Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Requiem des innocents de Louis Calaferte (extrait)

 

Un extrait (P. 69 à 76) lu par moi-même.


Requiem des innocents de Calaferte, son premier livre, écrit à 24 ans, écriture flamboyante pour un récit très noir qu'il détestera lui-même plus tard :

"Ce livre n'est pas un roman. Rien ici n'est inventé : nulle place n'a été laissée à l'imagination. La " zone " d'une grande ville, les cahutes misérables, le terrain vague où les gosses jouent à des jeux souvent abominables, les cris, les coups, les " saoulographies " sordides des parents, tout est vrai. Vrais, les maîtres d'école, et ceux qui ont cherché à donner à ces enfants un minimum de dignité humaine. " Je n'ignore point, dit l'auteur, que ces pages n'ont de valeur qu'en vertu de l'émotion qui, si toutefois j'y réussis, doit sourdre de cette succession de scènes, de faits, tous réels, que j'ai dépeints. " Salué comme une révélation en 1952, Requiem des innocents est le premier livre de Louis Calaferte."

« J'étais aussi crasseux que les autres. Aussi vicieux et mal habillé que les autres. Comme eux, j'appartenais à une famille sordide du quartier le plus écorché de la ville de Lyon : la zone. Sous toutes les latitudes, on trouve ces repaires de repris de justice, de bohémiens, et d'assassins en puissance. Je n'étais qu'un petit salopard des fortifs, graine de bandit, de maquereau, graine de conspirateur et féru de coups durs. Pas plus que les autres, je ne redoutais le mal ni le sang. »

 

 

Commentaires

  • Superbe Calaferte, toujours.

Les commentaires sont fermés.