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ILLUSTRATRICE

  • Intervention à Haute Voix n°56 - "Indignons-nous !", lu par Jacmo (Décharge)

    Jacmo qui écrit : "Un bail que je n’ai parlé de cette revue (depuis avril 2009, exactement). Le comité de rédaction a un peu varié depuis lors : Laurent Bayssière, et Eric Chassefière pour les nouveaux, Eliane Biedermann, Guy Chaty et Gérard Faucheux pour les anciens. Le thème de ce n°, coordonné par Marie-Josée Christien : Indignons-nous !

    Collage de Cathy Garcia.

    La référence au livre de Hessel est évidente comme le rappelle sa responsable, mais lorsque le n° a été mis en chantier, il n’y avait pas eu encore les massacres de Paris et de Nice. Les textes évidemment résonnent de ces échos sinistres. Et comme le risque pour le poème dans ces conditions, c’est de déraper, de dépasser, de vouloir trop en dire et de dévisser, certains ont préféré carrément la prose plus démonstrative et didactique.
    D’ailleurs, Eve Lerner note bien la difficulté de l’écriture sur cette thématique : Même si le poème doit en souffrir et ajoute : Nous refusons de picorer les miettes qu’on nous jette pour retrouver le pouvoir de mordre. Ainsi Jean-Luc Le Cleac’h s’en prend à la communication, aux mots « démonétisés », bons pour la réclame, et il cite Albert Camus : « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde ». De même Cathy Garcia donne trois textes déjà écrits en 2002, 2006 et 2008. Elle met justement en parallèle progrès et profit. Nous sommes les cuivres oxydés, piteux clairons de vieux avènements. Et parle de son « parcours poético-précaire ». Patrice Perron note de son côté que la banalisation de l’indignation guette.
    En outre, une trentaine de participants au sommaire, avec de bonnes illustrations photos de Jean-François Cochelin. Ce n’est pas le hasard si le poème initial d’Eliane Biedermann est intitulé : « Réfugiés ». Eric Chassefière écrit en plein contexte trumpiste : Indignons-nous [… ] de ceux qui pour imposer leur raison / désignent leurs fous / qui rêvent d’ériger des murs / à la place des frontières Danielle Allain Guesdon clôt son poème sur une note d’espoir : Apprendre à allumer sa petite lumière / Pour créer un monde différent. Ainsi qu’Edouard Richebonne : grandissons-nous pour accueillir comme des frères nos frères d’infortune  ! De même, Louis Bertholom qui exhorte : Respirez les sourires Anne-Lise Blanchard parle de Homs. Gérard Lemaire, disparu récemment : J’entends la violence en me bouchant les oreilles / Enfant dans un valdingue de quartier. Teresinka Pereira évoque Gaza et Hiroshima. Stéphane Casenoble : Je maçonne l’obscur. Guy Chaty, avec l’ironie qui le caractérise : Le mâle continue tranquille / à pratiquer l’inceste / en famille, c’est plus facile. Ou bien : l’Homme attaque les voisins / pour prendre leur territoire / et leurs ressources tout en / refusant les étrangers / sur son sol. Gérard Cléry : pour qu’on t’enfonce / l’homme / dans la gorge. Enfin Jean-Jacques Nuel ne manque pas d’humour dans ses deux pages : « Les redresseurs de lettres ».
    La revue donne ensuite des notes de lecture signées Eliane Biedermann, Laurent Bayssière, Guy Chaty, Jean-Louis Bernard… et sur les revues aussi par Basile Rouchin et Gérard Faucheux. Marie-Josée Christien de son côté s’intéresse aux éditions du Petit Véhicule de Luc Vidal, et sa belle revue Chiendents.
    IHV existe depuis bientôt 40 ans. Toujours pugnace et coriace !"


    12 €. 5, rue de Jouy – 92370 Chaville.

     

     

     

     

  • Vient de paraître : Thierry Roquet & Compagnie

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    Couverture souple, 56 Pages                    
    Prix : 5,00€
     
    Le dernier X & compagnie -- Thierry Roquet & compagnie, avec Jean Marc Flahaut, Eric Dejaeger, Heptanes Fraxion, Jérôme Leroy, Frédérick Houdaer et illustré par Cathy Garcia
     
    "Dans ce deuxième recueil de la série X & compagnie, Thierry Roquet et ses amis nous invitent à mettre le doigt déganté sur la face du quotidien, le plus moite mais le plus profond aussi. La résignation est un suicide quotidien comme le montre Cathy Garcia sur la couverture dont elle est l'auteure. Cathy Garcia seule présence féminine dans cette tribu couillue : non pas « Mieux qu'une bande de mecs », mais juste une bande de mecs, dont la testostérone rend ce groupement de textes cohérent, touchant, bouleversant."
     
