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  • Rencontre à Tours à l’auditorium de la Bibliothèque centrale

    Dans le cadre de sa résidence à Tours, au CDDP d’Indre et Loire, Marie-Florence Ehret m'invite pour une carte blanche, le 9 novembre 2010, de 18 h à 20h à l’auditorium de la Bibliothèque centrale, 2bis avenue André Malraux. J'y présenterai mes derniers recueils,  la revue Nouveaux Délits et quelques gribouglyphes.

    Si vous habitez dans le coin,  n’hésitez pas à nous rejoindre !

     

     

  • Les gribouglyphes illustrent...

     

     

    EN PLUS D'UNE BONNE PARTIE DE MES PROPRES LIVRES :



    DÉBILE AUX TROIS QUARTS Patrice Maltaverne Gros textes 2017 (collage Regard intérieur, 1997 en couv)

    VOIES LACTÉES, Dynamique des bassins laitiers entre globalisation et territorialisation de M. Napoleone, C. Corniaux, B. Leclerc -Cardère 2015 (Illustration originale couleur pour la couverture)

    DÉTAIL D'INTÉRIEUR  de Basile Rouchin, Intervention à haute Voix, février 2015 (collages : En attendant l’amour en couv, plus Sanctuaire et Fils de la mère en repro nb)

    THIERRY ROQUET & CIE,mgv2<publishing,novembre 2014 (Où sont passés les poètes I en couverture)

    AUX CONFINS DU PRINTEMPS de Marie-Françoise Ghesquier - Di Fraja, Encres Vives 2013 (Tatoo, encre en couverture)

    LE NORD INTIME Pierre Colin illustration au dos, Ed. D’Autres Univers - Collection Equinoxe, Février 2013 (une des illustrations des deux livres d’artistes réalisés pour Pierre Colin autour du même recueil en janvier 2012)

    LE CHEF D’ŒUVRE SUR LA TEMPE, Guillaume Decourt, Ed. du Coudrier 2013, Belgique (illustrations originales)

    MY BELOVED SISTERS, Walter Ruhlmann - Rick Lupert PSH (Poetry Super Highway, Californie),  2012 (encre en couverture) 

    RECUERDOS (EN COULEUR), Pascal Pratz, Ed. du Petit Véhicule, juillet 2012 (illustrations originales) 

    CES MISSILES D’ALLÉGRESSE, Anna Jouy - Ed. de l’Atlantique 2011 (Collage : Rouge zèbre)  

    CE QU'IL RESTE, Anne Jullien-Pérouas (Collage : Vert en couverture) Voir : http://fr.calameo.com/read/00020828964db30d22c39  

    LE SYNDRÔME D’ORPHÉE, Christian Monginot, Ed. de L’Atlantique 2010 (Collage : Archétypes)  

    KELTIA CANTORUM, Zen Evasion 2008, Gwerz de Jean-Louis Millet et paléoglyphes de Cathy Garcia, tirage limité. Visible sur http://www.evazine.com/livre04/default.html

       

    EN REVUES :

     

    Régulièrement :

     

    Traction Brabant (27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34,35, 36, 37, 42 etc.)

    Pages Insulaires (n°3, n°4, n°12, n°21, n°22, n°24)

     

     

    Exceptionnellement :

     

    Journal à Sajat  n°85 - Janvier 2010 - Le Baiser de Kahi (pastel & encre) en couverture, après avoir été publié en nb dans la revue Expressions - Les Adex n° 35 - Mars 2009, dans la cadre du jeu "écrivez un poème pour cette illustration"

     

    Le Grognard n°17 – Mars 2011 – plusieurs illustrations

     

    Microbe n°63 – Janvier 2011 et n°74 – Novembre-Décembre 2012 (Intégralité des illustrations de ces n°)

     

     

     

    DANS LES REVUES NUMÉRIQUES :

     

    LE POD http://www.calameo.com/read/0000232144a57c220df59

    ZINZOLINE http://fr.calameo.com/read/00031095978491ce69d1c

     

     

