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MES PHOTOS

  • Grands paons de nuit

    Le cadeau du jour, magnifique cadeau, le cocon de grand paon de nuit que j'avais trouvé à l'automne dernier et mis à l'abri sur ma terrasse, et bien il devait abriter une fille, car aujourd'hui deux mâles sont arrivés, le premier on l'a trouvé en piteux état, j'étais très triste, et je suis donc vite allée voir le cocon et voilà ce que j'ai trouvé - ô émerveillement - et que j'ai mis sur la fenêtre de ma chambre à l'abri des chats.... Ils ont fricoté toute l'aprem, la descendance est assurée :-) étrange d'ailleurs car ce sont des papillons de nuit.

     

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  • Bonne journée mondiale à toi, l'Eau !

     

    Cascade pétrifiante de Saint Pierre-Livron (82).JPG

    JE SUIS L’EAU

    Je suis goutte
    Et je suis océan
    La flaque dans laquelle
    Jouent les enfants

    Je suis fontaine
    Fraîche chaude
    Mémoire blanche
    Des origines
    Source sacrée
    Porteuse de vie
    Messagère des fées
    Guérisseuse aussi

    Jaillissante bouillonnante
    Colliers de perles
    Bracelets de cristaux
    Je suis la divine mère
    De tous les fleuves

    Je suis ruisseau filet d’argent
    Je suis la fougue du torrent
    Calme et limpide berceau
    Des grenouilles et poissons
    Je suis la chevelure
    Des gracieuses ondines
    La voluptueuse vouivre
    Des marécages
    Je suis le paradis des roseaux

    Je suis le repos des noyés
    Le tombeau liquide
    Des sans papier
    Je suis la vie
    Je suis la mort
    Je suis le paradis des oiseaux

    Je suis le grand serpent
    Qui a creusé la vallée
    Sang de la terre
    Lymphe des mammifères
    je suis la mère qui lave les yeux
    La sainte mer qui lèche vos pieds

    Je suis le chant
    Des sirènes
    La respiration
    Des immenses baleines
    Je suis la glace
    La mort blanche
    La vapeur qui sublime
    La formule aromatique
    Qui nettoie vos âmes

    Je baigne vos corps
    Nourrit vos cellules
    Vous délivre de la crasse
    Et de la maladie
    Mais vous
    Que faites-vous pour moi ?
    Je suis souillée
    Partout où je passe
    Certains m’usent pour leurs crottes
    Et leurs urines
    Me gardent jalousement
    Dans leur piscine
    Alors que tant d’autres ailleurs
    Meurent de mon empoisonnement

    Vous ratissez mes flancs
    Raclez mes os
    Massacrez toutes mes créatures
    Alors mon message de vie
    Devient un message de mort
    Jusque dans votre propre corps
    Car chacune de mes gouttes
    Parle à toutes les autres gouttes
    Elles savent les sons
    Et elles savent les mots
    Elles savent le chaos de la haine
    Le cristal de l’amour

    Je suis la vie
    Je connais les maux
    Je suis l’eau."

     

    Cathy Garcia 2012

     

    photo (c) cg : cascade à St Pierre-Livron (82)

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Ma collection de cartes postales "Magie, poésie, beauté du Lot" - Série n°2

     

    Après une première série de cinq cartes comprenant les quatre "Gardienne des rives" et "La petite pêcheuse de la Rauze", voici donc cinq nouvelles cartes pour une deuxième série, toujours au format 10x15 en papier finition laminée mate 350g, fabrication écolo sans chlore élémentaire (ECF). Chaque carte est en série limitée - et ce sont donc mes photos bien-sûr !

     

    la plume

     

    celle qui manque plume.jpg

     

    Le chapeau de magicien

     

    chapeau de magicien.jpg

     

    L'ïle

     

    source st géry une île (1).jpg

     

    Le pont

     

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    I see you

     

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    Disponibles ainsi que la première série sur commande et à la boutique Fourmillard, 60 rue du Portail d'Alban à Cahors (Lot).

    Voir la première série :

    http://cathygarcia.hautetfort.com/archive/2017/12/17/ma-toute-nouvelle-collection-de-cartes-postales-magie-poesie-6009112.html

     

     

     

     

     

     

  • Ma toute nouvelle collection de cartes postales "Magie, poésie, beauté du Lot"

     

    Et pour la lancer, une première série de cinq cartes "Magie, poésie, beauté du Lot",  comprenant les quatre "Gardienne des rives" plus "La petite pêcheuse de la Rauze", format 10x15 en papier finition laminée mate 350g fabrication écolo sans chlore élémentaire (ECF), série limitée - et ce sont donc mes photos bien-sûr ! - les scans ci-dessous rendent mal mais ça vous donne une idée....

