Charley Case
Difficile à saisir, à définir, ce dessinateur, illustrateur, photographe et cinéaste belge, né en 1969, est un de ces artistes au sens plein du terme, aventureux et polyvalent. Il serait vain de chercher à l’inscrire dans une quelconque mouvance ou filiation contemporaine, l’homme est libre et son travail unique. La qualité de son trait et la poésie de ses images suffisent à en prouver la valeur.
Pilgrim in Ganges - 2003 - Lavis - encre sur papier - 29 x 22 cm
1999
Atomic tree (vidéo), 2005
Flor de Oidicius, 2009
Foules 4
Foules 5
A travel life survival kit - Grotte ambulante, 2009
Babel-Lille-2012- Naissance et mortd de Babylone - rouleau de 720 x 1024
True Eve
Citoyen du monde, libre et nomade, c'est un artiste-explorateur, qui conjugue avec brio la photographie, la peinture, le dessin et la vidéo dans son univers empreint d’humanité. D’abord illustrateur, Charley Case dessine, peint, photographie, note, griffonne, filme. Le dessin est sa technique de prédilection, il s’en sert comme écriture. A l’encre de Chine ou indienne, tracé à la plume ou au pinceau, son trait est libre, fluide et assuré. La qualité de son trait et la poésie de ses images font la beauté du geste de Charley Case. L’être humain est mis à nu ; c’est l’émotion pure . Le foetus, le couple entrelacé, le gisant, le conflit, la spirale du temps. Les relations humaines et les paradoxes de l’humanité sont éléments fondateurs de son oeuvre. La complémentarité et la dualité. Toujours inspiré par ses voyages (Sangam), Charley Case se dit «citoyen du monde, libre et nomade», s’interroge sans relâche sur le sentiment de la solitude dans la foule. Il se plaît également à représenter la folie des ordinateurs ou l’euphorie de l’homme face à l’instrument.
Admirateur de Marlène Dumas, d’Anish Kapoor (rencontrés en 1997), il fait une incursion superficielle et personnalisée dans le Pop’art (illustrations dans The Gardian). Puis en 1999, il met sur la scène cinématographique (Friday, June 18, 1999, City of London) une rage anticapitaliste déchaînée tout en présentant l’émergence d’une solution hors système. Des toiles rondes et la thématique de la fécondité complètent la singularité de cette oeuvre en confrontant l’homme à son cycle de vie. Celle-ci est symbolisée par l’arbre (Série «Arbres de vie») pourvoyeur d’énergie (Série «Du rôle de l’Arbre») dont il réalisera un travail monumental où figure une multitude de petits humanoïdes (La Verrière Hermès,Bruxelles, 2004, oeuvre associée à Caminothérapie» (2005), puis l’usage des technologies l’entraîne dans des réalisations plus complexes (Atomic Tree, 2005).
Pour cette participation au projet DreamTime ce duo a conçu pour la grotte du Mas d’Azil une série de vidéos en hommage à la grotte matrice et protectrice depuis maintenant 20 000 ans. L’oeuvre projetée cette année reprend celle produite en 2009 pour la première édition de DreamTime. S’intitulant el Mago (Le Magicien), elle réactive la figure du «Masque» d’une des galeries ornées. Représentant le profil d’une figure humaine, elle est à nouveau projetée en diptyque cette fois dans la salle du Temple et du Musée situé dans le village. Jouant des parois il aime à croire que l’âme est matière et que c’est à travers la matière qu’il risque de l’atteindre. « Fantasmatiquement, j’aimerais toucher le spectateur par dessous la peau et qu’il en fasse pareil avec moi, à la découverte d’espaces interdits, importants et convoités. »
Commentaires
un travail passionnant
et inconoclaste (Vinci épinglé pour misogynie, j'adore !!!)
Foule 5 j'achèterais si....(rires)
d'ailleurs on se rapproche assez ici des encres chinoises ou japonaises
oui, les encres sont assez orientales dans l'esprit, après il fait beaucoup beaucoup de choses différentes, des installations, de l'art vivant par excellence, peu sur le net finalement