route après toutes ces années…cent cinquante et plus… pour s’octroyer  un peu de temps et de repos. Recommencer à rêver d'avenir après ce clash qui a détruit toutes nos idées reçues et nous a obligés à reprendre les rênes de notre destinée. Rien ne s'est passé comme prévu. Le ciel est resté pur derrière la fenêtre et les martiens se sont fait la malle. Vieil homme, tu peux dormir en paix !

    O.

     

     

    *

    Il s’est endormi le vieil artiste et son esprit s’éclipse par la fenêtre. 150 ans et des poussières… Est-il possible d’être si vieux ? Comme un chat, il est doté de sept vies et en profite sereinement avant le grand clash, la sortie de route. Il n’est pas pressé, aussi il les passe en grande partie, comme le vieux chat qu’il est, à rêver et dans ses rêves, il créé. 150 siècles et des poussières, est-il possible d’être si vieux ? Bien-sûr, il n’a pas d’âge le créateur et dans le Jeu de l’Univers, il est hors temps. À l’infini, il peut remodeler l’avenir et tout recommencer.

    C.

     

     

    *

    Derrière la fenêtre, il dort, il rêve en Technicolor. Les personnages de ses dessins s’agitent, en viennent presque au clash. Pourtant l’histoire est belle, colorée, agréable. La bande son suave porte la joie de vivre, peut-être trop d’agitation, évitons la sortie de route. L’avenir se projette, se dessine, se savoure, s’envisage, tout est possible mais vite vite car je n’ai plus beaucoup de temps ... 150 ans et plus... Pour recommencer. 

    J.

     

     

     

     

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    O.

     

    Piquer_yeux_rêve_inondation

     

     

    *

    Terres incertaines provoquent des inondations, souvent des incendies, les yeux pleurent parce que les rêves piquent. Pourtant la lettre des hommes retient le ciel, transportée par des anges en papier. La lumière revient pâle, vibrante, elle enfle, prend corps... Nous verrons sa force bientôt mais ce n’est pas pour aujourd’hui. 

    J.

     

     

    *

    L'eau ne s'arrête pas et la plume la suit. 
    L'eau arrive dans le rêve, 
    est-ce une inondation ?
    Les yeux piquent, 
    il faut se réveiller.
    Le chien aboie
    l'abeille vole,
    la nature nous émerveille,
    la vie est là.

    F.

     

     

    *

    Elle regardait Le règne animal, le film dont tout le monde parle, mais emmitouflée dans sa douce et moelleuse robe de chambre, elle s’est endormie avant la fin ou plutôt, elle a poursuivi le film dans un rêve : son mari s’y était transformé en chien fou furieux car elle allait nue dans une bibliothèque. Une lampe s’allumait et la bibliothèque devenait grotte, d’étranges créatures y flottaient dans les airs. Son mari s’était transformé encore et cette fois en gros bourdon qui s’agitait autour d’une géante plume alors un ange apparut, portant un courrier du ciel. Il y était question d’inondations. Elle se réveilla soudain avec une envie très pressante et ces mots dans la tête : ça pique les yeux, le rêve !

    C.

     

     

    *

    La terre s'est ouverte et une inondation gigantesque a anéanti le vieux monde. Seuls les chiens en ont réchappé… mais ce n'est qu'un rêve récurent que j'écris depuis ma chambre sans peur pour le bourdon qui rôde autour de ma plume. Ces bestioles ne piquent pas. J’ai beau me frotter les yeux, je confonds passé et présent, délires et réalité. Entre deux somnolences, j’écris des lettres aux absents dont se chargera mon ange-gardien. Tant de silence…

    O.

     

     

     

     

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    C.

     

    Masque_chercher_souveraine_fêlure

     

     

    *

    Ciel bleu, pur azuréen. De loin, je vois le piano de la vie. Il est un peu brinquebalant, fêlé, mais il sonne juste, toujours. Je vois aussi les masques de pierres inertes, ils attendent les yeux figés, ouverts sur l’infini. Ces yeux qui envisagent l’avenir. La pierre est dure elle apporte la rigueur et la sûreté. Malgré tout, cette pierre à la couleur ocre présente une fêlure, toute douce, toute fine. Il faut la chercher cette fêlure qui s’envole vers la majesté de la vie souveraine. 

    J.

     

     

    *

    Chercher la femme ou le masque?
    Briser la fêlure
    pour être souveraine.
    Le pas de la musique
    accompagne le rythme 
    d'une nouvelle aventure.

    F.

     

     

    *

    Victoire ! Nue et souveraine, je défie les ombres du passé. Le doigt sur la fêlure, j'ai longtemps erré, cherché à comprendre pourquoi tant de masques… Plus rien ne m'empêchera désormais de jouer du piano. Je pactise avec toutes les femmes, celles qui ont porté le monde, les déchues, les disparues… Entends-tu le lézard qui joue du tambourin ?

    O.

     

     

    *

    Masque sur masque, à ôter jusqu’au plus transparent. Poids après poids, à déposer... Tu connais la musique et tu continues à marcher, tu continues à chercher jusqu’à t’élever, souveraine. Pierre, sable et ciel, sublimation de la fêlure.

    C.

     

     

    Merci à toutes les participantes !

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture du 23 janvier - Cahors

     

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    J.

     

    Ruissellement_solitude_poulailler_enfermement

     


    *

    C’est un jardin secret, minuscule et luxuriant. Le besoin d’en sortir parvient par moment à te tirer de la solitude et de l’enfermement protecteur. La lumière suinte des murs, ruissellement exubérant. De ta fenêtre, tu aperçois des gens. Allez, met ton manteau, passe la porte et va t’occuper de fermer le poulailler avant que le renard ne fasse un carnage.

    L.

     

     

    *

    Ruissellement d'herbe tendre. Couleurs des jardins promis. Mais les portes sont barricadées, tout est clos, je ne vois rien du dehors. Enfermement. Juste une chaise contre le mur pour asseoir ma solitude. Mal à la tête, monde hachuré… Il me faudrait aller au poulailler, il faudrait que j’aille libérer les poules !...

    O.

     

     

    *

    L’extérieur de la maison ne laisse pas deviner ce qui se trame derrière ses ruissellements de verdure, l’écrin fleuri d’un joli jardin bien comme il faut. En réalité, ce n’est pas une maison qui se trouve là mais une cage. Y règne un coq qui joue les gourous et les quelques poules de ce poulailler doivent se soumettre à toute heure du jour et de la nuit aux désirs libidineux de ce vieillard mal illuminé. Solitude et enfermement. Même sa propre fille y serait enfermée, c’est en tout cas ce que chuchotent entre elles les bigotes du quartier. Fantasme ou réalité ?

    C.

     

     

    *

    La porte est fermée, ici la solitude fleurit. Dans ce poulailler des femmes nues caquettent. 
    Néanmoins ce n’est pas une vie froide et difficile, la Bastide apporte joie et recueillement, certains disent épanouissement et développement de l’âme.
    On dit : pas de contradictions, pas de blessures, que de la douceur de vivre... si on y croit !
    Et bien moi je dis, il est vivant de se retrouver dans le tourbillon de la vie où tout peut arriver : de la joie, de la mort, des problèmes, ce ruissellement incandescent que nous ne maitrisons pas, même derrière des portes fermées. Le patriarche barbe blanche rigole !! il sait lui que l’on ne maîtrise rien. 

    J.

     

     

     

     

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    L.

     

    Chasse_étal_chair_braderie

     

    *

    Ce jour, c’est grand marché de la chasse. Sur l’étal, ces gens-là présentent leurs gibiers morts ou vivants.  Femmes saucissonnées, prêtes à l’emploi, biche de bois, femmes de chair. 
    Voyez!  il y a là ... l’homme en noir, qui discute les prix à la grande braderie. 

    J.

     

     

    *

    Jour de chasse. Après la pesée, les femmes sont lâchées au milieu des biches pour tester leur résistance. Un commissaire-priseur sera chargé de la vente aux enchères destinées aux parieurs, une sorte de grande braderie où leur chair sera exhibée sur les étals du bichodrome. Qui prend, qui achète, qui mise ?... Louise a perdu sa chaussure en courant. Peu importe… désormais, elles sont toutes destinées à vivre dans ce qu'ils appellent le jardin d’Éden où, esclaves dénudées,  elles devront apprendre à courir plus vite que les biches.

    O.

     

     

    *

    À courre, à courre, la chasse et ils accourent de partout pour être les premiers à la grande braderie pour le peuple. Chaque année, la même effervescence pour venir tâter la chair que les tractopelles ont déposé sur les étals, chaque année la même concupiscence et le grand veneur d’observer la foule endimanchée avec ce mélange de morgue et d’amusement, caractéristique des grands prédateurs qui siègent à la cour.
    À courre, à courre, la chasse !

    C.

     

     

    *

    Malgré les siècles, le grand marché de la chair est toujours là ! Chair fraîche de la femme, de l’enfant, des animaux de la forêt. Tout est bon pour se mettre en chasse et pour exhiber ses trophées. Où se loge cette envie qu’à l’homme de présenter sur l’étal de sa masculinité, ses prises ? Pourquoi ce besoin de mettre en évidence, telle une braderie, ce qu’il piétine allègrement ? 

    L.

     

     

     

     

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    O.

     

    Regard_reg_cactus_douceur

     

     

    *

    Le sablier du temps emporte les regards. Pourtant, vous voyez le cactus qui se fraye un chemin dans l’ocre du sable. Il y a dans ces couleurs, l’or des cieux qui apporte la douceur d’une fin de journée. Dans le reg, malgré les pierres, la poussière et la chaleur, fleurissent des pousses vertes.... 

    J.

     

     

    *

    Les regards sont d’une douceur infinie. Des yeux de biche aussi profonds que le désert. Le reg, d’une dureté âpre, réveille l’envie du voyage chez les créatures qui le peuplent. À l’horizon scintille, inaccessible, une fleur simple, loin, très loin des cactus.

    L.

     

     

    *

    Dans le flacon, trois cailloux et un génie. 
    « Vas-y mon frère, demande ce que tu veux, il exaucera, il suffit de frotter le flacon trois fois !
    -    Qui s’y frotte s’y pique, répond l’homme du reg, qui me dit que ton flacon n’est pas un cactus ou qui me dit que ce n’est pas un mirage et que mon regard me trompe ?
    -    Mais non, mon frère, touche, tu vois bien, c’est un flacon doux comme une biche du désert, allez, essaye, frotte et fais un vœu !
    -    Non merci, mon frère, garde ton flacon et prends plutôt cette fleur verte comme l’espoir, je me méfie des génie, je préfère me contenter de ce que j’ai, mais je te remercie et te souhaite d'aller en paix. De ton flacon, j’emporterai juste la douceur. »

    C.

     

     

    *

    Dans la nuit profonde, une biche d’airain a surgi de nulle part, peut-être d'un conte où elle a remplacé le renard. Ici, c’est le désert. Parfois, on rencontre encore des fennecs dans les regs hostiles où les cactus ne poussent plus. Subsistent quelques hommes qui tentent de pactiser quand tombe la douceur du soir. Ils échangent des regards auréolés d’espoir... étrange connivence…ou encore, ils implorent le ciel… mais leur aspiration se révèlera frelatée. Une tout autre réalité attend ces orpailleurs oubliés.

    O.

     

     

     

     

     

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    C.

     

    Odeur_miel_lanterne_sens

     

     

    *

    Ici tout est douceur, couleur miel, sucré, bouche vanillée. J’aime cette odeur persistante, agréable, qui imprègne mes sens, qui imprègne le manteau noir. 
    Restez avec moi ! allumez la lanterne, je vous suis, surtout ne m’oubliez pas. 
    Vous savez je ne pleure pas, la douleur n’existe pas, je suis si fragile et si forte, la vie est une grande aventure, la vie est belle !

    J.

     

     

    *

    Un boudoir ocre nacré, peau douce, odeur de miel et de vanille… tous les sens en éveil en quête de cette petite lumière au cœur même de la volupté, cette hypothétique lanterne qui éclairerait mon chemin…Rien ne résonne dans ma tête… Dehors, dedans, où suis-je ?