       

    PHOTOGRAPHIES

     À HAUTEUR D'OMBRE de Marie-Françoise Di Fraja, 8 photos retravaillées en nb, Cardère mars 2014

    JE SUIS L’EAU Zen Evasion 2012, Cathy Garcia, mots sur images (photos) http://evazine.com/livre30/Default.html

    BORDERLINE Zen Evasion 2012, naguèrotypes de Cathy Garcia & gogyohshi de Jean-Louis Millet http://evazine.com/livre29/Default.html

     HOCHETS DE SÈVE Zen Evasion 2010, instantanés de Cathy Garcia, tresses de Patrick Fischmann. http://www.evazine.com/livre17/Default.html

     LES  ÉTATS GÉNÉREUX DE DAME NATURE, Tome 1 et 2, Zen Evasion 2009, propos de Jean-Louis Millet (haïkaï), instantanés de Cathy Garcia.

     Tome 1 http://www.evazine.com/livre13/Default.html

     Tome 2 http://www.evazine.com/livre15/Default.html

       

     

     

  • Liste et liens des revues numériques avec qui je suis entrée en connexion

    - Chos’e numéro 2 - Janvier 2010 http://fr.calameo.com/read/000036710e78a571ff259

    - Chos’e numéro 3 – Février 2010 http://www.calameo.com/read/00003671064572e3f7cb2

    - Chos’e numéro 4 – Mai 2010 http://fr.calameo.com/read/000036710a4d190566a14

     

    - États Civils n° 6 http://etats.civils.free.fr/revue6

     

    - Évazine http://www.evazine.com/cgarcia/cg.htm

     

    Lichen n°2,3,4,6,7,8,10 http://lichen-poesie.blogspot.fr/

     

    - Mgv2 n°53, juillet/août 2005 ; numéro spécial 10e anniversaire, été 2006 ; n°56, automne 2006 ; n°57, printemps 2007 ; n°60, hiver 2008 ; n°61, avril 2008 ; n°67, juin 2010.

    http://mgversion2.free.fr/index.html

     

    - dans Planète des signes, revue virtuelle à base marseillaise, n°33 (Insolation d’hiver, extrait de Gris Feu) et n°34 (Trois petits pas et puis s’en va et Les chiens)

     

    - POD n°7 – Février 2010  http://www.calameo.com/read/0000232144a57c220df59

     

    - Sistoeurs  http://www.sistoeurs.net/

     

    - Zinzoline http://fr.calameo.com/read/00031095978491ce69d1c

                 

    Et du côté éros :

     

    - La Vénus Littéraire http://lavenuslitteraire.com/PlumesEtPinceaux.htm


    - Poésie Érotique  http://www.poesie-erotique.net/contemporainsf.html

     

     

     Je ne mentionne ici que les revues publiant du texte pur, pour les articles vous trouverez vous-mêmes au gré de vos promenades virtuelles... mais je peux citer entre autre les Carnets d'Eucharis de Natalie Riera http://lescarnetsdeucharis.hautetfort.com et le blog de Nina Louve http://louvainlaneuve.blogspot.com/, le site et l’émission radio du même nom animé par Christian Saint-Paul http://www.lespoetes.fr/

     

    et je remercie au passage quelques-uns des premiers sites à m'avoir accueillie et soutenue sur le net (il y en a d’autres, j’essaierai de rallonger la liste en retrouvant les liens) :

     

    Écrits-vains http://ecrits-vains.com/EV/Accueil.html

    Francopolis http://www.francopolis.net

    La poésie que j’aime (Québec) http://lapoesiequejaime.net/

    Le site de Lauranne http://lauranne.lauranne.free.fr/Cathy/index.html

    Adamantane http://www.adamantane.net/auteurs_edites/cathy_garcia

     

     

  • États Généreux de Dame Nature - Tome 1 et 2, Zen Evasion 2009

    Malgré tout ce que lui faisons subir, La Nature, en grande Dame, est généreuse, prodigieusement, car toujours dans tous ses états, en toute impermanence, en perpétuelle renaissance.