     

    série Gardienne des rives cp.jpg

    la petite pêcheuse de la Rauze.jpg

     

    série 1.jpg

     

     

     

  • Lionel Mazari

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    ... jusqu'au prochain...

    Les paradis me poursuivent ; je veux dire
    qu'à chaque nouveau malheur, mon cerveau
    se reconfigure à l'heure de mon dernier bonheur.

    Outre cette fonction "reset", je possède encore
    un accumulateur charnel d'énergie qui stocke,
    chacune de mes bouffées délirantes ; et plutôt

    que de la dispenser en une brève extase,
    la diffuse, couleurs soufflées sur ma matière grisée,
    en un fin, durable, équanime filet d'alacrité.

    ... jusqu'à la suivante...

    ...

    © l'impossible séjour de lionel mazari
    © Photo Cathy Garcia

     

     

     

  • Cathy Garcia - L'orage

    001.JPGQuand l’orage vient, précédé comme toujours de son souffle chaud de bête prête à en découdre, le géranium déjà rouge devient fluorescent. On entend la bête galoper sur le plancher du ciel, ça craque, ça résonne et toujours en moi cette exaltation, cette palpitation, cette excitation qui me garde dehors, face à elle. Les feuilles du citronnier se mettent à briller elles aussi, tout semble électrisé à l’approche de cette force brute et magnifique. La chatte reste avec moi, posée sur une chaise et voilà les gouttes qui se précipitent, crépitent. Les chênes entament la danse, le balancement nerveux de leurs branches.

    Le crayon est mon antenne, la peau est mon antenne, mes poumons avalent le vent, le cœur fait tambour avec le tonnerre. La bête est rusée, elle tourne, ne s’approche pas directement, elle a pissé à peine et tout reste sur sa soif. Un avion, ridicule moucheron, vient la narguer, son moteur résonne comme un chant de cathédrale, ça énerve la bête qui souffle des naseaux, gronde. Pour l’accueillir comme il se doit, avec respect, je lui offre de mon vin de gaillet et nous buvons ensemble, elle tourne plus vite, rugit sourdement mais je sais qu’elle tiendra sa grêle loin de mes plantes. Nous avons un pacte. Je laisse sa respiration s’unir à la mienne, l’air est un élément avec qui je partage de grandes affinités. La bête me répond avec force et douceur à la fois, le vin de gaillet répand sa saveur légèrement amère dans ma gorge. La bête est tout près, elle bouscule les objets, courbe les arbres, elle ne va pas tarder à mordre, mais elle est lumineuse et la voilà qui pisse sa joie sans retenue. Les gouttières recueillent, eau d’orage, le plus euphorisant des parfums. La bête me couve maintenant, tout s’est assombri, ma peau frissonne et je sens à quel point elle retient sa force pour ne rien détruire. Je reste dehors, un peu à l’abri sur la terrasse, entourée des chevaux de vent qui diffusent leurs prières. Je tiens un galet poli dans ma main, gris sombre et dense, comme si je tenais l’orage lui-même. La lumière est incroyable, la bête m’a prise à l’intérieur d’elle-même et tout est calme.

    La chatte est toujours là, partage ma confiance, elle est belle comme tout ce qui m’entoure et même ma peau devient phosphorescente, nous sommes bercées par la bête, son haleine est chaude, la chatte s’endort assise. Elle attend des petits, et la bête a tout d’une mère elle aussi, qui berce et nourrit la nature. Quand son expiration se fait plus fraiche, je sens des choses dans mon bas-ventre. La bête est guérisseuse aussi, suffit de lui demander. La lumière est éblouissante, le souffle monte et revoilà le galop au-dessus de ma tête. La bête n’est pas noire mais de plus en plus blanche, électrique mais sans éclairs, blanche et lumineuse comme un miroir. Grondement et chair de poule, j’enfile un t-shirt.

    La bête a fait un pipi de chat, les asters assoiffés en attendaient bien plus, mais a t’elle dit son dernier mot ? Il y a maintenant comme une forte brise en bord de mer, celle qui fait claquer les drapeaux, tinter les mâts. Je chevauche le dos de la bête, avec elle, je peux aller n’importe où. Je caresse le galet luisant, sa forme est parfaite, c’est à force de polir du bois qu’il brille ainsi. Vous saisissez sa leçon ?

    La bête m’a donné faim, c’est sans doute l’heure passé. Peut-être un dîner en tête à tête avec elle ? On se passera de bougies.

     

    texte et photo de Cathy Garcia, juin 2017