    O.

     

     

    *

    La lanterne diffuse une douce lumière. La chaleur dorée révèle les senteurs de l’automne, dernier grain de raisin dégusté. Le refuge exhale la vanille et les pétales de roses. Les sens sont en éveil. Tout est prêt pour la recette : chocolat et miel aussi. Quand le souvenir est trop fort et l’absence obsédante, les odeurs sont un abri de sucre.

    L.

     


    *

    « Je m’en vais chercher l’Homme, dit Diogène, allumant de bon matin sa lanterne. 
    -    Mais cesse donc, lui croasse la grenouille cachée dans le puits, cesse donc cette quête vaine, va donc plutôt chercher la Femme, elle tu la trouveras ! Ouvre tes sens, suis la piste des parfums, rose, vanille, cacao, les odeurs de miel, suis les abeilles ! Va et trouve la Femme, goûte les saveurs de sa sagesse, la justesse de ses gestes, inspire-toi de son courage. Va, trouve la Femme et savoure enfin le plaisir de vivre ! À chercher l’Homme comme un pauvre dément, tu es comme mort, quitte ton tonneau et rejoins la terre des vivantes. »

    C.

     

     

    Merci à toutes les participantes !

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture du 12 décembre 2023 - Cahors

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    L.

     

    Bille_pinceau_peintre_acidulé_modèle

     

     

     

    Roule tes billes et mange ton pinceau, grogne entre ses dents la modèle, agacée par l’univers prévisible acidulé du mec empapillonné qui se prend pour un peintre, même pas du dimanche, adulé par sa maman.

    B.

     

     

    *

    Granulés, silices, billes acidulées, le goût du bonbon emporte l’inspiration du peintre, les pieds dans l’eau. La jolie dame et ses pinceaux, trace légèrement les couleurs sur les ailes des nœuds papillons. On regarde à partir de ses modèles, cette vie colorée à travers les images de son esprit. 

    J.

     

     

    *

    Assis sur son tabouret, les pieds dans l'eau tiède, le peintre pose ses pinceaux. Ébloui de soleil, il s’échappe, emporté par le souvenir du chapiteau de son enfance. Il ne voit plus son modèle mais les nœuds-papillons du clown blanc et les billes acidulées du jongleur qui roulent à ses pieds, torrent de larmes de feu.

    O.

     

     

    *

    Alors que la peintre fait une pause, son modèle glisse sur un tapis de billes acidulées, si lentement, que nul ne s’aperçoit, qu’en douce, il s’est éclipsé du tableau. La peintre, après avoir bu son café, n’a alors plus retrouvé que la plage nue, le ciel, la mer, les falaises au loin, les nuages et les petits nœuds papillons dans son ventre, à leur tour, se sont envolés. La voilà qui se fige, le pinceau en l’air, avant de plonger à son tour dans la plus profonde sérénité.
    C.

     

     

    *

    La peintre a des couleurs acidulées dans la tête. Billes multicolores et papillons de pacotille virevoltent d’un modèle à l’autre. Ses yeux et ses pinceaux n’arrivent pas à suivre le cheminement de ses pensées vagabondes. Son tableau, fade, la déçoit. Encore une fois.

    L.

     

     

     

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    O.

     

    Voilette_souris_plastique_embrasement_colombe

     

     

     

    Est-ce que tu sais que les colombes naissent dans les choux ? demande la nonne sous sa voilette-cornette. J’ai oublié de faire ma toilette ce matin et ma petite souris n’est pas en plastic, glousse-t-elle entre deux embrasements. Je ne suis pas prête pour le miracle de l’immaculée conception, même en pays créole.

    B.

     

     

    *

    Personnages de plastique enlacés, tragiques et si froids, peut-on voir un peu de vie dans ces deux-là ? Tout comme les charmants représentants ecclésiastiques, cornettes voilettes et col blanc, fou d’amour, fou de dieu.
    Dans le jardin d’éden, pousse les choux ?? Il y a dans cet embrasement, la souris et la colombe qui se demandent ce qu’ils foutent là. 

    J.

     

     

    *

    Avec une voilette, l’embrasement des sens aurait été moindre et le blasphème moins grand. On est loin des contes de fées, des bébés qui naissent dans les choux, des mignonnes bestioles de dessins animés : souris, panthère rose et autres colombes froufroutantes. La princesse est une poupée en plastique au pied d’un bidonville.

    L.

     

     

    *

    Un baiser à la volée, à la volette, à la voilette et vole la cornette, colombe dans les choux, triste panthère, blonde plastique, nous sommes tous des créoles incrédules, des cavaliers de la plaine, des maisons à l’abandon. Noces improbables, un rongeur pour témoin. Elle sourit la souris ? Nul ne le sait et peu importe. Un baiser, crie la souris, un baiser pour un paradis ! et tout le monde d’applaudir au moindre embrasement mais à la fin, c’est le vide qui gagne.
    C.

     

     

    *

    Dans la vaste plaine d’un monde déchu, sœur Marie et Don José convolent en premières noces sous le regard  atterré d’une icône en plastique. Pas de voilette pour Marie mais la cornette des bons et mauvais jours. Pour témoins, la souris verte qui courait dans l’herbe et les colombes de la paix . Elles naissent dans les choux, c'est bien connu ! Nous sommes tous des créoles ; embrasement des idées reçues, les cahiers au feu et la maitresse au milieu.

    O.

     

     

     

     

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    B.

     

     

     

    Aujourd’hui baptême de l’enfant aux yeux noirs. L’eau et le feu effacent les péchés, dit-on ! La prière et les gris-gris favorisent la rédemption... Ce soir, des hommes emmitouflés de duvet ressemblent à des vierges. 
    Tous vont s’agenouiller pour un nouveau monde, restez assis, tous ces efforts de pacotille ne mènent à rien ! 

    J.

     

     

    *

    Le feu s’est éteint. Les mains, les bras protecteurs, n’atténuent pas le reflet de duvet noir dans les yeux de l’enfant. Il a le regard à l’envers malgré les dieux, les prières. Il a connu le baptême pourtant, le bain sacré. La rédemption passera peut-être par le rire quand l’enfant et le petit singe joueront ensemble.

    L.

     

     

    *

    Retirer la botte du malheur

    duvet noir séculaire sur les pays en guerre

    baptême du feu pour les enfants

    aucun signe de rédemption

    sous les bombes

    quelle croyance pour quel Dieu ?...

    O.

     

     

    *

    Baptême… Après le feu, la cendre, à après la cendre, l’eau glacée. « On fera de toi un homme, mon fils ! » mais le fils ne veut pas reprendre la botte du père et il agite le duvet noir de ses ailes. Il y a des héritages qui sont trop lourds à porter, le fils veut voyager, le fils veut s’envoler et aller chercher ailleurs une rédemption pour sa lignée. Après le feu, la cendre, après la cendre, l’eau glacée pour laver les crimes des seigneurs de guerre et fortifier les corps des anges de paix.
    C.

     

     

    *

    Enfile ta botte et tiens-toi tranquille, ordonne la guenon à l’homme dont l’enfant au regard noir plonge dans l’eau si glacée du baptême que le feu de la rédemption embrase la culotte de l’idole, dont le duvet, caché à cet instant, promet une charge contraire à l’honneur masculin.

    B.

     

     

     

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    J.

     

    Crabe_voyeur_culotte_chute_insecte

     

     

     

    La présence d’un crabe dans la culotte d’une star est toujours un signe prometteur dans le regard voyeur de pères obsédés par la chute de reins lascive d’une blonde offerte au regard, comme la fleur à l’insecte.

    B.

     

     

    *

    L’insecte, comme un voyeur, s’immisce dans la culotte de la femme à la chute de rein indécente. Elle aime bien jouer toute seule au jeu du crabe à cinq pattes face à son miroir. C’est son péché mignon.

    L.

     

     

    *

    Miroir, mon beau miroir, dis-moi si je suis la plus belle… J'ai tant espéré…mais des promesses, des espoirs, toujours ! J'ai eu beau exposer mes fesses et mes jolies culottes au regard des voyeurs, je ne suis pas devenue une star pour autant. Anéantie par le crabe, ma vie fut une suite d’épreuves. Chute de mes rêves. Ils se sont envolés avec les insectes fous…

    O.

     

    *

    J’ai un crabe dans la culotte et des insectes qui grouillent sur ma chute de rein… L’effet que me font vos regards de voyeurs ! J’en ai connu des hommes, les prometteurs : tu seras une star entre mes mains me disait l’un, je serai un bon père, me disait l’autre, chaque jour je t’offrirai des fleurs me chuchotais celui-là, dès que je t’ai vue, je t’ai reconnues, me susurrait celui-ci, j’étais la femme de leur vie, toujours mais je ne supportais pas leurs pinces dans ma culotte, leurs petites pattes velues sur mes reins, les morsures à leurs promesses, d’être la star de leurs salle de bains alors j’ai choisi d’être la femme de ma vie et de vivre libre et en paix. J’ai brisé tous mes miroirs.
    C.  

     

     

    *

    Les crabes et insectes chemisés d’or et de perles chatouillent la chute de rein de la star. Il existe un monde perdu où l’on cite le Cid 
    Ah ! mon père ! Hélas ! pleurez ! pleurez mes yeux ! Tombez triste rosée qu’un rayon de soleil ne doit jamais tarir ! Pleurez mes yeux ! 
    Tous ces yeux rivés dans la culotte !! Non ce ne sont pas des voyeurs, ni des voyous, ils pleurent et ils admirent. C’est tout. T'as de beaux yeux tu sais... 

    J.

     

     

     

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    C.

     

    Fer_tragique_roubignoles_aise_hypnose

     

     

     

    Tragique destinée de roubignoles, même pas en fer et pourtant gonflées d’aise et de satisfaction, comme les biscoteaux du type sûr de son pouvoir d’hypnose. Heureusement, le chat dans la main de l’homme et l’oiseau dans mes yeux – ah merde, c’est l’inverse – savent que l’amour se fait en solitaire.

    B.

     

    *

    Le chat, aux yeux tragiques et interrogateurs, fixe les roubignoles du lion, je pense qu’il en rêve... « Peut-on avoir des attributs aussi sympathiques, se dit-il "...Enfin rien n’est plus beau pense Eve, même son amant les envisage. Mais vraiment une séance d’hypnose sera nécessaire pour le consoler. 

    J.

     

    *

    Madame Irma, avec l’aide de son chat, te met en état d’hypnose. À l’aise, décontracté du slip, les roubignoles en liberté, tu te laisses dériver loin du tragique de l’univers. Au réveil, les quatre fers en l’air, tu te demandes si les plus belles déclarations d’amour se font en solitaire. 

    L.

     

    *

    C'est l'histoire tragique d'un chat despote qui a chassé tous ceux qui prenaient leurs aises auprès de sa maîtresse. Exhiber leurs roubignoles au soleil pour sentir la caresse du vent semblait leur obsession, il avait leur attitude en horreur ! Il les aurait dévorées volontiers, mais  il n'allait pas croiser le fer avec tous les amants qui se présentaient. Il essaya de s'intéresser aux oiseaux comme le font ceux de sa race. Pas motivé et dépressif, il tenta l'hypnose. Il n'a hélas pas supporté la dernière séance, il est mort, l’état de conscience altéré, toujours perclus d'amour.

    O.

     

     

    *

    Mâle fort, mâle alangui, mâle à l’aise, mâle à roubignoles de fer, mâle de rêve, mâle d’enfer, et tourne, tourne la Terre ! Tragiques romances qui font chercher l’envol, alouette piégée dans les miroirs… à tout ça je préfère les yeux de mon chat noir, hypnose volontaire, les plus belles déclarations d’amour, se font en solitaire.
    C.

     

     

     

    Merci à toutes et à l'année prochaine !!!

     

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture - 17 novembre 2023 - Cahors

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    B.