    Les États généreux de Dame Nature ne se convoquent pas... Ils sont !

    Il suffit de regarder d’un oeil naissant les Êtres étranges.

     

     

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    A feuilleter sur

    http://www.evazine.com/livre13/Default.html

     

     

    Continuons de suivre Cathy Garcia, photo à photo mieux que pas à pas, dans son observation précise et lumineuse de cet immense et sympathique petit peuple des herbes, des bois et des maisons.

     

     

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    A feuilleter sur 

    http://evazine.com/livre15/Default.html

     

     

  • ÉTATS DU BIG BANG, Ed. Nouveaux Délits, 2010

     

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    Chimères de Jean-Louis Millet, captation de Cathy Garcia

     

    Imprimé par les Editions Nouveaux Délits sur beau papier recyclé 115 gr et couverture calcaire 250 gr, format 21 x 15.  40 pages, encres de JL MIllet en reproduction couleur. 12 € (compter 1 €/ exemplaire pour le port).

    Asso & éditions Nouveaux Délits http://associationeditionsnouveauxdelits.hautetfort.com/




    Ce livre est également visible sous forme numérique dans la collection Livr’art « Zen Évasion »  http://www.evazine.com/

     

  • CHRONIQUES DU HAMAC, 2008

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    Photographies de l'auteur
    Préambule de Michel Host

    96 pages,  14€ (+ port)


     

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    Édité et imprimé par l’auteur
    Sur papier 100 gr calcaire
    Couverture 250 gr calcaire
    100 % recyclé

    Dépôt légal : septembre 2008
    Réédition de mars 2010

      

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    Préambule

    (extraits)



    *



    « hamac hamac

            haut lieu de méditation…
    »

    C.G.



    L’écriture est le chemin qui me conduit aux hommes.  Je comprends mieux ce
    qu’ils écrivent que ce qu’ils disent.


    C.G.



         Avoir dit une première fois mon admiration absolue pour la poésie de
    Cathy Garcia, était sans doute on ne peut plus naturel : sous le choc de la
    lecture de Salines, dans l’émotion de la découverte de sa façon de dire l’être
    au monde, si proche de mon sentiment profond, dans la grâce et la violence
    alternées d’un ruisseau des sous-bois que l’ondée peut changer en torrent,
    pouvais-je ne pas vibrer ? Mais par ailleurs m’étais-je assez contenu comme
    il se doit dans une première approche ?  Avais-je pris une suffisante
    distance de vision ? Avais-je bien chaussé mes lunettes objectivantes ?

         J’avoue que non… j’avoue que je vais récidiver, me laisser emporter par
    cet élan d’empathie profonde où je me plais bien mieux que dans la réticence
    et la contorsion critiques. Et pourquoi, en fait, ferais-je la fine bouche à
    lire et relire ces Chroniques du hamac, où Cathy Garcia confirme ce qui est
    mieux que son talent, une touche reconnaissable comme la possède un peintre,
    la sonorité singulière de son orchestre de chambre, son intelligence des
    choses passée au crible d’une sensibilité fine mais dépourvue de toute
    afféterie, sa sensibilité toute tendue vers la connaissance de soi-même et
    du monde, et se mesurant à soi dans cette quête essentielle comme l’athlète
    garde mesure dans son effort pour aller loin, pour ne pas s’épuiser avant la
    fin de la course. Tout cela, comme l’évidence même de la lumière et de l’ombre,
    traverse ces Chroniques du hamac à la manière de l’éclair blessant le ciel
    avant de lui rendre son bleu pur, ses nuages, sa paix douce, ou de le
    plonger dans la tourmente et l’ombre.

         Cette poésie est juste. Je veux dire que dans chacun de ses « sujets »
    et registres, elle ne quitte jamais son cap ni ne dérape dans la fausse note
    et l’inaudible, dans cet illisible que, sous les formes de l’hermétisme du
    moi envahissant, de l’obscurité et de l’abstraction recherchées pour
    elles-mêmes, lui ont donné la plupart des faux poètes et vrais cuistres de
    la seconde moitié du XXe siècle.



