Max Bucaille
LA MORT-VIE
Face à la fenêtre grande ouverte, elle laisse l’air, le son de la pluie et une musique planante l’envahir. Elle a soif. Elle a des larmes plein le cœur, des poisons de guerre qui alourdissent ses veines. Dehors, la haine ! Out !
Elle préfère mille fois la solitude au mensonge, le masque plat des cœurs obstrués, le trou glacial qui absorbe la vie pour en faire un néant sans étoile, sans vibration, un néant essoufflé. Dehors la mort-vie ! Trop de fois, elle a tendu les mains à cette lame : indifférence.
La pluie chante, les arbres dansent, son cœur a des ailes. Dehors la colère ! Elle remercie le ciel d’épouser sa tristesse, ils en feront tous deux un poème. Elle veut arracher et brûler pour toujours cette racine de souffrance, que jamais personne ne puisse plus l’arroser.
Cg in Le baume, le pire et la qintessence