     

    Jour_secret_théâtre_fidélité_enfance

     

     

     

     

    *

    Le théâtre de l’enfance s’efface dans le secret du jour, chacun s’affaire,  se pomponne, prie, joue à la vie. En effet, le bonheur s’effeuille dans la douceur des jours, fidélités, infidélités, que sais-je ? Et puis c’est bon de profiter de l’instant.

    J.

     

     

    *

    Le théâtre de la vie a commencé le jour où ton père t’a dit : 
    -    Mon petit Gérard, je vais te livrer un secret : une fois que je t’aurais lâché la main, il va falloir que tu te démerdes tout seul.
    Tu t’en rappelles encore, c’était le premier jour de la fin de ton enfance. Depuis, tu cherches ton chemin. Tu rencontres l’amour. Il s’évanouit. Tu es seul à nouveau. Et tu te souviens des jours anciens et de ton chien. Dommage qu’il ait fugué. Tu le croyais d’une plus grande fidélité.

    L.

     

     

    *

    Secrets d'enfance bien gardés
    Le bonheur s'effeuille au fil des jours
    Conversations de théâtre 
    Gestes répétés
    Fidélité aux obsessions

    O.

     

     

    *

    L’amour, le bonheur, espoir ou obsession ? Dans le théâtre des jours, nous rejouons nos tragi-comédies, les prénoms changent, pas les personnages. Les prières de l’enfance ont distillé des secrets et nous poursuivons, la vie durant, celui des dieux enfuis. Je t’aime, un peu, beaucoup, à la folie, les romances s’effeuillent… La fidélité nous le devons à nous-mêmes.

    C.

     

     

    *

    Gérard m’a dit un jour (deux points ouvrez les guillemets) : « La fidélité est une farce semée dès l’enfance dans le théâtre convenu et bouffi d’un baiser volé en secret aux dieux et au bonheur enfui. »

    B.

     

     

     

     

    collage-Liliane-nov-2023.jpg

    L.

     

    Popotin_phare_déflagration_mousse_volcanique

     

     

    *

    Le pet du nourrisson résonne jusqu’au sommet du phare, dans une déflagration volcanique, sortie tout droit de son popotin rebondi, tendre comme mousse d’écume.

    B.

     

     

    *

    Bleu de lagon où nage bébé au popotin de cire, c’est si beau, c’est l’éternité, la poésie de l’instant dans une ambiance de bulles et de mousses dégoulinantes, légères et douces, sur les jambes de la jeune fille qui se toilette à l’ombre du phare. On voit bien que c’est les vacances, chaleur alanguie.  Rien ne nous perturbe, même pas la déflagration volcanique au loin, profitons de cette belle journée. 

    J.

     

     

    *

    Déflagration volcanique
    il est né le divin enfant
    il promène son popotin 
    sur la mousse de mes rêves
    phare de mon futur
    je saurai gravir les plus hautes montagnes
    j’ apprivoiserai les jours
    avec la lenteur des tortues

    O.

     

     

    *

    Belles gambettes, corps d’été, érection, déflagration. Beaucoup de mousse et le phare à l’horizon et pourquoi tout ce micmac volcanique ? Parce que la vie veut montrer son popotin ? Et c’est la même vieille histoire inscrite dans les os de nos ancêtres : de la vie à la mort, les pulsions visent la reproduction. Hormones et bactéries ont les clés du royaume.

    C.

     

     

    *

    Dans une érection volcanique, la vie se met en branle. Il a suffi d’une rencontre torride sur une plage aphrodisiaque des Galapagos et tout a explosé en couleurs. Une déflagration de jouissance face au phare et la mousse a giclé… et déjà un popotin émouvant est en route.

    L.

     

     

     

     

    Collage du 17 novembre 2023 ODILE.png

    O.

     

    Exil_voyage_mousse_guerre_croix

     

     

    *

    Reporter de guerre, je suis.
    Toujours en voyage, souvent en exil, je témoigne de la croix, de la mort, et du poisson rouge perdu dans la mousse de l’océan, sous l’œil acéré du gardien du phare.

    B.

     

     

    *

    Dans le vase où tu tournes en rond, s’inscrit la guerre des hommes. Aujourd’hui l’exil pour l’enfant, les pas dans le sable, la fatigue dans le fracas et les pierres, la brutalité, la faim. Je vois les fenêtres ouvertes sur le néant.
    Les photographes de papier mitraillent la croix, le croissant, l’étoile tout est là... sur la mousse du chemin. Le voyage n’efface rien, je voudrais tant que la vie s’accroche. 

    J.

     

     

    *

    Le chemin de l’exil est une pierre qui roule, pleine de mousse. Tu portes ta maison lourde comme une enclume pour fuir la guerre et les croix vaines. Dans ton sommeil agité, tu rêves de ciel, de fenêtres. Demain, dans le journal, on parlera de ton voyage achevé dans le ventre de l’océan.

    L.

     

     

    *


    Guerre ! Toujours la même depuis le début, se termine ici, recommence là-bas et nous tournons en rond avec la mémoire d’un poisson rouge. Rouge qui éclabousse les murs et les mains, deuil et douleur, rage et vengeance, cercles qui nous enferment, clichés qui s’entassent dans la malle aux horreurs. Allez, fillette, cours ! Va-t’en !  Va dans la forêt te rouler dans la mousse, cache-toi, devient louve, jette ta croix aux orties ! La croix d’être enfant des hommes, l’exil n’est pas un voyage.

     

     

    *

    Fenêtres en ruines
    pulvérisées
    sur les décombres    bocal intact
    où tourne tourne le poisson
    à la mémoire courte

    Agrippés à l'espoir
    nous demeurons muets
    chemin de croix effrayant
    voyages en exil
    à chaque pierre   un drame
    une guerre
    un cri arraché
    un corps enseveli sous la mousse
    un corps englouti par les mers

    O.

     

     

     

     

    Collage-17-nov-2023.jpg

    J.

     

    Braderie_imposture_spermatozoïde_focus_rat

     

     

    *

    Je t’avais bien dit, ma fille, que la braderie de spermatozoïdes était une imposture organisée par les rats de la finance internationale qui sont, de jour comme de nuit, focus sur leurs dollars. 

    B.

     

     

    *

    La femme au foyer a fait valdinguer son intérieur… Fini le roman-photo « Nous deux » ! l’arnaque du prince charmant… qui ramène le fric à la maison…quel rat, oui ! … et ses spermatozoïdes … ça ne suffit pas ! … Quelle imposture ! mais gardons le sourire… Dégage ! c’est la grande braderie : on liquide tout et on s’en va. Focus sur la liberté.

    L.

     

     

    *

    Slogan de braderie
    devant l’imposture des spermatozoïdes
    du monde dit moderne.
    focus sur la femme
    rongée par les rats
    vendue aux enchères 
    au nom de la liberté sexuelle

    O.

     

     

    *

    Libère-toi, dit l’homme à la ménagère, mais pas trop vite. Libère-moi, dit le spermatozoïde à l’homme, et vite ! À la grande braderie, les rats pullulent, il y a de la chair à la vente à la vente aux enchères. Focus sur la liberté de consommer, qui de l’homme ou de la femme, sera rassasié en premier ? Et où est l’imposture ?

    C.

     

     

    *

    Cet homme, satisfait et impudent, assiste avec ses spermatozoïdes bien au chaud, à la vente aux enchères. En effet, aujourd’hui,  grande braderie de femmes libérées ! 
    Quelle imposture, quelle escroquerie ! l’homme est serein, calme car il a l’arme magique en plastique avec autorisation systématique. 
    Dans la foule intéressée, il y a le rat… le rat hume, se réjouit, le rat s’étale, le rat rit, le rat focus, le rat ADORE !  le rat croque… 

    J.

     

     

     

     

    Passion.jpg

    C.

     

    Passage_cible_passion_envers_espoir

     

     

    *

    Comme il méditait sur la passion de la Vierge défigurée, le joli moine rouge sentit monter en lui l’espoir – envers et contre tout – d’un possible passage dans la cible du réel, nourri d’écume et de carillons. 

    B.

     

     

    *

    Orient - Occident, voyez le visage de la passion, empreint d’espoir, du moine. Les pierres bleues nous envoient des ondes magiques pour faciliter notre passage. C’est la cible de la vie, cet espace rond et profond qu’il ne faut pas rater envers et contre tous et tout, pas facile n’est-ce pas ? 

    J.

     

     

    *

    Il ne faut pas se tromper de cible. Le passage d’ici-bas à l’au-delà, même si l’espoir te porte, n’est pas si simple. Tu peux prier au bord d’une rivière ou derrière les murs d’une abbaye, la porte du ciel se refermera irrémédiablement si tu croques la pomme avec passion. Certes, sur la terre tu auras atteint le 7e ciel. Mais en dehors des liens du mariage et de l’anneau sacré, point de salut. Et ouais, faire les pieds au mur, la tête à l’envers avec n’importe qui, te condamne à errer dans les limbes pour l’éternité.

    L.

     

    *

    Toupie douce
    monde flocon
    à l'envers de toutes passion
    j'ai oublié la cible 
    convoitises et châteaux en Espagne. 
    Je distille l'espoir
    me fraie un passage
    nue et lucide 
    devant la source neuve

    O.

     

    *

    Allume la lampe, entends les carillons ! La Terre est ronde et à l’envers de l’espoir, tu as percé un passage. Têtue, sauvage, mystique, patiente, tu n’as cessé de viser le cœur de la cible. Aiguise tes passions, renverse tes châteaux d’Espagne, croque la pomme, passe-toi l’anneau au doigt l’anneau de mariage. Aujourd’hui, c’est toi que tu épouses, pour le meilleur et délivrée du pire.

    C.

     

     

    Merci à toutes !

     

     

     

     

  • Prochain atelier Collage & écriture à La Souris Verte, Cajarc (46) : vendredi 1er décembre

    Atelier Collage & écriture (2).png

     
    Au Bistrot Littéraire La Souris Verte, Place de l’Église à Cajarc 
    14h - 17 h
     
     
     
    Un moment très ludique et créatif à partager avec la poète et artiste Cathy Garcia Canalès.
    Tarif : 15 €/pers. Matériel fourni sauf colle & ciseau. S'INSCRIRE avant le 30 novembre par mail : mc.gc@orange.fr ou directement en passant à La Souris Verte (fermé lundi et mardi).
     
    Cet atelier peut créer une addiction qui ne nuira en aucune façon à la santé, bien au contraire et il a lieu TOUS LES PREMIERS VENDREDIS DU MOIS !
     
    Sur inscription UNIQUEMENT, places très limitées !
     
     
  • Atelier Collage & écriture du 10 octobre - Cahors

    COLLAGE 1 Myriam.png

    M.

     

    paix_geste_aboutir_ouverture_fenêtre

     

     

    *

    Asie merveilleuse, je t’imagine douce et spirituelle, en paix. Malgré la force immense et innombrable de ton peuple, c’est l’ouverture de la vie dans le silence. Au bruit du gong, les bonzes se rassemblent, la lumière s’étend peu à peu par les ouvertures des fenêtres. Dans un geste, le moine observe, avance seul, en prière pour aboutir au bout du chemin, le souffle de l’air se parfume, les oiseaux s’envolent au soleil couchant. 

    J.

     

     

    *

    Quel long chemin depuis la barque amarrée dans un marais poitevin à ce village perdu au fin fond du Tibet ! J'ai longtemps marché, infatigable, de Compostelle à Katmandou, j’ai traversé des forêts denses, emprunté des sentiers inextricables à poursuivre ma quête, chercher une ouverture, une fenêtre sur le monde. J’ai appris les gestes ronds et doux comme de l'argile polie. Je marche encore dans l’espoir d’aboutir,  trouver enfin l'amour et la paix du cœur et de l’esprit. J'attendrai.

    O.

     

     

    *

    J’ai passé ma vie à chercher la paix. Je l’ai cherchée dans mes voyages les plus lointains, je l’ai cherchée dans les livres, dans des philosophies d’ici et d’ailleurs ; je l’ai cherchée dans la nature, dans mes longues marches. Je l’ai cherchée partout sauf en moi-même et puis il y a eu ce bloc d’argile, le pot que j’ai commencé à façonner et au moment où ma main s’est mise à lisser l’intérieur, soudain j’ai compris ! J’ai senti, surtout, ce passage en moi… Sans m’en apercevoir, j’ouvrais une fenêtre : ma quête venait d’aboutir en un seul geste.

