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Gérard Macé - Tricot

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FUNÉRAILLES

 

Faire deuil de la chaleur

Des mains qui vibrent

Et font jaillir l’émotion

Sous la peau

 

Faire deuil de l’intensité

Du torrent de joie qui emporte

Du frisson géant des bonheurs partagés

De ces instants d’intégrale extase

 

Faire deuil de cet orgasme du vivre

Des jeux et des fou-rires

De ces élans qui nous jettent les uns vers les autres

Des complicités qui n’ont besoin que d’un seul regard

 

Surtout ça, faire le deuil du regard

Ne connaître que celui du soupçon

De la menace, de la fuite

Le regard qui évite

 

Ne connaître que le geste retenu

Le désir dévié ou déviant

La main qui touche sans caresser

La main qui caresse sans ressentir

 

Faire deuil du sentiment enivrant

Des enthousiasmes et des passions

Faire deuil du lèche-ange

De la comm-UNION

 

Faire deuil de l’amour

Dans ce qu’il a de plus bouleversant

N’en conserver que l’ossature

Qui tient le reste à peu près debout

 

L’ossature sans le tremblement de la chair

Sans le miel des mots du cœur

L’ossature qui jamais ne verra naître

Une  rose sous l’eau des larmes

 

Assister à son lent effritement

Et tisser les liens du rêve

Pour couvrir le corps

Privé de musique

 

Et laisser aller

L’âme assoiffée

Qu’elle trouve

Une source.

 

Cg in Le baume, le pire et la quintessence

 

 

 

Commentaires

  • comm-Union encore avec le Qui n'est plus... Funè(bres) rails

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