    (…)     C’est ce que j’appelle une poésie « juste ». Juste dans sa cohérence
    profonde, juste par la lecture loyale (originelle, sans calculs de pôôhèèète
    !) qu’elle propose d’elle-même.

         Vouant, comme dans Salines, un culte ouvert, solaire à la célébration
    des sens et du monde, ces Chroniques cependant rendent un dû plus marqué,
    non pas à l’inquiétude de l’être jeté dans le temps et l’espace, mais à l’humain
    et à son indéchiffrable trajectoire, à cette si difficile confrontation de l’homme
    avec lui-même, face à lui-même ou à l’autre.

    (…)

         Poésie juste, disais-je… Poésie d’un sens total, pourrais-je dire aussi
    bien, qui n’envisage pas le « moi » sans le « toi », sans le  « lui » ni le
    « elle »…  Ni les hommes sans le monde, sans les formes du monde…  Ni l’inhumain
    sans le souhait de l’humain… Y aurait-il, s’il en était autrement, cette
    conscience d’un « ordre antédiluvien », ce désir du retour à « un immense
    jardin », tout ce que je lis comme haute cohérence du Poème.

          Ce Poème qu’entreprend d’écrire Cathy Garcia n’est ni de contingence,
    ni de circonstance. Il est grand comme sa vie. Il va comme elle marche, il
    avance dans ses pas.



    Michel Host

    16 / IV / 2008

     

     

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    Chroniques du hamac, par JL Millet http://evazine.com/

    Art de lettres, art de l’être ?
     
    D’entre deux chênes de Létou sort l’Universel par le miracle d’un hamac filet orange vif.
     
    Hamac moyen de transports, comme l’on dirait transports amoureux car tout ici est cris du corps et du cœur…
     
    Hamac bouée ou amer selon les conditions de navigation sur la mer intérieure…
     
    Hamac huis sur l’ailleurs, une manière de stargate ou de machine à remonter – et descendre – le temps, mais ici nulle ufologie, nulle fiction scientiste, juste le vrai …
     
    Hamac matrice enfin et surtout peut-être, car lieu de retour intra-utérin de l’enfant vers la mère,
    la génitrice certes pour mieux en exorciser le souvenir, mais surtout – oh ! oui - pour revenir au Père trop tôt disparu, dans l’espoir d’une re-naissance…
    mais aussi, et là, d’évidence,
    la Mère Nature dans un besoin viscéral, vital de fusion chamanique…
     
    On retrouve ainsi dans les Chroniques du Hamac les trois voies chères à Cathy Garcia, tressées, indémêlables : 
    ·        la relation à soi et aux autres,
    ·        la relation à la déshérence du monde contemporain et
    ·        la relation à l’Univers.
     
    Voies de méditation, de progression, d‘amélioration,  pour une marche toujours douloureuse mais aujourd’hui assagie             vers le bonheur, simplement.
     
    Et, prodige (?) , il sort du hamac de la ‘’femme-chamane’’ une poésie vive et belle comme un rai de lumière sorti d’entre des feuilles aux couleurs de l’automne, poésie douce ou piquante, rêveuse ou coléreuse, toujours humaine, dans une langue limpide.
     
    Amas cordés du quotidien, Hamac hors des sentiers courus, Âme accordée à la vraie vie
     
    jlmi  septembre 2008
     

     

     

     

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    Chroniques du hamac a été présenté le mardi 16 septembre 2008 à 20h30

    au Garage Donadieu à Cahors par Les Orteils papillons


    Dans un décor de hamacs, une lecture en suspension…

     

     

  • Nouvelle Histoire de la Chèvre de Monsieur Seguin, 2008

       

     

     

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    La nouvelle histoire de la chèvre de Monsieur Seguin commence où s’achève la version que nous connaissons tous : 

     

    « et au petit matin, le loup la mangea »…

     

    Et bien dans la nouvelle histoire de la chèvre de Monsieur Seguin, au petit matin, le loup ne la mange point.


