Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Yuri Pervushin

Yuri Pervushin_500.jpg

 

Mais ce qui est charmant chez moi, c’est aussi de l’immaturité et quand je joue à la mature, je deviens dure alors mieux vaut, effectivement, m’aimer comme je suis, un peu comme on aime les oiseaux, juste pour le plaisir de les voir vivre en liberté, offrant le spectacle d’eux-mêmes sans se soucier de savoir s’ils font bien ou pas. On peut me parler, me regarder, me toucher même contrairement aux oiseaux, mais on ne peut m’enfermer, me nourrir de graines chaque jour identiques, me dicter les moments où il faut dormir, les moments où il faut chanter, car alors je perds mes couleurs, ma voix… Ne restent plus que mes serres et un bec clos et acéré. Je me laisse mourir ou je tue mon geôlier. Symboliquement bien entendu, car je souffre terriblement de blesser les êtres qui m’ont donné leur amour. Je cherche à les protéger de ma tristesse mortelle, je me force même parfois à leur donner l’illusion que je chante encore et que ma foi, les graines de ne sont pas si mauvaises même si je rêve de manger des fleurs…

 

cg in Journal 2001

 

 

Commentaires

  • l'hiver au début de l'été ?
    File dans les prairies cueillir des fleurs...

  • y'a plus de saison mon bon monsieur !

  • Si, toujours ; au-delà, dans la poésie des mots et la consommation des fleurs

Les commentaires sont fermés.