Max Bucaille
le trou
la porte se referme
les pas du gardien
s’éloignent se fondent
dans le mortier du silence
une sueur glacée suinte des murs
mais pas le moindre souffle d’air
il n’y a plus d’air
il est resté dehors là-bas
au soleil
ici il n’y a plus ni air ni soleil
seulement le silence moisi
le noir absorbant
et un bruit de pas
qui résonne encore
dans le sas de la mémoire
cg 1999
in Théâtre d'ombres