    Un conte pour les petits mais beaucoup pour les grands...



      

    "Les saisons s’enchaînent, l’hiver est presque doux. Il y a toujours dans une vallée ou une autre, une petite maison vide, une bergerie qui ne demande qu’à être réchauffée par un bon feu.Le bois, la nourriture, quelques couvertures et le gîte, ne sont pas difficiles à trouver pour qui a peu de besoins et beaucoup de temps à offrir. Il y a toujours quelqu’un à qui donner un coup de main et qui ne rechigne pas à partager sa table.

     

    Le vieux Seguin invente de jolies histoires pour ses hôtes, en assurant que c’est la Blanchette qui les lui raconte, celle-ci acquiesce, ce qui fait beaucoup rire les enfants. Il compose de belles mélodies, de celles qui vous remuent tout en dedans et parfois la Blanchette l’accompagne de doux bêlements.

     

    On les invite aux mariages, aux baptêmes, à toutes les fêtes de village et même une fois pour un enterrement. Celui d’un jeune Rom fauché par la maladie et pour qui les violons ont fait pleurer les roulottes des jours et des nuits entières. C’est avec eux qu’il s’entend le mieux, les gens du voyage. Il apprend à les connaître et ils le respectent parce qu’il aime la musique et parce que, comme eux, il est fils du vent. Il ne s’arrête que pour mieux repartir.

     

    Monsieur Seguin ne parle jamais de son passé à la ville, il semble l’avoir oublié.

     

    Et la vie s’écoule, pleine et ronde, comme la lune."

     

     

    Illustration couverture © Michelle Martinelli
    Édité et imprimé par l’auteur sur papier 100 % recyclé

     

    5 euros

    16 pages

    à Tire d’Ailes 2008

     

     

     

     

     

     

     

     

  • OMBROMANIE - Encres Vives, 2007

     

     

     

     

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    Quelques critiques :

     

    Une critique de Patrice Maltaverne
    « OMBROMANIE », de Cathy GARCIA
     
    Comme c’est à la mode en ce moment, parlons-en, de la poésie féminine ! Le problème est que celle-ci manque de tranquillité. Alors, comme ce sont surtout eux, les discours empesés d’égalitarisme pieux et de lâcheté inimitable qui détonnent dans le paysage actuel, on sera d’autant plus tenté de passer sous silence les quelques textes composant « Ombromanie », pour ne pas déranger le sommeil des injustes.
    Eh bien moi, je n’ai pas envie d’obéir à cette injonction facile, même si ma chronique, je le sais, se perdra à coup sûr dans le néant des écritures undergrund.
    Cathy Garcia, par ailleurs créatrice de la revue « Nouveaux délits »[1] réussit, tout au long de ces dix sept poèmes en vers libres, à faire parler la vraie révolte, celle qui hélas, faute de pouvoir s’exprimer avec suffisamment de force pour être entendue, faute d’avoir pu identifier clairement le cœur de sa cible, se retourne contre elle-même : « appelez-moi donc stupide », « pathétique est mon nom ».
    Les titres des textes composant « Ombromanie » sont déjà tout un poème, qu’ils soient caractérisés par la présence de néologismes, de jeux de mots : « Nasarde », « Aéropère », « Gallimafrée », « Pan urge !», par des énoncés lapidaires « Je n’irai même pas cracher sur vos tombes », « La collection automne-hiver sera terrible », ou encore par des titres d’albums du genre techno metal : « Last call / Before K-O », « Last rung / Burn the ladders ».
    La description des violences, réelles ou imaginées, est continuelle dans cette apocalypse, comme s’il fallait conjurer le silence, bien plus effroyable, par de la folle agressivité qui s’exprime à travers une série d’images sans cesse renouvelées : « crever les temples ennemis / sortir leurs viscères / la bile le sang / produire toujours plus / de matière fécale / pour les étouffer ».
    Les instruments de torture pleuvent de partout : seringues, serre-gorge, flèches, coups de poings, de couteaux, de ciseaux, poison etc.
    C’est que, plus le temps passe, plus, en revanche, les armes de résistance paraissent élimées, face au raffinement de l’automutilation planétaire. Ainsi, l’âge des désillusions arrive tout naturellement : « et moi la ravie du ravi / je broute / au petit malheur / je cueille glane / plume effeuille / dans les champs utopiques / du sursis volé / à ceux qui croient / maîtriser ».
    A la fin du recueil, l’ennemi, « ce besoin compulsif de faire d’avoir toujours plus toujours mieux », se montre en plein jour, même s’il demeure intouchable, car bien sûr, les pouvoirs en place et le monde du travail inculquent avec sadisme aux esprits fantasme de la réussite matérielle et culte de la performance auxquels ne peut s’opposer qu’une soif de justice, bien oubliée aujourd’hui.
    Face à ce constat implacable, certains pisse-froid de service, qui n’aiment pas à être pris en flagrant délit d’absence de raison, ne manqueront pas de qualifier la poésie de Cathy Garcia d’exagérément noire, comme tend à le suggérer le titre du recueil.
    Tout d’abord, je répondrai à ceux là que ces poèmes exagèrent surtout la vie, à travers leurs vers souvent courts, vite découpés, leurs fréquents passages en énumérations exclamatives : « chimique / métabolique / lunaison / feu ! ».
    Enfin je leur ferai remarquer, à ces (trop) sages, qu’il n’y a pas dans ces mots là de manque de cœur. Voilà pourquoi la femme finit par devenir chienne, « animal / est le cœur / seule la raison / est froide », tout simplement pour transformer son impuissance à changer les choses en débordement d’énergie pure.
    Après de telles preuves d’amour, pourquoi irait-on lui jeter la pierre de l’indifférence ?
     
