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RÉSONNANCE & COPINAGES

  • Gaza, le film de montage d'Aymeric Caron - 2024

    Aucun meurtre n'est justifiable, pas plus le massacre du 7 octobre que cette horreur depuis qui à cette échelle, est un génocide. Honte à celles et ceux qui le programment, l'encouragent et y participent et merci aux deux jeunes objecteurs de conscience israéliens, la paix est plus qu'une option, elle est vitale. J'ai regardé ce montage, l'horreur de ces images, pleuré car toute souffrance est par essence insupportable, mais plus encore quand elle est infligée avec cette ampleur, j'ai regardé par empathie, témoignage symbolique de ma compassion, "souffrir avec", je crois que c'est important même si totalement impuissant d'où ce partage ici sur mon blog du film de montage d'Aymeric Caron, diffusé à l'Assemblée nationale le 29 mai dernier, visible ici :

    https://www.cinemutins.com/gaza-apres-le-7-octobre

     

     

     

    "Attention, si vous décidez d’appuyer sur le bouton de lecture, vous ne sortirez pas indemne de ce visionnage. Personne n’a envie de voir des images aussi effroyables, mais elles témoignent de ce qui se passe à Gaza depuis l’attaque du 7 octobre 2023.
     

    Un cauchemar

    « C’est un rêve ou une réalité ? » demande une petite fille abasourdie par ses blessures. C’est un cauchemar, sans aucun doute, et rien ne peut le justifier, ni les crimes du 7 octobre ni la détention des otages israéliens par le Hamas. Condamner tous les crimes du 7 octobre, d’avant et d’après, condamner l’antisémitisme et toutes les formes de racisme, c’est le sens commun. Il semble cependant qu’il faille le préciser. Toute personne normalement constituée souhaite que les otages survivants puissent un jour retrouver leurs familles et que s’arrête immédiatement le massacre à Gaza. Mais aller jusqu’au bout de la démarche, c’est voir les choses en face, voir ce qui se passe à Gaza depuis le 7 octobre, ce que fait l’armée israélienne, ce que ne montrent pas les chaînes de télévision.

    Des journalistes documentent

    Reporters Sans Frontières a dénoncé la mort d’une centaine de journalistes, tués à Gaza par l’armée israélienne entre le 7 octobre 2023 et début juin 2024, souvent délibérément ciblés, comme l’ont été des soignants et du personnel humanitaire, parmi les dizaines de milliers de gens bombardés ou visés par des snipers, mutilés, déplacés, affamés, harcelés, torturés, des familles entièrement décimées (dont au moins 40 % sont des enfants), dans leurs habitations, dans la rue, dans des écoles, dans des hôpitaux, dans des ambulances, dans des camps de réfugiés… Le bilan s’alourdit en permanence, il est mis à jour par les ONG. L’Unicef alertait dès le début : « La bande de Gaza est aujourd’hui l’endroit le plus dangereux au monde pour un enfant. » 

    Ce film de montage a été réalisé par le journaliste et député Aymeric Caron avec l’aide d’une équipe, qui a identifié, trié et daté ces images, contacté des journalistes sur place. Sans autres commentaires que les titres et légendes qui datent et donnent les sources des images envoyées depuis Gaza comme des bouteilles à la mer par des filmeurs et des filmeuses, journalistes qui continuent à travailler dans des conditions terribles alors qu’aucun de leurs collègues étrangers n’est autorisé à entrer dans cette zone de crime de 360 km2. Leurs images se percutent avec des prises de paroles israéliennes, officielles et dissidentes, ainsi que des vidéos postées sur les réseaux par des soldats israéliens.

    Le film contient beaucoup d’images du journaliste palestinien Motaz Azaiza, aujourd’hui en exil, et qui vient de recevoir le prix Liberté à Caen, décerné par la région Normandie avec l’Institut international des droits de l’homme et de la paix.

    Une première séance à l’Assemblée nationale

    Le député Aymeric Caron a d’abord organisé une séance à l’Assemblée nationale pour ses collègues de tous les groupes parlementaires, le 29 mai dernier. Seulement 17 députés ont assisté à cette projection, quelques journalistes étaient présents. Aymeric Caron a alors précisé qu’il souhaitait mettre son film « à disposition de tous ceux qui veulent le voir ». Nous l’avons aussitôt contacté pour en parler. Nous nous sommes bien sûr demandé s’il fallait vous montrer ces images sur CinéMutins. Après réflexions, discussions, consultations, nous avons voulu vous laisser la libre décision de visionner ce film (ou pas), en libre accès, après vous avoir averti de la nature de ces images, le réalisateur ayant ajouté un carton au début du film.

    Un film qu’on voudrait voir s’arrêter

    Préalablement, il a fallu donc visionner le film et nous l’avons jugé terrible, insoutenable… mais nécessaire. Car, au-delà de tous les discours et de « la guerre des mots » qui montrent le visage assez délirant de l’environnement politico-médiatique dans lequel on baigne en France, ces images documentent les crimes de guerre perpétrés, dans une démocratie, par l’autoproclamée « armée la plus morale du monde ». Des crimes commis avec des armes fournies en grande partie par les États-Unis et l’Union européenne, l’Allemagne surtout et même la France comme l’ont révélé Disclose et Marsactu en mars 2024.

    Dès les premières minutes de visionnage, on voudrait que le film s’arrête, que ça cesse immédiatement… que cessent les crimes, que cesse le feu, que tout ça n’ait jamais existé.

    Qui peut encore nier ou justifier ces crimes après avoir vu ces images ?

