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Gertrude Käsebier - 1900

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J’étais bien aujourd’hui, par terre sur la vieille couette rouge, au soleil, le parasol jaune d’Algarve pour l’intimité, avec ma vieille trousse à couture (et toujours ce petit canevas inachevé de mon enfance avec la tête de cheval), à pouvoir enfin attaquer le « tas couture » auquel je ne touche jamais. Ce break impromptu me permet enfin de vraiment prendre le temps, et je réalise à quel point la vie que l’on mène, que l’on nous invite à mener, voire qu’on nous impose, est pure folie. Prendre le temps, pour ne pas le laisser vous prendre. De nos jours, c’est presque un crime, car le temps c’est de l’argent, prendre le temps c’est laisser filer l’argent. C’est faux bien-sûr, mais c’est vrai aussi, hélas… L’argent file entre nos doigts mais s’entasse dans nos organes, les encrasse. Le temps que nous perdons à ne pas vivre nous coûte bien trop cher.

 

cg in Journal 2001

 

 

Commentaires

  • "le temps que nous perdons à ne pas vivre" est bien plus long que l'autre...

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