Henri David Thoreau
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YINTAH, qui signifie « terre », est un long métrage documentaire sur la lutte de la nation Wet’suwet’en pour sa souveraineté. Le film, qui couvre plus d’une décennie, suit Howilhkat Freda Huson et Molly Wickham de Sleydo alors que leur nation réoccupe et protège leurs terres ancestrales contre plusieurs des plus grandes sociétés de combustibles fossiles au monde.
La nuit écoute | ORTF | 27/12/1965
Face à Claude Santelli, le comédien Michel Simon, son chat entre les bras, livre sa vision pessimiste sur l'avenir : il prédit la disparition des animaux et la prolifération de l'homme. La femme aurait pu sauver l'humanité selon lui, car elle est en contact avec la nature, mais elle n'a pas voix au chapitre. Il dénonce le progrès de la science chimique qui "assassine la Terre, qui assassine l'oiseau, qui tue toute vie ! Qui assassine l'Homme ! On s'en apercevra peut-être trop tard.
"Ci-gît un peu de l'homme d'où qu'il soit,
Car en ces terres le mot "frère" a été oublié.
Et lorsque les pelleteuses auront fait place nette,
Lorsqu'elles auront piétiné ce que vous avez patiemment construit
Elles s'apercevront peut-être,
Mais trop tard,
Que ce sur quoi elles roulent,
Ce qu'elles tassent,
Et font disparaître,
C'est notre dignité."
On a les lumières qu’on peut,
notre époque se sera éclairée à la pollution lumineuse.
L'enfer des vivants n'est pas chose à venir; s'il y en a un, c'est celui qui est déjà là, l'enfer que nous habitons tous les jours, que nous formons d'être ensemble. Il y a deux façons de ne pas en souffrir. La première réussit aisément à la plupart : accepter l'enfer, en devenir une part au point de ne plus le voir. La seconde est risquée et elle demande une attention, un apprentissage, continuels : chercher et savoir reconnaître qui et quoi, au milieu de l'enfer, n'est pas l'enfer, et le faire durer, et lui faire de la place.
in Les Villes Invisibles
" Écrire. Écrire pour obéir au besoin que j'en ai.
Écrire pour apprendre à écrire. Apprendre à parler.
Écrire pour ne plus avoir peur.
Écrire pour ne pas vivre dans l'ignorance.
Écrire pour panser mes blessures. Ne pas rester prisonnier de ce qui a fracturé mon enfance.
Écrire pour me parcourir, me découvrir. Me révéler à moi-même.
Écrire pour déraciner la haine de soi. Apprendre à m'aimer.
Écrire pour surmonter mes inhibitions, me dégager de mes entraves.
Écrire pour déterrer ma voix.
Écrire pour me clarifier, me mettre en ordre, m'unifier.
Écrire pour épurer mon oeil de ce qui conditionnait sa vision.
Écrire pour conquérir ce qui m'a été donné.
Écrire pour susciter cette mutation qui me fera naître une seconde fois.
Écrire pour devenir toujours plus conscient de ce que je suis, de ce que je vis.
Écrire pour tenter de voir plus loin que mon regard ne porte.
Écrire pour m'employer à devenir meilleur que je ne suis.
Écrire pour faire droit à l'instance morale qui m'habite.
Écrire pour retrouver - par delà la lucidité conquise - une naïveté, une spontanéité, une transparence.
Écrire pour affiner et aiguiser mes perceptions.
Écrire pour savourer ce qui m'est offert. Pour tirer le suc de ce que je vis.
Écrire pour agrandir mon espace intérieur. M'y mouvoir avec toujours plus de liberté.
Écrire pour produire la lumière dont j'ai besoin.
Écrire pour m'inventer, me créer, me faire exister.
Écrire pour soustraire des instants de vie à l'érosion du temps.
Écrire pour devenir plus fluide. Pour apprendre à mourir au terme de chaque instant. Pour faire que la mort devienne une compagne de chaque jour.
Écrire pour donner sens à ma vie. Pour éviter qu'elle ne demeure comme une terre en friche.
Écrire pour affirmer certaines valeurs face aux égarements d'une société malade.
Écrire pour être moins seul. Pour parler à mon semblable. Pour chercher les mots susceptibles de le rejoindre en sa part la plus intime. Des mots qui auront peut-être la chance de le révéler à lui-même. De l'aider à se connaître et à cheminer.
Écrire pour mieux vivre. Mieux participer à la vie. Apprendre à mieux aimer.
Écrire pour que me soient donnés ces instants de félicité où le temps se fracture, et où, enfoui dans la source, j'accède à la l'intemporel, l'impérissable, le sans-limite."
Charles Juliet nous a quitté, ses mots restent, ci-dessous une illustration (réalisée pour les Ceuille-Mémoire en 2023), inspirée par "Lambeaux".
"À tout moment la vie abonde, ruisselle, irrigue ce quotidien auquel nous ne savons pas nous arrêter. C'est du plus ordinaire que filtre l'eau de la source. Mais il y a tant à débroussailler avant d'être à même de le comprendre, de l'admettre. "
in Dans la lumière des saisons
1880 carnage
Ona tous traqués immolés
Aucun exil possible sur une île
(…)
Je voyage en silence
Dans la témérité des traces
Une main posée sur la grotte du cœur.
in Ma Patagonie
Je ferai le clown de mon mieux. Et peut-être ainsi
je parviendrai à faire l'homme, au nom de tous.
in Effroyables jardins