    C.

     

     

    *

    Aboutir à ce presque rien
    En son point de rupture précisément 
    Mais avant 
    Le chercher dans l’ouverture 
    Du geste et de l’oubli
    Au creux de la glaise
    En une amplitude infinie
    L’accompagnant dans l’herbe murmurante
    Puis passer la fenêtre de pierre
    Peut-être
    En paix.

    M.

     

     

     

     

    Collage du 9 octobre 23.png

    O.

     

    sauvage_majesté_cinéma_prisme_lumière

     

     

    *

    Regarder par le prisme acéré
    La douce folie du souffle
    Sauvage étreinte 
    Par mille feux répétée
    Et revivre
    Le cinéma d’une vie. 
    Mais alors
    Mais alors avec majesté
    Recevoir la lumière.

     M.

     

     

    *

    Dans la lumière du cinéma, se ligue l’alternance du prisme de l’ombre et d’éclats de cristal, voyez-vous les bêtes sortent le soir pour forniquer. Les fauteuils rouges accueillent sa majesté, maquillée, apprêtée, cet animal aime la vie parisienne, le luxe, la débauche et la nuit.

    J.

     

     

    *

    Ce soir, il l’emmène au cinéma Majesté ! Ce soir, elle s’est faite belle, juchée haut sur ses talons de lumière, une splendide girafe toute en strass. La ville aussi brille dans sa tenue nocturne, oh Paris ! Elle l’attend et ce soir, elle se sent à la fois sublime et animale et au travers du prisme de cette nouvelle confiance en elle, se sait irrésistible ! Il aura bien du mal à ne pas se jeter sur elle pour la prendre ardemment sur le velours rouge des fauteuils comme un sauvage. Oui, c’est certain, ce soir, il l’emmène au cinéma Majesté ! «  Madame Michel, vous m’entendez, madame Michel, c’est l’heure de la piqûre. ».

    C.

     

     

    *

    Éteignez la lumière ! Ce soir on joue « Sauvage » dans un cinéma du 8e arrondissement, au pied de la tour Eiffel. C'est le soir de la Première. Tous les acteurs sont conviés. Du haut de son second rôle, sa majesté la girafe maintenue fermement par sa dresseuse, observe le couple star, les cervidés qui ne semblent pas avoir compris que les répétitions étaient finies. Le réalisateur s'impatiente, il n'est plus sûr de son scénario ni du prisme qu'il a choisi pour conquérir le public qui arrive déjà. . Comment interrompre les ébats de ces chers animaux ? ...

    O.

     

     

     

    Josiane Collage octobre 2023.jpeg

    J.

     

    riche_tourbillon_strabisme_affichage_mouvement

     

     

     

    *

    Je dessinerai l’humanité 
    En un tourbillon de corps
    Riche de ne plus t’attendre
    Mais le mouvement de tes bras
    L’étirement de tes lèvres
    Sous cet affichage outrancier
    Je te vois
    Lorsqu’en un strabisme inquiet
    Mon regard se pose sur tes hanches.

    M.

     

     

    *

    J'ai prévu un affichage sur tous les murs de la ville afin d’imposer la complexité du strabisme et peu importe si ce kaléidoscope, ce tourbillon de couleurs vives et riches risque de faire perdre la tête ! La vie va vite. L'humanité va vite. Tout est mouvement. Où suis-je dans cette agitation ?

    O.

     

     

    *

    L’écran s’allume, l’affichage clignote : il y a du parasitage puis tout apparaît en même temps, tourbillon ! Le clignotement devient stroboscopique, tout semble en mouvement et le panel déjà si riche des couleurs passe au fluorescent aveuglant ! Ma vue se brouille, j’entends une voix « tout se réunit au point du strabisme », la tête me tourne, explosion, écran noir. Le docteur me prend la main : « c’est très bien, me dit-il, revenez la semaine prochaine, même heure. ». Je sors du cabinet, je sors dans la rue, tout me semble si calme.

    C.

     

     

    *

    Sur le mur de béton accrochée, collée, brute, existe une affiche, grande colorée, riche de mouvements, déchirée de tourbillons. C’est l’affichage qui dessinera toute l’humanité, des hommes, des femmes, des enfants, des animaux, un foisonnement. Ouvre tes yeux, évite le strabisme, l’avenir c’est le passé qui devient l’avenir.  

    J.

     

     

     

     

    Course duelle.jpg

    C.

     

    humanité_évolution_duel (adj.)_énergie_équilibre

     

     

     

    *

    Énergie
     
    Grogne l’humanité
    Mais veille l’ange du jour d’après
    L’homme court
    L’homme hésite
    Et dans un élan duel
    Écorche son rêve
    Principe de son évolution même
    L’homme court
    L’homme aime
    En équilibre
    Sur un lit de braises.

    M.

     

     

    *

    Ça bouge, ça explose d’énergie, sans équilibre, sans décence, avec évolution dans l’ horreur. Le monde duel s’exprime, l’homme nu, l’homme squelette, l’homme armé, l’homme en un mot détruit l’humanité. Les mamans en pierres restent figées, malgré tout protectrices, elles essaient d’ouvrir les bras pour l’éternité. 

    J.

     

     

    *

    Voilà la grande ronde de l'humanité des démonstrations d’amour aux gestes les plus barbares, les  rapports duels homme-loup, ange ou démon… L'homme court, dépense son énergie aux conquêtes de l'impossible. Évolution ou régression ? Équilibre précaire avant la chute funeste. Des dunes d’os redeviendront poussière.

    O.

     

     

    *

    L’humanité a toujours été duelle. Dans sa course à l’évolution, elle n’a cessé de chercher l’équilibre pour le détruire sitôt repéré. Elle met tant d’énergie à avancer qu’elle ne voit pas que la plupart du temps, elle recule. Il y a quelque chose d’essentiellement simple qu’elle a perdu à moins qu’elle ne l’ait pas encore trouvé. Les braises des origines couvent encore, nos plus lointains ancêtres continuer à souffler dessus et l’humanité court… Court-elle à sa perte pour se retrouver ?

    C.

     

     

    *

     

    Textes inspirés par le collage de F.

     

    partir_houle_cercle_voyage_spirituel

     

     

    *

    Pourrais-je partir malgré la houle
    Et sortir, sortir du cercle dormant
    Le voyage sur mes lèvres
    Et d’humeur spirituelle
    Suivre l’appel de l’eau.

    M.

     

     

    *

    J’aime le voyage, je vais partir. Monte dans mon bateau, la houle de la mer me porte déjà. J’imagine ce temps spirituel, des hommes en cercle où tout se négocie, l’attente des palabres, les animaux gracieux, terrifiants, dangereux, les couleurs extraordinaires, les senteurs du marché, la chaleur de la terre, je suis sûre qu’en rentrant, je serais différente.

    J.

     

     

    *

    Partir pour un autre peut-être, sortir du cercle pour un voyage, une quête spirituelle…se nourrir des gestes ancestraux et de la nature apaisante… mais il y aura l'épreuve de la traversée ! Celle du fleuve  et de sa houle violente avec les inquiétants tourbillons d’ écume… Une fois sur la rive opposée, le soleil se lèvera derrière une arche de verdure et les éléphants s'embrasseront.

    O.

     

     

    *

    Partir… Elle avait toujours rêvé de partir loin et elle avait beaucoup voyagé, navigué et toujours le cercle de la houle l’avait ramenée à son point de départ. Un jour, elle décida qu’elle ne bougerait plus. Ainsi commença le plus étonnant de ses voyages : son voyage spirituel.

    C.

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture du 6 octobre à La Souris Verte, Cajarc

    Brigitte Collage 1.jpeg

    B.

     

    femme_peuple_couleur_anticonformisme_regard

     

     

    *

    Mon regard de femme est rempli de couleurs, on peut dire de moi que je suis remplie d’anticonformisme. Mon univers est joyeux. J’exprime des idées qui peuvent surprendre le peuple mais moi ça me rend libre.

    C.

     

     

    *

    Derrière le rideau ? un anticonformisme bigarré, luxuriant, porté par tout un peuple de femmes au regard tantôt triste, tantôt tranchant, tantôt évanescent, toujours intense sur ce que c'est qu'être en vie.

    M.

     

     

    *

    Peuple au regard anticonformiste, écoute le chant clair qui dérive avec douceur sur le visage des femmes conscientes du bonheur de vivre ensemble.

    E.

     

     

    *

    Quittons la rive, partons à la dérive, la belle dérive, ensemble, en conscience, disent-elles. Nous, peuple de femmes, froissons la douleur et ensemençons la Terre de nos couleurs, de nôtre douceur, de notre anticonformisme. Ne sous-estimons pas la puissance de nôtre regard, changeons le monde !

    Ca.

     

     

     

    *

    La couleur de l’anti-conformisme, pour toi, femme de tous les peuples, est-elle rouge comme le sang, verte comme les arbres ou bleue comme ton regard ?

    B.

     

     

     

     

    IMG_20231007_161307_resized_20231010_021151814.jpg

    C.

     

    libre_envol_jardin_tourbillon_pensée

     

     

    *

    Enfin seule et tranquille dans ce jardin qu'elle aimait tant, elle laissa libre cours au flot de ses pensées, un tourbillon de sensations, d'images et de créatures en mouvement.

    M.

     

     

    *

    Prends ton envol, libre que tu es,
    Que ta pensée dérive dans un tourbillon vers le jardin des délices,
    Ici et ailleurs, tu seras toi.

    E.

     

     

    *

    - Que fais-tu ? demande la chouette
    - Je pense…, répond Ernestine
    - Et à quoi penses-tu ? dit la chouette
    - À rester libre dans mon jardin comme dans mes pensées !
    Comme pour justifier ces mots, dans un tourbillon de liberté, l’oiseau prit son envol.

    B.

     

     

    *

    Face au jardin, envol de ses pensées en tourbillon un peu désordonné. La colombe de l’enfance et la chouette de sagesse, cependant, ne se contredisent pas : tout en elle aspire à l’envol. Libre, libre, être libre, bulle d’idéal farfelu ? Qu’importe ! Tout plutôt que les méandres du mesquin et de la petitesse, tout plutôt que la morsure de l’ennui.

    Ca.

     

     

    *

    Pris dans le tourbillon de mes pensées, je m’envole en observant la nature. Je suis dans un jardin merveilleux où tout est possible. Dans mes rêves, je suis libre.

    C.

     

     

     

    Edith Collage-Atelier_2023-10-06.jpg

    E.

     

    découverte_nature_botaniste_sauvage_aventure

     

     

    *

    On part à la découverte de la nature sauvage. Elle nous apporte joie, partage botaniste, plaisir de l’aventure et du voyage.

    C.

     

     

    *

    L'aventure de la rencontre avec le cerf à trompette me rappelait ces gravures des grandes expéditions au Nouveau Monde, où l'on voyait le botaniste à la découverte d'une nature inconnue et sauvage.

    M.

     

     

    *

    Quelle magnifique aventure pour le botaniste qui part à la découverte de cette nature si sauvage !

    B.

     

     

    *

    Son rêve : devenir botaniste, partir à l’aventure, à la découverte de la plus sauvage nature, être le premier à explorer une terre encore vierge aux plantes jamais vues et leur donner des noms mais il vit au XXIIe s et il n’y a plus aucune terre vierge, ni aucunes plantes à découvrir. Il n’y a plus de plantes du tout alors chaque jour il va au simulateur de son quartier admirer la créature nommé « animal », imaginée par la grande intelligence artificielle en charge des loisirs autorisés.

    Ca.

     

     

    *

    Heureux botaniste qui part à l’aventure… Tu seras surpris de tes découvertes.
    Au plus profond des espaces inconnus, entendras-tu la trompette sauvage qui réveille la nature des hommes ?
    La réponse ultime sera sans doute dans ton regard !

    E.

     

     

     

     

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    M.

