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Jardin du Causse lu par Christian Degoutte

Il est grand temps que je vous dise tout le plaisir que j’ai pris à la lecture de votre Jardin du Causse. Surtout que ça fait déjà un joli moment que je l’ai lu, même si j’ai mis bien du temps à le commander ! Mais je pense que vous êtes comme moi : on croule sous les sollicitations, donc on (je) a besoin de laisser mûrir les choses - donner du temps au désir, si je peux oser cette formule, donner du temps au désir dans cette époque où la satisfaction de tout doit être immédiate (oui : doit, la satisfaction immédiate est devenue un droit ! -j’ironise). La jouissance d’aujourd’hui, on dirait, est un peu comme les avions qui tracent dans le ciel de votre jardin…

En plus cette attente allait bien à votre ouvrage, puisque la patience, les aléas, les bontés du temps en sont le moteur unique. Ajoutons-y les mains de la jardinière, et le beau désordre créé par l’enfant. Que serait la vie des « grands » si les enfants n’y venaient pas semer le désordre ? Les graines de demain, quoi !

Votre livre est bien comme les jardiniers sont, qui vous prennent le bras pour faire le tour de leur modeste pays (modeste, c‘est les jardiniers qui le disent), nommant au passage chaque plante (par petites touches, comme votre écriture, sans rien qui pèse ou qui pose comme dit le poète) donnant des nouvelles de telle ou telle pousse ; un peu comme on le fait d’un enfant : il a bien grandi depuis la dernière fois. Il manque d’eau. Les inquiétudes qu’ils ont par rapport à l’école du ciel, etc. Nommant donc, et vous confiant (sans vous regarder vraiment, en se penchant sur des pivoines par ex.) quelque préoccupation intime, quelque souci qui les travaille continuellement.

Oui vraiment j’ai pris bien du plaisir dans votre jardin. J’y serais bien resté plus longtemps…

Christian Degoutte

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