    Nous ne trouvons pas les mots à opposer à la mauvaise foi où le poids d’une photo ne pèse plus bien lourd au milieu de la masse d’images qu’il faut digérer chaque jour, où les réalités sont niées avec aplomb, voire même, carrément justifiées ouvertement avec mépris, insultes et menaces, par des criminels de guerre et leurs complices, qui osent salir les morts qu’ils engendrent, mais aussi la mémoire des victimes de l’antisémitisme dans l’histoire, en usant de cette grave accusation à tous propos dans le but de faire taire toute contestation. Ces images témoignent pour que ça cesse, avant tout. Face à ceux qui continuent à soutenir ces crimes, face aux discours de haine, de vengeance et de déshumanisation, plutôt que de se laisser entrainer dans une forme de surenchère verbale, nous préférons opposer ce miroir sans tain. Bon courage."

     

     

  • Guénane Cade

     

    1880   carnage
    Ona tous traqués  immolés
    Aucun exil possible sur une île

     


    (…)
    Je voyage en silence
    Dans la témérité des traces
    Une main posée sur la grotte du cœur.

     

    in Ma Patagonie

     

     

  • Miguel Molina - Agua De Estrellas

     

    En tus ojos de agua infinita
    Se bañan las estrellitas, mamá
    En tus ojos de agua infinita
    Se bañan las estrellitas, mamá

    Agua de luz, agua de estrellas
    Pachamama, viene del cielo
    Agua de luz, agua de estrellas
    Pachamama, viene del cielo

    En tus ojos de agua infinita
    Se bañan las estrellitas, mamá
    En tus ojos de agua infinita
    Se bañan las estrellitas, mamá

    Agua de luz, agua de estrellas
    Pachamama, viene del cielo
    Agua de luz, agua de estrellas
    Pachamama, viene del cielo

    En tus ojos de agua infinita
    Se bañan las estrellitas, mamá
    En tus ojos de agua infinita
    Se bañan las estrellitas, mamá

    Agua de luz, agua de estrellas
    Pachamama, viene del cielo
    Agua de luz, agua de estrellas
    Pachamama, viene del cielo

    Limpia, limpia, limpia corazón
    Agua brillante
    Sana, sana, sana corazón
    Agua bendita
    Calma, calma, calma corazón
    Agua del cielo
    Mamá

     

     

     

  • Nouvelles graines, un documentaire de Nicolas Meyrieux

     

     

    Trois jeunes apprentis agriculteurs se lancent dans une exploitation agricole écologique à l'éthique irréprochable. Entre espoirs et désillusions, labeur et épuisement, idéaux et pression financière, « Nouvelles graines » retrace leur parcours initiatique et dresse le portrait sensible et sans fard d'un retour à la nature rattrapé par la réalité du terrain.

     

     

     

     

  • RIP Klee Benally

    Klee Benally ....qui a quitté ce monde trop jeune, le 30 décembre dernier à 48 ans. Artiste navajo, auteur, réalisateur et surtout infatigable activiste écolo et pour la défense des droits, de la culture autochtone et de la terre, il avait fondé à 14 ans avec son frère et sa sœur, le groupe punk Blackfire.

     

    Il a publié No Spiritual Surrender: Indigenous Anarchy in Defense of the Sacred.

     

     

    son dernier film  :

     

    https://kleebenally.com/

     

     

  • Gharib Asqalani  - Les oiseaux dans le ciel de Gaza

                 

    JL Millet 2004.jpg

     jlmi 2020 

     

    Il n’y a pas d’oiseaux dans le ciel de Gaza,

    aucun vent ne porte les plumes de leurs ailes,

    aucune brise n’apporte la senteur des saisons.

    Les saisons : portes de sang à l’infini.

    A Gaza, l’air est lourd

    triste

    pollué

    occupé.

    Les gens ne considèrent plus les corbeaux

    et les hiboux comme les oiseaux de malheur,

    les corbeaux noirs ont abandonné les cimes des cyprès et ont cessé de croasser,

    les hiboux ne trouvent plus dans les arbres

    assez d’obscurité pour s’y réfugier pendant le jour,

    les ailes des chauves-souris se sont déchirées

    à cause des débris d’explosions.

    A toute heure, les avions bourdonnent dan l’espace,

    filment ce qui se passe sur le sol,

    enregistrent les mouvements des gens,

    même dans leurs chambres à coucher,

    sur les pauvres tables des déjeuners.

    A Gaza,

    la situation annonce une nudité forcée,

    sans honte ni scandale,

    sinon celle des Israéliens,

    à chaque instant,

    tous les jours,

    il n’y a de présence que pour les hurlements des Apache,

    des F16 et des Cobra, s’il y a lieu.

    Dans les airs, la mort guette les gens,

    les bêtes,

    les oiseaux,

    les maisons,

    l’asphalte des rues qui ne sont plus goudronnées.

    Le gibier c’est un enfant 

    un homme 

    une femme 

    une ruelle qui dort sur sa faim,

    ses blessures et ses morts.

    L’assassinat à Gaza est devenu un rite

    quotidiennement renouvelé qui dispense son éclat,

    l’assassiné 

    le martyr ferme ses paupières dans un repos éternel

    sans se demander si ses membres se sont dispersés ou ont éclaté.

    La situation à Gaza c’est le siège.

    La situation c’est la mort et les questions à propos d’une patrie.

    La situation à Gaza c’est la recherche d’une fleur

    dans les méandres des cauchemars,

    un archet et un rebab (*) qui laissent fuser un air fissuré sur une corde cassée 

    fixée.

     

    (*) le rebab est un instrument de musique à cordes frottées

     

     

    Merci à jlmi

    http://auhasarddeconnivences.eklablog.com/