    Patrice MALTAVERNE
    OMBROMANIE Editions ENCRES VIVES, Collection Encres blanches, 2 allée des Allobroges 31770 COLOMIERS, 6,10 €
     

    [1] Revue Nouveaux délits, http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/
     

    *****

     

     

     

    Ombromanie 

                             (Encres Vives, 12/2007, 20 pages A4, 6,10 €)

     

       Ni ponctuation ni majuscules. Quelques ! et ? – de loin en loin. Aéropère : je fais mien ce signe particulier ! Texte que C. G. aurait pu dédier à ceux qui croient / maîtriser, c’est sûr ! Joli pléonasme, aussi, que ses berniques endoctrinées ! Avec Garcia, l’absence de ponctuation a du sens, en rajoute même, comme chez bien peu de poètes/ses qui tirent… à la ligne, sinon : à con-séquence ! J’ai tout bu ou Apoplexie coupent le sifflet : nos geôles portables sont de plus en plus exiguës - et le tourisme de masse amplifie le phénomène : mon imagination… conjugue l’homme à l’imparfait est forte trouvaille – que vaille ! Suis tenté de dépoussiérer la question de Hölderlin : Wozu Dichter… À quoi bon des po-Êt(r)es dans un monde de l’Avoir, de laveurs de cerveaux ? Bons à rien, les po-potes, dans la tambouille mondialisée : pouvez touillez ! Voire… Cathy n’est pas de ces niais rési-gnés ; elle fait honneur à l’intelligence, mieux : est intelligible, loin des officines expéri-mentales où tant se fourvoyèrent. Sa révolte – tant pis pour ceux que le mot défrise – est fondée, imparable. Cela nous change des salmigondis de vers plus ou moins blancs… D’ailleurs, si l’art-rêve-volte-face n’existait pas, Garcia l’aurait inventé(e) ! Elle qui joue si bien de tous les registres ; ne joue jamais. Se tient debout, de plain-pied dans l’im-Monde. Ombromanie est l’un des livres les plus libres (réapproprions-nous ce mot, trop longtemps abandonné aux « libéraux » !), les plus utiles qu’il m’ait été donné de lire ces 20 dernières années. Après cela, comment recenser encore telles minauderies post-mallarméennes ? Les critiques ne devraient œuvrer qu’à donner envie d’acheter de tels recueils. Tous ceux qui n’ont rien à dire, blanc sur blanc, ne méritent pas que l’on s’y attarde.

