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Eric Rose

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 FEMME-FEUILLE

 

Cette flamme, fièvre, folie fœtale que l’on contracte dans le ventre des femmes : la vie !

La vie fière, farouche, fatale ! La vie comme un pyjama tout brisé…

 

Si les mots étaient matière, les maisons en ruine dessilleraient leurs fenêtres mais la petite araignée dans la paume de ma mère, me lorgne toujours du coin de ses regards multiples. Mes combats sont vains, mon armure est de papier, ma lance n’est que plume et mes larmes, un peu d’eau pour faire tourner mon moulin. Tourner, tourner de plus en plus vite, tourner, tourner de plus de plus fort.

 

Tout est dans ma tête, autant dire nulle part, éparpillé aux quatre coins du vide :

le passé et sa violence dont l’écho me blesse encore.

 

Rebelle parce qu’il croit encore avoir des ailes, l'humain ! Les ailes c’est comme un aller sans retour. Le sage sourit, faut bien que jeunesse se passe… Oui, mais voilà, ça ne passe pas ! Alors humaine puisque que derrière les mots il y a le cœur qui cogne, derrière la plume il y a la main, tendue, offerte, griffue peut-être.

 

Femme…c’était pile ou face. Femme déracinée ou femme champignon…

Chair des dieux, vénéneuse peut-être.

 

Femme sans autre fruit que celui de l’imagination.

Femme feuille emportée par le vent. Femme encrée.

 

Juste un tatouage au bras du néant.

 

Cg, 2001

 

Commentaires

  • Superbe ! Deux fois superbe.

  • ha ? bien alors ;-) en tout cas, je me sens bien mieux qu'en 2001 du coup, faut croire que j'ai porté un fruit pas imaginaire qui m'a donné et me donne bonheur consistance ;-)

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