     

    force_feu_animal_insectivore_chamanique

     

     

    *

    Le voyage chamanique m’aide à trouver en moi la force. Le monde est animal, même insectivore. La douceur de la femme qui danse éteint le feu présent.

    C.

     

     

    *

    L’esprit chamanique poursuit avec force cet animal insectivore.
    Qui lui permettra de le transformer ? L’Esprit de la sauterelle rose ?
    Qui veillera sur le feu qui crépite ? La gardienne du banc ?
    Laissons les muses nourrir le chemin de ces êtres…

    E.

     

     

    *

    Si l’apprenti chaman croyait à la force du feu et à la puissance d’un insectivore, son animal chamanique serait un insecte !

    B.

     

     

    *

    Force animale, feu chamanique, le futur sera féminin ou ne sera pas, il sera écologique ou néant. Les carnivores ne résoudront pas l’équation en devenant insectivores, nous devons changer de paradigme. Une nouvelle alliance entre les règnes est en gestation, préparez-vous à la plus extraordinaire des éclosions. La mutation est intérieure et elle est imminente.

    Ca

     

     

    *

    Soyons bonobos, laissons l'animal en nous, qu'il soit insectivore, herbivore ou omnivore, révéler sa force propre et son feu sacré. Religions-nous tous.tes en une danse chamanique totale, interstellaire !

    M.

     

     

     

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    Ca.

     

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    *

    Loin des merveilles du monde antique, je rêve que j’y suis enfermée dans les profondeurs des ténèbres. Je m’accroche à la douceur des raisins qui ont fructifié cette année. Cela m’aide à ne pas tomber dans la colère.

    C.

     

     

    *

    Comment faire fructifier ce rêve où la colère semble continue dans la profondeur d'images antiques, comme figées et angoissantes ?

    M.

     

     

    *

    Sur les remparts antiques, la vision de l’escargot t’attirera vers les profondeurs.
    Ta colère libérée dans l’espace de tes rêves, tu feras fructifier la vendange de ton âme.
    Alors là, tu seras prête à sortir de ta coquille.

    E.

     

     

    *

    Ressemblant à un cauchemar,
    Ce rêve de Rome Antique
    Propulse vers les profondeurs
    La colère de l’artiste,
    Et fructifie l’imaginaire.

    B.

     

     

    *

    Dans les ruines d’une colère antique, elle a laissé le chagrin et la douleur au port. Tant de guerres, tant de morts, de festins honteux sur les charniers. Elle rêve au paradis qu’elle fera jaillir de sa coquille, un écrin de montagnes, d’air pur, un rêve à faire fructifier pour que les vins de l’avenir ne soient plus breuvages d’amertume.

    Ca.

     

     

     

     

  • Ateliers Collage & écriture à La Souris Verte à Cajarc (46)

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    Au Bistrot Littéraire La Souris Verte, Place de l’Église à Cajarc (46).
     
    Un moment très ludique et créatif à partager avec la poète et artiste Cathy Garcia Canalès. Durée : 3 h. Tarif : 15 €/pers. Matériel fourni sauf colle & ciseau.
     
    S'INSCRIRE avant le 4 octobre par mail : mc.gc@orange.fr ou directement en passant à La Souris Verte, Place de l’Église à Cajarc (fermé lundi et mardi).
     
    Cet atelier peut créer une addiction qui ne nuira en aucune façon à la santé, bien au contraire et il aura lieu TOUS LES PREMIERS VENDREDIS DU MOIS !
    Sur inscription UNIQUEMENT, places très limitées !
     
     
    Vous pouvez voir ici le fruit de ces ateliers que je propose depuis 2019 : http://cathygarcia.hautetfort.com/ateliers/
     
     
    Au plaisir de créer avec vous !
     
     
  • Atelier "Collage & écriture" du 29 août à Cahors

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    O.

     

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    *

    Aux commandes du sous-marin : Capitaine Mouton et Enseigne Plume

    Le lapin, maitre du temps, est prêt pour la manœuvre. Le sous-marin-maison est paré à plonger. La météo est mauvaise. Des moutons se sont formés sur la mer houleuse. Mais déjà les balises du quai s’éloignent, le vaisseau va s’enfoncer dans les abysses. La biche, légère comme une plume, a juste le temps de sauter pour s’embarquer dans l’aventure. Elle est clandestine, elle paiera la traversée avec son diadème…

    L.

     

     

    *

    Des moutons dans le sous-marin à plume

    -    Raconte, Mamie, raconte l’histoire d’Alice au pays des merveilles !
    -    Oh, mais c’est qu’il est tard, il serait plutôt l’heure de compter les moutons
    -    Allez, Mamie, s’il te plait, raconte un petit peu, je n’ai pas sommeil !
    -    Bon d’accord, alors écoute bien car cette histoire-là, personne ne la connaît. Ce n’est pas l’histoire d’Alice mais une histoire qui parle du lapin blanc, tu sais, celui qui est toujours pressé.
    -    Oh oui, Mamie, raconte, raconte !
    -    Et bien, s’il est si pressé ce lapin blanc, c’est qu’il doit prendre le sous-marin à plume qui part toujours en avance sur son heure. Personne ne sait que c’est un sous-marin, seulement le lapin blanc et l’équipage, il ressemble à une maison, une belle maison bleue à colombages mais dès que le lapin est à bord, un mécanisme se déclenche sous la maison et celle-ci plonge dans les abysses. C’est la Reine immortelle des biches qui en est le capitaine et c’est elle qui commande le sous-marin grâce à une plume de l’Oiseau d’Or. Et sais-tu pourquoi le lapin blanc doit monter à bord tous les jours sans exception ? 
    -    Non, Mamie…
    -    Pour aller chercher des moutons qui nagent sous la mer et les ramener à temps pour la nuit afin que les enfants qui n’ont pas sommeil puissent les compter, veux-tu les compter avec moi ?
    -    un… deux… trois… … …

    Et Mamie de souffler sur la bougie et de partir sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller l’enfant endormi. Voilà, l’histoire est finie !

    C.

     

     

    *

    Un mouton à plumes dans un sous-marin


    En apparence c'est une histoire enfantine, un lapin en feutrine sorti tout droit des abysses pour faire croire aux enfants que le monde est joli. Ce pourrait être un mouton, une oie blanche, ou tout autre bestiole… tout est permis quand on se sert de sa plume pour écrire des histoires qui n'ont ni queue ni tête ! Quant à la maison bleue, déposée sur un engin sous-marin, elle flotte au milieu de l'océan en compagnie des méduses… une Arche imprenable pour abriter les rêves !

    O.

     

     

     

     

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    L.

     

    lendemain_zèbre_énergie

     

     


    *

    Le lendemain : l’énergie d’un zèbre

    L'explosion a eu lieu un matin de septembre. Du monde, c'en était fini, quand vers midi le soleil est réapparu avec un improbable zèbre qui bondissait dans sa lumière. D’une énergie phénoménale, il a franchi le mur des lourds nuages de poussière, propulsé dans un lendemain inattendu où les capteurs solaires, déjà en action, redonnaient couleur et vie à chaque chose. Un oiseau rescapé observait le changement, intrigué par un canapé bleu. Colette est revenue du jardin comme chaque jour avec des légumes frais. Seul, un hippopotame est resté immuable, une image perdue entre deux mondes… Pour combien de temps ?

    O.

     

     

    *

    Énergie zèbre du lendemain

    Il s’apprêtait à préparer son souper — avec trois betteraves et quelques radis du jardin, ce serait un festin d’hippopotame ! — quand il entendit à la radio la nouvelle ! Elle a fusé comme un zèbre dans l’espace ! Une nouvelle source énergie venait d’être découverte : propre, gratuite, illimitée, le monde entier allait en profiter, ce n’était pas l’énergie de demain mais celle de l’instant présent, celle d’ici et maintenant, déjà là, insoupçonnée… Grâce à elle, tous les problèmes de la planète allaient être réglés, une aube de paix et des lendemains sereins pour toutes et tous ! Il s’était assis sur son canapé bleu électrique avec sa passoire de légumes à la main qui lui paraissaient soudain plus brillants. Il restait là, tout ouïe, se demandant ce que pouvait être cette découverte si extraordinaire et puis soudain la radio fût coupée ! Plus rien , grand silence ! Le plus total et le plus absolu silence.

    C.

     

     

    *

    L’énergie du lendemain est un zèbre

    Le cosmos dans une explosion inimaginable a craché des soleils, des couleurs, des matières que l’on peine à se représenter… à part assis dans son canapé devant un bon doc de vulgarisation scientifique. Ce grand chambardement a créé, dans une orgie d’énergie, les zèbres, les oiseaux, les hippopotames, l’homme … et les radis. Et comme les lendemains sont un éternel recommencement, l’homme scrute le ciel des fois qu’un grand trou noir finisse par tout reprendre. Enfin, on mate surtout pour voir si l’herbe ne serait pas plus verte ailleurs vu qu’ici ça commence à sentir le roussi.

    L.

     

     

     

     

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    C.

     

    cage_strates_pencher

     


    *

    Cages penchées en strates


    L’homme se balance dans sa cage dorée. Il se languit de son pays aux mille maisons blanches. Il est seul et déambule entre les strates de sa pensée décousue. Il sent encore le parfum des femmes au teint d’albâtre et à la peau douce. Il prie parfois, un peu, mais les tourments de la perte du paradis sur terre le consument. Il se balance, penché sur son passé. Tel un singe prisonnier rêvant d’espace, il pleure.

    L.

     

     

    *

    Une cage penchée sur les strates


    Enfermés dans leurs cages, les grands singes postés en observateur, penchés sur leur bonheur oublié racontent :
    La ville était lumière mais le danger partout. Combien de fois le monde aurait basculé s'il n'y avait pas eu la vigilance de leurs frères ? Ils ont su éviter la catastrophe, soutenant les immeubles condamnés,  cependant quelques femmes ont été emmurées ou changées en statues de marbre et certains hommes ont été condamnés à périr au pilori… Ils ont vu les strates des âges perdus se superposer par vagues successives d'espoirs ou de malheurs… Que reste-t-il de tout ce charivari ?... Une maison bleue accrochée à la colline et une bassine pour se rafraîchir les pieds douloureux !

    O.

     

     

    *

    Se pencher sur les strates de la cage


    Pin-up rupestre, homme au bûcher, des vagues sur les toits du monde avant que le théâtre ne s’en écroule. Petite maison dans la prairie, couple improbable du futur, penseur perché sur sa chaise de cirque, strates sur strates penchées sur leurs reflets, millefeuille d’un monde qui bouillonne et se glace, se fige et se consume. Tristesse, incarnée en grands singes dans la cage de mon mental qui se contorsionne pour en sortir tandis que mes pieds prennent un bain d’eau froide parfumée au cyprès. Si près, si près de quoi ? Du ciel ou de l’abîme ? 

    C.

     

    Merci à toutes !

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture à Cahors le 27 juillet

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    C.

     

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    *

    Grotte pariétale du loup, dans la vallée avec orage.
    Splendeur de la vallée, l’orage se prépare et le loup cherche un abri, le marcheur aussi. Dans leur monde pariétal, la grotte est un foyer sombre et minéral accueillant. 

    J.

     

     

     

    *

    Le loup pariétal de la grotte avant l’orage dans la vallée
    Le cueilleur-chasseur accélère le pas pour regagner la grotte aux icônes pariétales. Dans la vallée, il ne faut pas traîner, le loup rôde. Mais c’est l’orage qu’il faut craindre.

    L.

     

     

     

    *

    Un loup pariétal dans les grottes ; orage sur la vallée.

    Un orage se prépare au-dessus de la vallée aux loups Tu te souviens ?... C'est là que je t'ai embrassé pour la première fois dans une de ces grottes  aux dessins pariétaux, sous un animal peint mystérieux, un loup peut-être… Depuis, le temps a passé, j'ai traversé le monde, replanté de la mangrove de l’autre côté de la terre, mais je me souviens encore du goût de tes lèvres ce jour-là…

    O.