     
     
     
    Extrait

    L'invisible ennemi des premières lueurs
    de Thierry Roquet

    noir sans sucre et bien corsé
    c'est comme ça que je le bois le café
    accompagné d'une clope chaque fois
    je suis
    assis sur la cuvette des chiottes
    qui fuit goutte à goutte
    la tuyauterie est noircie pourrie vieille de
    soixante ans j'en sais trop rien
    un jour ça va nous péter à la gueule et on l'aura bien
    cherché

    j'ai ouvert la fenêtre
    au vent frais au crachin
    au lent réveil d'un jour qui sera peut-être différent
    de la veille de l'avant-veille
    il est quatre heures quarante-sept du matin qu'est-ce que je
    fous là bon dieu ?
    à peine remis d'un léger
    sommeil trop haché
    j'ai pas le courage d'en chercher les raisons profondes

    hier soir jusque tard je lisais les aventures de Max Zajack
    mon alter ego c’est tout comme
    en quête d'un boulot de n'importe quel boulot
    alimentaire en quête d'argent
    et j'entendais un bruit sourd régulier qui faisait résonner les
    murs
    de la chambre
    un moment j'ai eu la sensation que c'était mon cœur en train
    de battre trop fort
    en train de me lâcher
    ou que c'était ton rêve qui débordait par ta bouche ouverte
    et puis non
    j'ai vu une camionnette de dépannage garée avec ses
    warnings
    un ouvrier taper avec ses outils sur une porte défoncée

    quand l'anecdotique tient lieu de souvenir
    il est sans doute temps de songer à s'enfoncer dans la réalité
    de ne plus la fuir à ce point
    de percer à jour le secret d'une vie qui se traîne
    avec les mêmes chaussettes
    le même slip les mêmes reflets jaunâtres

    déjà en face les premières lumières s'allument
    les premières bagnoles brisent le silence
     ça a un petit quelque chose de rassérénant
    d'assister immobile à la naissance
    du jour
    c'est comme une petite victoire sur un invisible ennemi
     
     
     
     
     
  • Appel à souscription : Fugitive


    Vous trouverez ci-joint a paraitre Fugitive.pdf le bon de souscription pour mon livre Fugitive à paraître en mars prochain chez Cardère éditeur, illustrations originales de l'auteur également.

     

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    Merci de faire circuler largement.

     

      

    Appel à souscription également pour À hauteur d'ombre de Marie-Françoise Di Fraja, qui sort également en mars chez Cardère et dans lequel figurent huit de mes photographies.

     

     

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    Merci !


    Lien de l'éditeur : http://www.cardere.fr/



       
       

  • Le chef d'oeuvre sur la tempe : critique

    Vous pouvez lire ci-dessous une longue et intéressante critique de Sanda Voïca, concernant Le chef d'oeuvre sur la tempe de Guillaume Decourt, pour lequel j'avais réalisé des illustrations : 

    http://www.e-litterature.net/publier3/spip/spip.php?page=article5&id_article=397

     

    "Nous avons vu dans les illustrations de Cathy Garcia pour ce volume des petites tables d’échiquier, parsemées à travers les poèmes, invitant le poète et le lecteur à se poser pour une partie de ce jeu nouveau, aux nouvelles règles (à déceler), car il n’y a toutes les cases ni tous les pions d’un jeu d’échecs classique : seulement quelques cases, plus ou moins aléatoires, et seulement le roi et la reine, comme pions : soleil et lune, tous les deux noirs, à peine distincts."

     

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  • Le chef-d’œuvre sur la tempe de Guillaume Decourt



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    Illustrations de Cathy Garcia

    115 pages
    16 euros


    Dans Le chef-d’œuvre sur la tempe , son deuxième recueil, Guillaume Decourt trace à l’attention du lecteur un chemin dont le point de départ est le « non » de Cavafis, et le point d’arrivée, doucement lumineux et inquiet, un « Je t’aime » prononcé en sourdine. Entre ces deux points, un apprentissage douloureux des limites, dont le cours sinue entre les pôles de la révolte et du consentement. ... L’existence est la « corde ombilicale » qui relie le poète au monde, en même temps qu’elle est le « nœud coulissant » qui entrave sa liberté. Et elle est aussi l’unique réalité, qu’il importe d’aimer puisqu’il n’y a, au fond, rien d’autre à connaître qu’elle. ...
     « Asservi comme un homme » est celui qui vient au monde, dès le moment de sa naissance. Et pourtant, le seul fait qu’il naisse, n’exprime-t-il pas déjà une approbation ? Ainsi le poète est comparable à l’enfant, à l’instant même où celui-ci serait conçu : son premier, peut-être son unique travail est de comprendre que l’approbation est derrière lui, c’est-à-dire qu’il a déjà donné son consentement à l’étreinte du monde, se préparant à l’étreindre à son tour. Pas la peine de chercher dans ces poèmes l’aspiration à un idéal déchirant, car ils chantent le monde réel. Pas la peine d’y décrypter un accès à l’au-delà des apparences, car ils décrivent leur au-dedans. Pas la peine de les interpréter, car ils portent en eux toute leur signification. Il faut donc les lire.

     
    Extrait de la préface d’Arnaud Talhouarn



    Dédicace à la Foire du Livre de Bruxelles le 9 mars : http://www.flb.be/Le-chef-d-oeuvre-sur-la-tempe
    Puis au Salon de Paris.

  • Pages Insulaires, les dernières

    Parce que toutes les BONNES choses ont une fin, voici le dernier numéro d'une revue aussi modeste que profonde... Pages Insulaires... et ça me fait très plaisir d'y découvrir "Où sont passés les poètes I" en couverture...

     

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    et voici ci-dessous, par Jean-Michel Bongiraud, pourquoi ce numéro sera le dernier (cliquez sur l'image), et moi j'ai hâte de voire la suite...

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