Ryohei Hase
Il y a comme une urgence, un agacement. Le vent qui agite l’air, secoue les grelots des feuilles assassinées à l’automne. Il y a une tension, et ces vagues sonores qui arrivent par derrière, tel un monstre invisible qui viendrait tout détruire.
Les arbres stoïques dans leur peau d’éléphant, laissent leurs branches nues danser avec ce vent et on touche le chat, comme on toucherait du bois. Sa douce fourrure nous rassure. Les feuilles zombies entrent dans de folles rondes, on s’attend à voir passer un vol de sorcières, il y a longtemps que le lapin d’Alice a disparu dans un trou de mémoire.
Cela fait si longtemps que nous sommes seuls que ce sont les moments où nous ne le sommes plus qui paraissent étranges, voire irréels.
cg in À la loupe, tout est rituel, 2013
Commentaires
la nostalgie à la loupe. Hâte d'en lire d'autre de ce pré recueil...