     

     

     

    *

    Orage pariétal dans la grotte de la vallée du loup

    Elle est partie marcher seule pendant des jours dans une vallée très sauvage. On l’avait mise en garde contre les loups mais elle n’a pas peur. Depuis qu’elle dort la nuit dans des grottes, elle se sent accompagnée. La suivent et la précèdent comme des ombres pariétales, elle en voit partout. Silhouettes humaines ou animales, elles lui donnent force, courage, endurance et au fur et à mesure des jours qui passent, elle sent peu à peu s’apaiser, en elle, l’orage.
    Ca.

     

     

     

    *

    Scoop : « Dans la vallée un loup aperçu dans la grotte pariétale lors d’un orage ».

    Je randonne solitaire sur un chemin silencieux de cette vallée qui prête à la rêverie. Mon esprit s’évade vers des temps anciens où l’homme dessinait sur des parois pariétales, lorsque soudain l’orage éclate, un loup courant à perdre haleine me frôle pour rentrer dans la grotte… avant moi. Allons-nous faire équipe dans ce refuge ?

    C.

     

     

     

     

     

    collage Liliane juillet 2023_20230729_0001.jpg

    L.

     

    théâtre_charbon_escalade_regard_bagouse

     

     

     

    *

    Au programme ce soir : Théâtre du Charbon avec Bagouse et Escalade ! Beaux regards à vous.

    Au théâtre ce soir tous les artistes vont au charbon. Ça escalade, ça brille des bagouses, ça joue de la musique… mon regard va et vient entre violoncelle et accordéon. Quelle symphonie des sens !

    C.

     

     

     

    *

    Escalade de bagouses et de regards pour le théâtre de charbon -

    Théâtre grandiose et merveilleux, tout est possible... Escalades de musique, de grandiloquences mais aussi d’apparences, de regards, de bagouses, de chics en charbon et de chocs en carton. 

    J.

     

     

     

    *

    Pour une bagouse, j’escalade le théâtre sous ton regard charbon

    Ce n'était pas prévu comme ça, mais j'ai fait un pari stupide pour obtenir une bagouse : l’escalade du théâtre ! Ton regard charbon ne me quitte pas des yeux ; ceux de ta mère aussi,  mais elle a porté à ses yeux ses jumelles à l'envers, elle fait toujours tout à l'envers ! Une bague, ça se mérite. Le violoniste m'encourage bientôt suivi d'un accordéoniste ,alors que l'ange compte les points et que le singe se bidonne… ils me déstabilisent ,à la fin ! Quand j'aperçois les esclaves de Madame, je sens que je vais renoncer, je vais lâcher, mais l'image de ma mère apparaît dans le ciel… Je l'aurai donc ma bagouse et vous irez tous en enfer !

    O.

     

     

     

    *

    La baronne est au théâtre, elle vient y chercher des frissons, elle aime cette escalade du malheur des autres. Ce soir, la pièce parle de la vie des mineurs de charbon, les musiciens sont parfaits, dit-elle et ce petit monsieur à l’accordéon, comme c’est mignon. La baronne se sent plus près du peuple du haut de son balcon mais elle a chaussé ses jumelles à l’envers : elle voit petit ce qui est grand et grand ce qui est petit. La scène occupe tellement son regard qu’elle n’a même pas senti qu’un singe malicieux lui ôte habilement sa grosse bagouse. Employé du théâtre, il est chargé de remettre un peu d’ordre et de justice entre soi-disant grands et soi-disant petits.
    Ca.

     

     

     

    *

    Escalade de regards au théâtre : charbon vs bagouse


    Deux mondes, deux regards. La vie est un théâtre ? Allez dire cela aux porteurs de pierres qui ont construits les palais. Dans le meilleur des cas, la richissime bourgeoise porte un œil distrait sur leur sort. En règle générale, elle préfère porter des bagouses pour aller au concert. Les mains dans le charbon, elle laisse cela à d’autres, sinon c’est l’escalade ! Elle fait déjà l’aumône au petit vieux qui joue de l’accordéon le dimanche à la sortie de l’église. Alors hein… 

    L.

     

     

     

     

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    O.

     

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    *

    Cercle de diadème sur la nuque de peau, accompagné du chant du colibri.

    L’instant est figé, portes ouvertes le colibri vibrionne dans l’air, le souffle touche la nuque de l’infante, sa tête parée d’un diadème, peau diaphane et tendre douceur. C’est ici que l’aventure s’achève, tout est prêt et merveilleux pour gravir l’échelle d’un autre départ. 

    J.

     

     

     

    *

    Message codé en temps de guerre sur ici radio Londres : « Le colibri tourne en cercle diadème en danger sur la peau de la nuque ».

     

    La porte est entrouverte et j’entre dans un décor de couleur, la peau me brûle la nuque aussi. Je monte à l’échelle et j’aperçois le colibri qui vole en cercle… « Ici Londres, diadème en danger ! ».

    C.

     

     

     

    *

    Colibri cercle de diadème sur peau et nuque


    Conte : Peau d’âne au pays des moutons multicolores.
    Il était une fois une échelle trop courte pour pouvoir attraper un colibri…qui lui-même voulait piquer le diadème de la princesse à la nuque impériale… qui elle-même reluquait par la fenêtre sa voisine dans la douche… qui elle-même rêvait d’être une princesse avec une magnifique tresse tombant sur une nuque impériale…et vice versa. Bref, c’est un cercle vicieux. 

    L.

     

     

     

    *

    Un rêve étrange a posé une échelle sur son sommeil. Bergère à la peau douce, la traversée d’une multitude de cercles de toutes les couleurs et des aventures abracadabrantes à la poursuite d’un colibri la transforment en princesse couronnée d’un splendide diadème. A son réveil, elle sent sur sa nuque le souffle des ailes du bel oiseau-mouche.
    Ca.

     

     

     

    *

    Cercle et diadème, pour la peau de ta nuque, pour le colibri…

    Un jour pas tout à fait comme les autres, un jour de soleil où l’inlassable colibri a décidé de t’enseigner le renouveau. Il a posé un diadème sur tes cheveux, t’a couronnée princesse pour t’aider à ouvrir les portes du conte et que d'un coup de pinceau magique, tu badigeonnes ta vie en couleurs…et voilà que tu y prends goût : rien ne te résiste , ni les chaussures ou les chaises, ni les moutons, ni même l'avenir que tu peins résolument en vert . La peau de ta nuque fragile frémit à chaque nouvelle couleur, tu dessines des ronds, des grands cercles ,et du haut de l’échelle,  tu  atteindras bientôt le ciel ! Bleu, il sera bleu de l’autre côté de la forêt.

    O.

     

     

     

     

    Collage juillet 2023 Cahors Josiane.jpeg

    J.

     

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    *

    Dictée de mots : Lunettes, fondu, regard, envoûtement, foulard

    Quel est cet envoûtement pour ces regards pluriels, fondus dans le collage que j’observe avec mes lunettes sans œillères ni foulard ?

    C.

     

     

    *

    L’envoûtement du foulard : lunettes et regards fondus

     
    Le motif du foulard provoque comme un envoûtement. Le serpent à lunettes t’hypnotise. Ton regard ne peut plus s’en détacher et l’emprise qui te happe te laisse sans volonté. Tu as fondu.

    L.

     

     

     

    *

    Ton regard, tes lunettes, ton foulard : envoûtement ! J’ai fondu…

    Toile tissée ou foulard onirique, des yeux et des regards , des kyrielles de lunettes bizarres …Qui observe qui ? ...Couleurs fondues, monde marin ou bleu des ciels…Envoûtement ; flottaison entre deux univers…

    O.

     

     

     

    *

    Envoûtement des lunettes : regard fondu dans le foulard

    Poisson, serpent, chouette, renard, qui vous observe dans le noir ? La nuit kaléidoscope explose, multicolore comme un foulard. Hallucination ou envoûtement ? Vos lunettes ont fondu, Dali danse avec Van Gogh, vous êtes en transe ! « Ayez confiance », vous souffle une voix dans le miroir.
    Ca.

     

     

     

    *

    Regard fondu avec lunettes, pour envoûtement du foulard. 

    Mon ami, un peu fondu m’a dit en chaussant ses lunettes : « aujourd’hui, tous les regards sont voilés, obscurcis par les foulards, nous ne verrons rien, ainsi nous pourrons éviter l’envoûtement…  la destruction".

    J.

     

     

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    Ca.

     

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    *

    Définition : Fileuse : sous un rocher guettant l’ancêtre du château pour sa piqure.

    Il était une fois un ancêtre qui vivait dans son château. Il avait été marié et avait eu beaucoup d’enfants. Mais il était seul à présent, à cause du rocher… la maison de la fileuse, de la faucheuse surtout, car elle a anéanti de ses piqures pleines de venin toute sa famille.

    C.

     

     

     

    *

    Sur le rocher, le château de nos ancêtres cache des fileuses blessées de piqûres.


    En haut sur le rocher, se trouve la tour du château. Il y a une minuscule pièce noire.  À  l’intérieur des fileuses du temps poussiéreuses contribuent, malgré de nombreuses blessures des piqures de leurs aiguilles, d’années en années, de siècles en siècles, à la réparation des nombreux trous dans l’ouvrage de nos ancêtres. 

    J.

     

     

     

    *

    Un château en piqûre de rocher d’une ancêtre fileuse


    La consœurie des « fileuses » s’est réunie en cette nuit sans lune. La maitresse de cérémonie sur son trône convoque une érection, une petite piqûre et hop !... et c’est comme ça depuis la nuit des temps du fin fond des grottes, jusqu’à aujourd’hui dans l’anonymat des cités grises. Toutes les ancêtres ont transmis leur savoir-faire aux filles. Le week-end prochain, elles se retrouveront dans un château moyenâgeux et âpre d’accès, planté sur un rocher, dans le Lot. 

    L.

     

     

     

    *


    Piqure de rocher ; une fileuse avec mon ancêtre au château


    Un château d'or nimbé de brume. C'est là que réside mon ancêtre empêtré dans un sort après qu'une piqûre l’a immobilisé dans son royaume de papier .On l'a retrouvé à moitié nu,  des rêves plein la tête. Il a invoqué Ariane, la fileuse bien connue ,mais pas d'issue possible ! S’il insiste, il sera transformé en rocher. La roche ou le papier, il faut choisir !

    O.

     

     

     

    *

    Château du rocher de la fileuse, la piqûre de l’ancêtre

     

    Il est un château sur un rocher et il est dit que dans ce château, est un monstre gardé par une reine qui lui livre ses amants sitôt qu’elle en est lassée. C’est la fileuse qui raconte mais nul n’a jamais vu ni le monstre, ni la reine, seulement des femmes les nuits de lune noire qui se rassemblent au pied du rocher pour y honorer ce qu’elles appellent l’Ancêtre. Et chacune de se piquer le doigt avec une épine d’aubépine et de leur sang mêlé à la terre, elles modèlent une silhouette d’homme en érection. Elles appellent cela la piqûre sacrée. C’est la fileuse qui raconte mais nul ne sait si c’est vrai.

    Ca.

     

     

    Merci à toutes les participantes !

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture du 25 juillet à La Souris Verte (Cajarc)

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    L.

     

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    *

    Dans un envol le théâtre se prend pour un temple 

    L’Envol du taureau « force de la nature » surplombe le théâtre, dans ce temple de l’expression, de la futilité et de la passion. Le rouge est de rigueur, l’homme se noie, la femme le soutient : le spectacle de la vie, ici, se joue tous les jours. 

    J.

     

     


    *
    Temple : théâtre de l’envol

    Porteuse de sagesse tel un pilier de temple, la vie pour elle est une scène de théâtre antique : chacun y poste ses masques, joie et tragédies, et chacun y aspire à l’envol. Son secret, c’est la force tranquille de la nature qui respire en elle, bonne et généreuse comme une génisse sacrée.
    C.

     

     

     

    *

    Le théâtre du temple prend son envol

    Le taureau prend son envol et l’aile s’ouvre en éventail au balcon du théâtre.
    Trois personnages et leurs gestes entourent la bête ailée.
    Les muscles des hommes et la force de la femme soutiennent le temple.

