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  • Nicolas Kalmakoff

     

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    Deux femmes et un cerf, 1925

     

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    Medusa, 1924

     

     Nicholas Kalmakoff. Atlas and the Hesperides, 1911..jpg

    Atlas et les Hespérides, 1911.

      

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    Trois femmes chevauchant un monstre, 1911

     

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    Astarte 1926

     

     

    Nicolas Kalmakoff (1873-1955), né à Nervi sur la côte ligure d'un père russe, général, et d'une mère italienne, ce peintre singulier fut dès son enfance nourri de fantastique par sa gouvernante allemande. Sorti en 1895 de la très aristocratique École impériale de droit de Saint-Pétersbourg, il n'en retient guère, mais pour la vie, que la raideur, une certaine morgue et le goût des duels. Plusieurs années durant, en Italie, un travail à l'hôpital le confronte quotidiennement à l'anatomie de corps souffrants tandis qu'il se met, seul, à la peinture qui devient bientôt son unique préoccupation. Malgré des expositions avec le groupe du Monde de l'art (Mir Iskusstva), il reste une figure isolée. Après la révolution, il fuit dans les pays Baltes où il continue à peindre tout en rêvant d'un possible retour. Pourtant, en 1924, il quitte les marches de ce qui tarde à redevenir l'empire russe et se fixe définitivement à Paris. Il aura encore deux expositions, l'une à Bruxelles en 1924, l'autre à Paris en 1928, avant de sombrer dans l'oubli et le dénuement. Mais il continue de peindre, et les tableaux s'accumulent tandis qu'il relit indéfiniment Le Chef-d'œuvre inconnu de Balzac. En 1941, à soixante-huit ans, il rencontre sa dernière femme, une voisine guatémaltèque entre deux âges, également compagne, à ce qu'il semble, d'un pope. Six ans plus tard elle le met à l'hospice russe pour vieillards indigents de Chelles et confisque ses toiles. Il meurt en 1955. C'est au hasard des Puces et à la perspicacité de deux passionnés, Georges Martin du Nord et Bertrand Collin du Bocage, que nous devons la redécouverte de Kalmakoff. Deux expositions ont suivi à Paris, l'une en 1964 à la galerie Motte et surtout la grande rétrospective de 1986 au musée-galerie de la Seita, au catalogue de laquelle nous devons l'essentiel de notre information, ont révélé au grand public une œuvre et un destin si cohérents dans leur étrangeté qu'ils pourraient être inventés.