       Colin, le préfacier (im-) pertinent, compare la jeune maman à une parturiente ; sage-femme conviendrait tout autant. Le noir, qu’elle semble affectionner, était la couleur fétiche de Gainsbourg : faut-il se fier aux appâts rances ? Il est vrai que Serre gorge (Sert-Je !), poème d’ouverture, en fait office – porte bien son titre : chez Garcia, tout titre est déjà poème ! Subissant un nouveau cycle de sable, Cathy aimerait retourner sur (ses) pas : vieux rêve commun à l’humanité tout entière ! Or, n’écrit-onpas pour se consoler de cette impossibilité, la battre en brèche par les mots, fils d’Ariane, ponts aux singes remmaillant le fil du temps ? Le tu universel de C. G. n’est pas figure de style qui m’a (en)g(l)obé ! Que le désir décervelle appelle autre question : n’est-ce pas tant mieux ? Sinon, nous ne serions que frustration aigre…

       Savoir lâcher ce que l’on ne tiendra jamais, la formule fait mouche ; c’est comme se dé-prendre ! Nasarde sonne juste, de bout en bout : rien à ajouter (ni grain ni sel), rien à retrancher dans ce vif. Cathy renoue, de-ci, de-là, avec ses premières amours (Les années chiennes, 1989-97), mais sans appuyer : rimes, allitérations, toute une musique syncopée entraîne l’anima ‘lecteur dans un tourbillon qui vaut le dé-tour ! Ainsi de Co-agitation : la pensée malgré ses airs / de chattemite / reste une marchande d’orviétan / coupé de chagrin est une pensée poétique sortie de son imagination fulgurante pour mieux nous couper… le souffle ! En sa folle jeunesse, le temps impossible de la ragougnasse, était-ce là seule façon d’être bue, calice – jusque hallali ? Garcia persiste dans Autodafé : les reflets sont… l’écho du silence qui m’a précédée, pardonnez si je condense, car faut qu’on danse / sue… la musique de ce silence las !

       Après la Galimafrée, le Cirque sans tain : panem et circensis – l’Antique recette pour lier la sauce tyrannique : bien vue/bien décrite ! Ne pouvant citer les 17 (plutôt longs, sauf 1) poèmes in extenso, humez cet ultime avant-goût : folle dira-t-on mais que m’importe le dit – et elle fait bien !       Jean-Marc Couvé  

     

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    Ombromanie de Cathy Garcia

     

     
    « (…) Face à la haute peine tombée sur la noirceur des jours
    Dans ce monde duquel le soleil s’est, à pas lents, retiré
    »

    Salah Stétié « Brise et attestation du réel », Editions Fata Morgana, janvier 2004.

    Dans la très claire clairière par temps de brouillard, nous savons la saveur de vivre, mais savons aussi la fureur qui n’a pour métaphore que notre manière de faire face et de poursuivre, mais jamais démuni de nos flèches. Celles de l’amour, pas la guerre.
    Cathy Garcia aspire t-elle à une voix plus ténue ? Est-elle de ceux et celles, nous, qui avons parfois le cœur vrillé de joie ou le dégoût à l’âme, la figure noire de ceux et celles, nous, qui écoutons Last call/Before K-O comme un appel de plus à la vigilance. Et l’appel est insistant.
    Son tremblement repose t-il sur le désir enfoui d’un grand poème de la plénitude ? Grand vœu et amer aveu de faire aller la vie là où nous aimerions tant qu’elle nous emmène.
    Vers des chemins que nous avons désertés par idéal meurtrier, par idéologie véreuse. Renouer avec les tables de jeux délaissés. Et en finir avec nos faces toujours plus obscurisées d’avoir cédé aux formalismes et aux formatages de tous genres.

    Nathalie Riera