    L.

     

     

     

     

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    J.

    éclat_lambeau_cyclone

     

     

     

    *

    Le cyclone déchire en lambeaux, éclats

    C’est la sainte blonde qui désigne le plafond mexicain avec sa tête de mort entourée d’éclats.
    Les spermatozoïdes nagent dans le cosmos comme dans l’œil du cyclone.
    Le livre s’ouvre en éventail.
    Je descends l’escalier jusqu’aux marque-pages étalés comme des lambeaux.

    L.

     

     


    *
    Éclats et lambeaux de cyclone

    Plein la tête, ça tourne et tourne encore, comète de joie qu’ils disent mais elle c’est surtout la migraine : trop de mouvement, trop de paroles, trop de stars qui visent toujours plus haut… Sa propre réussite lui fait l’effet d’un cyclone qui a tout dévasté. Elle est épuisée et les strass et paillettes ne l’éblouissent plus, ils l’aveuglent. Elle a juste envie de dévaler les marches, tête la première et de se la fracasser une bonne fois pour toutes.
    C.

     

     

    *

    Le cyclone engloutit l’éclat des lambeaux de notre mémoire 

    Les regards existent durs et francs, ils s’éparpillent et se perdent dans l’éclat du cyclone qui tourne, cyclone éblouissant et profond de toutes ces têtes. Des têtes en lambeaux, décérébrées, futiles, des têtes qui tournent, des têtes qui ne font que passer, des têtes à couper qui bientôt ne seront plus. 

    J.

     

     

     

     

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    L.

     

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    *

    Patience des fleurs et marque des regards

    « Allo », ici la nature, ne restons pas assis : les fleurs attendent, les oiseaux aussi, la marque du temps passe et nous portons toujours un masque, il n’y a plus de patience qui tienne !!

    J.

     

     

     

    *
    Fleur : marque de patience

    Elle est heureuse ! Finies les piques et les charges du casque d’un quotidien trop lourd, sa patience a été récompensée : comme dans les contes, elle a trouvé son prince charmant sauf que c’est une princesse qu’elle a épousée. Et à elles deux, elles se sont la lancé dans la concoction d’eaux florales pour des soins au naturel, leur marque s’appelle « Fleur de patience» et elle rencontre un succès fou.


    C.

     

     

     

    *

    Patience !
    L’envol des cigognes sous le lampadaire design étonne le petit.
    Le bouquet de fleurs apporte les sourire sur le visage de la femme. Dans le bien-être, elle s’envole au pays des oiseaux exotiques jusqu’à l’enfant aux marques de tatouages sur le beau visage noir. Trois lignes de regards rythment la page.

    L.

     

     

     

     

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    C.

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    *

    Les regards suivent-ils le chemin vers la tour ?

    Le chemin est une voie ferrée qui se transforme en escalier.
    Les regards l’évitent : hors-champ, fermés ou tournés vers le sol.
    Aucun n’est attiré par le trajet à emprunter pour se rendre à la tour, où le trésor est déposé au fond du coffret.

    L.

     

     

     

    *

    Le chemin vide de regards, remonte vers la tour  

    Regards de plâtre pour ces femmes spectatrices, le temps d’une toilette. Elles resteront immobiles le long du chemin, car impossible d’avancer sur les tronçons remplis de vide. Elles ne pourront atteindre la tour où se trouve la cassette pleine de poussières qui contient tous nos secrets. 

    J.

     

     

     

    *
    Le regard : la tour du chemin.

    Ascension pour le bonheur : qui trouvera le coffret à trésor ? Les chemins sont multiples et nombreuses sont les disputes dans la tour de Babel. Qui saura trouver le chemin de vérité ? On peut chercher partout mais le regard le plus perçant ne trouvera rien s’il ne se tourne pas vers l’intérieur. Notre ange nous attend, il est patient : quand nous en aurons fini avec nos attractions de fête foraine, nous saurons trouver le chemin de la véritable liberté. Quel autre trésor que la paix ?
    C.

     

     

    Merci aux participantes !

     

     

  • Atelier "Collage & écriture" -Festival Kinoramax (46) - 14 juillet 2023

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      ·
    ☆ 15h30 >>> ATELIER - COLLAGE & ÉCRITURE / Cathy Garcia Canalès - 3h - Places limitées à 6 personnes - Sur inscription : mc.gc@orange.fr ou directement auprès de l'association Kinomad : contact@kinomad.fr. L'atelier est compris dans le pass week-end ou à la journée :

    https://www.helloasso.com/associations/kinomad/evenements/festival-kinoramax-14-15-juillet-2023

     

    Programme complet et toutes les infos ici : 

    https://kinomad.over-blog.com/2023/06/kinoramax-2023-le-programme.html

     

     

     

  • Atelier "Collage & écriture" du 4 juillet à Cajarc

     

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    B.

     

    Métronome_oser_tournis_vortex

     

     

    *

    Il fallait oser ce charivari !
    Qu’allait donc engendrer ce magnifique vortex, ce tournis inextinguible ?
    Le métronome ne parviendrait pas à réguler toute ces forces !

    J.

     

     

    *

    Je suis d'une autre galaxie, j'arrive d'un vortex insaisissable et complexe. Je me prénomme Lolita, j'ai le temps d'atterrir. 
    Il me suffit d'oser poser mon métronome pour que mon espace d'anamorphose se replace ailleurs que dans ce cercle infernal 
    qui me donne le tournis. 
    Patientez quelque peu bientôt mon regard ne sera plus vide.

    P.

     

     

    *

    Métronome, oser le tournis du vortex


    Métronome du temps et de l’espace, oser se laisser emporter par le tournis, rêve et cauchemar s’emmêlent dans la démesure. Vortex karmique, luxe et simplicité, sagesse et frivolité, oser descendre dans les couches les plus profondes de la psyché. Entrepôts et entrevoir, le monde est une éclipse, le monde est une ellipse.

    C.

     

     

    *

    J'ose le tournis sidéral du vortex terrien sur le rythme d'un métronome extraterrestre. Les lignes se télescopent… Mon cerveau se démultiplie et embrasse tout… Mystère de la création.

    B.

     

     

     

     

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    P.

     

    Attente_carcéral_torture_focus

     

     

    *

    L'attente carcérale de la torture dans un environnement sordide met le focus sur l'homme oublié. misère et solitude... Forêt tremblante et néanmoins solaire.

    B.

     

     

    *

    Dehors, les arbres étaient si beaux.
    Mais l’œil, tel un focus démesuré, surveillait l’intérieur des salles carcérales.
    Un prisonnier, allongé, semblait apprécier ce moment de repos et de répit.
    D’autres, assis, en apparence plus détendus, 
    étaient-ils en attente de quitter ce lieu 
    où se pratiquaient violence et torture ? 

    J.

     

     

    *

    Attente carcérale : torture et focus

    Prise dans le mécanisme infernal de la machine carcérale, une jeunesse broyée par une accumulation d’injustices et des voies d’avenir barrées, se retrouve livrée à la torture de l’attente d’un hypothétique jugement. Effondrement dans l’effondrement, focus sur l’ennui féroce d’un désœuvrement total, elle attend — quoi d’autre ? — la mort comme une libération sans condition.

    C.

     

     

    *

    En lévitation quand il ne reste plus rien d'humain, je scrute d'un œil mon intériorité. 
    Le monde m'apparaît carcéral. Sidérée, je suis en attente, focus sur les murs délabrés de mon cortex malade.
    Est-ce vraiment une torture que de ne plus rien penser ou bien ne plus rien penser ne vous évite-t-il pas la torture, la lobotomie et les électrochocs ?

    P.

     

     

     

     

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    J.

     

    Sang_esclave_ombre_questionnement

     

     

    *

    Le travail des esclaves sorti de l'ombre projette sur les murs blancs du sang et de la sueur. Un questionnement silencieux se profile et fait vibrer notre cortex frontal. Pas de réponse.

    B.

     

     

    *

    Balayez-moi le plancher, au propre comme au figuré. Tout ce sang répandu ! 
    Je ne veux plus rien voir, ni même cette ombre rouge indiscrète et bavarde. Balayez-moi tout cela. 
    Je veux une surface sans aspérité. Vos questionnements me fatiguent, esclaves modernes resurgis du passé ! 

    P.

     

     

    *

    Sang d’esclave, l’ombre d’un questionnement…

    Sang d’esclave, ombre pour ombre, venu de tous les continents. Le travail ne manque pas quand il est asservissement. Travailler pour, oui, se dit-elle, mais le questionnement sans fin,  c’est comment vivre avec ces blancs aux mains si rouges. Esclaves d’hier et d’aujourd’hui, ombres dans l’ombre de l’argent.

    C.

     

     

    *

    Retirée dans un coin d’ombre, la jeune fille noire se rappelait tous ces esclaves entachés de sang.  En elle ne cessait un questionnement récurrent : comment vivre avec les Blancs ?

    J.

     

     

     

     

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    C.

     

     

    Vivant (le)_abysse_couronnement_question

     

     

    *

    Le vivant remonte des abysses pour aller vers son couronnement. le féminin veille, préoccupée mais sans se poser de question.  Mèr(e) veille…

    B.

     

     

    *

    Moi, l'Irlandaise de Courbet, j'ai cru voir dans mon miroir le fond des abysses bleu, j'ai vu l'homme, l'homo-sapiens se lever droit 
    et marcher comme un homme debout. 
    J'ai vu un théâtre de mots sur le sable profond. 
    J'ai regardé de face la tristesse du tigre. 
    J'ai pris 1000 chemins stroboscopiques pour répondre à l'incendie vivant dont le couronnement vous posait question 
    et j'ai pu enfin y répondre.

    P.

     

     

    *

    Pensive, elle regardait ce collage : elle y voyait le couronnement du vivant, 
    celui des animaux en particulier, 
    des abysses au plus haut des coupoles.
    Mais aujourd’hui le trône de l’homme était vide et à terre. 
    Pourquoi ?
    La réponse à cette question lui semblait évidente : on ne pouvait ignorer sa responsabilité 
    dans l’extinction des espèces et les pollutions de l’air, des eaux, des terres.

    J.

     

     

    *

    Le vivant, abysse et couronnement d’une question


    Du fin fond des abysses jusqu’au rituel du couronnement, toujours la même question : qui sommes-nous ? Quelle place dans l’échelle du vivant ? Quel pouvoir nous oct-roy-ons-nous ? Nous cherchons dans le visible, l’invisible, notre origine et notre destination et nous nous épuisons dans cette quête sans fin de savoir, de pouvoir. Nous cherchons l’impossible et ne savons plus vivre.

    C.

     

    *

     

    Et deux autres collages du même jour par la très prolifique P. !

     

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    Merci aux participantes et à La souris verte !

    Le prochain atelier en ce lieu : le 25 juillet,

    attention, places très limitées !

     

    Inscription : mc.gc@orange.fr

     

     

     

     

     

     

  • Atelier "Collage & écriture" du 26 juin à Cahors

    Collage odile du 26 juin 23.png

    O


    Passion_bouillonnement_traversée_procession

     

     

     

    *

    Avec un stylo-plume, toutes les traversées sont permises. Tu peux lever l’encre ! La sève noire, dans un grand bouillonnement, irrigue, fertilise tous les mondes, les temps, en couleur ou en noir et blanc. La grande procession de l’imaginaire jaillit. Tout peut arriver par le tumulte de la passion qui palpite entre les doigts de l’écrivain.

    L.

     

     

    *

    Bouillonnement, envolée, transcendance, talent, vibrations. Des mots qui ne suffisent pas, jamais, car la passion c’est TOUT... Il nous faut TOUT. Parce que pour accompagner la traversée, il y aura une procession de verbes, d’adjectifs, d’articles, de synonymes, beaucoup d’amour... et que sais-je encore ? Le ciel sera voilé, il n’y aura plus de bruit, il restera l’écrit.

    J.

     

     

    *

    Écrire à l’encre de la passion, le bouillonnement, la mélodie bigarrée de tout un peuple en soi d’émotions contrastées en lente et entêtante procession. La vie est une traversée qui nous traverse aussi. Joie et ténèbres, amour et désillusion, une mélodie étrange, tantôt douce, tantôt grinçante jusqu’à ce que la cartouche soit vide et que le diable de Dieu rafle sa mise.
    C.

     

     

    *

    Sans le savoir, le collage auquel je m'étais attelée est devenu épitaphe ; ma main a assemblé des images qui me parlaient de toi, l’homme de toutes les passions, le dissident farouche qui n’était qu’amour, et qui nous a quittés ce matin . Tu avais survécu à bien des pitreries de la vie avant l’ exil choisi où tu voyageais d’une table à l’autre , îlien insaisissable pour écrire jusque tard dans la nuit , sans réelle notion du temps. Depuis peu, tu peignais... Y a-t-il une porte sur les déserts ?... J’ai collé pour toi un heurtoir à côté de Dieucifer comme tu aimais le craindre, pour qu’il puisse t’ouvrir en grand la fenêtre par laquelle tu t'éterniseras à observer le bouillonnement du monde que tu continueras d’écrire en me soufflant des mots sur mes rêves ; et je cueillerai pour toi les palmes dont tu imaginais voir couronner tes livres…

    O.

     

     

     

     

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    L.

     


    Contemplation_calme_fusion_envahir

     

     

     

    *

    Rescapée de la proximité urbaine, elle a grimpé dans la montagne pour poser sa chaise rouge, rouge sang, rouge passion, en aplomb du lac . Il règne là, le calme qui redonnera force à sa solitude. Tout à la contemplation de deux marmottes craintives, on pourrait la croire totalement envahie par un sentiment de fusion avec la nature… En réalité ,elle rêve au rapace qui l'emporterait au-dessus des cimes ou au grand plongeon qu'elle ferait dans l'eau glacée… un battement d'aile, une fragrance surprenante, la fragilité des fleurs la retiennent miraculeusement. D'un coup de pied, elle envoie valdinguer la chaise au bas des rochers. Rouges, les débris au bord de l’eau.

    O.

     

     

    *

    Le calme du lac et de la mer entoure des êtres fragiles. Dans les falaises d’une nature magnifique, se cachent des animaux ailés ou à quatre pattes qui survivent comme ils peuvent. Ils essaient de passer inaperçu à l’œil hagard de ces touristes en mal de verdure. Là-bas, pas très loin vous verrez les vacanciers envahir l’espace. Tout proche une multitude de petites cellules de béton blanc, des locations étriqués, pour quelques jours, donneront l’illusion du calme à des petits hommes et enfants. Ils cherchent la fusion de la vie en contemplation, assis sur leurs chaises. 

    J.

     

     

    *

    On lui avait dit de s’asseoir sur la chaise rouge et d’attendre. De se laisser aller et d’entrer dans un état de contemplation qui lui permettrait assez rapidement d’entrer en fusion avec le paysage. De se laisser observer par les petites bêtes, les oiseaux, sentir une connexion avec les fleurs, la roche et puis petit à petit, les ailes viendraient. Un petit chatouillis derrière les épaules, un courant d’air délicieusement frais et enfin le battement de plus ample, l’air devant de plus en plus dense et léger à la fois et sans bouger de la chaise, sentir le calme l'envahir, la remplir, les soucis disparaître… Et hop, d’un coup, la petite écharde dans le cœur : supprimée ! Emportée dans le bec de l’oiseau qu’elle était devenue tout en restant immobile sur la chaise rouge. Envolée la petite écharde, disparue ! Alors pourront commencer véritablement ce qu’on appelle "vacances".

    C.

     

     

    *

    Sur des balcons, des terrasses, l’Homme dans un grand moment de fusion s’extasie sur les beautés de notre monde. « Quelle merveilleuse planète ! Si émouvante de diversité ! » pense t-il pendant sa contemplation tarifée. « J’y étais ! » peut-il dire à son retour. « La vue, le calme, la faune et la flore sauvages dans un paysage à couper le souffle… J’en pleurais, une pure poésie ! » s’épanche t-il. « Fallait y aller avant que tous les connards de la terre viennent envahir l’espace » précise t-il à un collègue collé à lui dans la rame de métro bondée.

    L.

     

     

     

     

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    J.

     

    Titanic_destin_décompte_tournesol

     

     

     

    *

    C'est un jour comme les autres en pays d'Absurdie où le temps se décompte heure par heure, minute par minute,… Quelle trace laisseras-tu ? Comment périras-tu ?  Quel naufrage sans retour ? Mordue violemment par un serpent ? Sombreras-tu en pleine mer rejoindre les victimes du Titanic ?Demeureras-tu maître de ton destin,  plus forte que le Roi Lion ou resteras-tu à espérer heure par heure que le soleil se lève à nouveau ,guettant la moindre densité de sa présence, tournée vers lui comme un tournesol en deuil ?

    O.

     

     

    *

    C’est ballot, la terre n’était plus bien loin ! la mouette volant près du bateau en était la preuve. Les trois jeunes et beaux passagers pleins d’avenir y voyaient le signe irréfutable d’une arrivée imminente au port. Le destin en a décidé autrement. Il faut savoir que le capitaine du Titanic, complètement murgé, naviguait et se dirigeait uniquement au tournesol. Du coup, à force de tourner en rond on finit par se mordre la queue… de poisson et couler CQFD. Mais rien ne se perd en mer. Et dans le royaume abyssal de Neptune, les crabes et autres créatures grouillantes des profondeurs font vite le décompte des membres, en se pourléchant les pinces…

    L.

     

     

    *

    C’est un jour comme les autres, sauf que le soleil refuse de se coucher, il persiste comme un tournesol figé à l’horizon. Est-ce le temps qui s’est arrêté ou la Terre qui a cessé de tourner ? Une mouette ne cesse de ricaner et Murgeman qui a bu toute la soirée nous parle de destin, de décompte et du monde qui va couler comme un Titanic. Il nous fout les jetons à force et ce foutu soleil qui reste collé à l’horizon comme un poster des années 80. Je le savais, je n’aurais jamais dû venir à cette soirée, en plus tu parles d’un thème pour une plage-party : les super héros…  Et voilà Supermurgeman qui sonne le tocsin de l’apocalypse, y’a plus de jour, y’a plus de nuit, nous voilà tous bloqués sur un éternel coucher de soleil ! Tu me diras, y’a pire comme fin du monde…

    C.

     

     

    *

    Tic-Tac : l’aube, le matin, le jour, l’après-midi, le soir, la nuit… 
    C’est le décompte des jours… jours après jours, du destin… la pendule inexorable, compte… 
    Filles et garçons et tous les autres comptent les jours, mois, années. 
    Regardez ce fantôme de granit aux yeux rouges, il apparaît, disparaît, inquiétant.
    Aujourd’hui le professeur Tournesol a dit : «  Nous ne nous en sortirons pas !! Le Titanic s’enfonce tous les jours dans les scories ».  
    Chantons, dansons, buvons et aimons, la vie. Encore un jour, encore une heure. 

    J.

     

     

     

     

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    C.

     

    Froideur_forêt_solitude_silence

     

     

     

    *

    Le silence a recouvert la forêt d’ une chape de solitude. Plus un bruit si ce n'est le clapotis des vagues qui viennent lécher l'arbre rescapé. Froideur de l'hiver ... Emmitouflée de noir ,le corps abrité de toute atteinte, une femme attend à la fenêtre. Elle attend de plus d'être une icône condamnée à être encadrée, elle attend l'aube renaissante qui recollera les morceaux du paysage qu'elle a déchiré.

    O.

     

     

    *

    Les forêts grises de l’hiver ressemblent aux cheveux blancs et les branches dénudées aux rides profondes. Au bout du chemin, il ne resterait que froideur et nostalgie face à la mort… Pour les vieux, la vie est une photographie en noir et blanc dit-on. Qu’en savons-nous ? Peut être que le silence, la solitude rendent le regard plus clair et que l’avenir est devant. Droit devant.

    L.

     

     

    *

    Conte de fée, aujourd’hui, la princesse s’est perdue dans la froideur de la forêt. Mais, elle n’a pas peur, car elle sait que des femmes belles et nues l’attendent malgré le silence et la solitude. Ces femmes vont l’aider, vont l’accompagner, il y a toujours de la sollicitude, pour franchir la peur. Elles seront près de toi, et éloigneront ce vieil homme qui observe par la fenêtre de son œil torve, ensemble elles lui jetteront un sort !!!

    J.

     

     

    *

    Elle rêvait de solitude, de silence, de fenêtre grande ouverte sur la froideur de l’hiver. Elle rêvait de forêt figée sous la neige… Son été avait mal tourné, l’amour n’est plus qu’un arbre mort sur une plage faussement paradisiaque. Elle rêvait de ce quelque chose d’autre, inaccessible, une sagesse ancienne et sauvage, un érotisme subtil et exhaussant mais pour l’instant, elle veut juste ouvrir en elle toutes les fenêtres et laisser entrer le silence parfait d’une forêt du grand Nord.

    C.

     

     

    Merci à toute les participantes !

     

     

     

  • Atelier "Collage & écriture" du 8 juin à Limogne-en-Quercy

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    S.

     

    Jeu_réjouissance_chimère

     

     

     

    *

    L’enfant jouait de l’harmonica. 
    L’anneau de Saturne tournait autour de la terre. 
    Les adultes dansaient autour du Feu de la St Jean. 
    Dieu voyait les réjouissances.
    Dieu voyait le monde : celui des réalités, celui des jeux et des chimères.


    J.

     

     

    *

    Voici la saison des rituels à la Terre, tandis que dans les maisons sages, on prépare tranquillement des nourritures pour l’esprit saint, dehors s’organisent d’autres genres de réjouissances. Les Satyres sont de sorties, les feux allumées, le Jeu va pouvoir commencer. Musique endiablée, farandoles folles, la Nature s’empare des corps, la sueur devient onction et des plaisirs emmêlés naissent des chimères. La planète tourne, les têtes aussi et dans les maisons sages, les jeunes filles qui s’ennuient, rêvent de rejoindre les grandes fêtes sauvages.

    C.

     

     

    *

    Le jeu occulte la réjouissance des chimères.

    S.

     

     

     

     

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    J.

     

    Masque_douter_engrenage

     

     

     

     

    *

    Douter masque l’engrenage.

    S.

     

     

    *

    Quel visage choisir ? Quel masque mettre aujourd’hui pour plaire aux nouveaux maîtres du monde ? La femme idéale sera-t-elle humaine ou une intelligence artificielle ? Dans quel engrenage nous entraîneront les futurs jeux de séduction ? La perfection des humanoïdes nous fera-t-elle douter de notre propre réalité ?

    C.

     

     

    *

    Que décidaient-ils là-haut ? Où voulaient-ils en venir ? Quel sort leur réservaient-ils ?
    En fait elles craignaient d’être prises en otage, d’être prises dans un engrenage inconnu, brutal. 
    Elles se regardèrent. Elles ne pouvaient pas douter de ce qu’elles voyaient : toutes avaient le masque de la peur.

    J.

     

     

     

     

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    C.

     

    Darwin_destin_eschatologique

     

     

     

    *

    Darwin scelle le destin eschatologique des chérubins bleus.

    S.

     

     

    *

    Elle entendit ce que disait son enfant à l’oreille de son ami :
    - Tu connais le jeu des cartes à faire peur ?
    Avec le fantôme sans visage ? 
    Ou la bouche-œil de serpent? 
    Ou la gueule monstrueuse du dinosaure ? 
    Ou le feu du ciel ? 
    Ou la charge des rennes sauvages ? …
    Elle sourit et pensa que, peut-être, bien plus tard dans leur vie, ils parleraient, de Darwin, du Destin, ou
    de préoccupations eschatologiques…

     

     

    *

    Le destin de Darwin était-il déjà écrit dans l’œil du saurien ? La vie est-elle un jeu de hasard, un secret divin ou un ordinateur eschatologique ?

    C.

     

     

     

    Un atelier en plus des deux déjà programmés dans le cadre de mon expo à la Salle des Offices, merci à toutes et tous pour cet enthousiasme !