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John Pfahl - Léviathan de la série Niagara sublime, 1994

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Inaccessible animus

 

Son désir est d’un autre temps, il est mort en pornocratie.

 

Monde et système pornographique où tout se résume à l’avidité, à la turgescence conquérante en quête d’orifices. Plus c’est étroit, plus c’est bon, mais l’esprit, plus c’est étroit, plus c’est con.

 

Elle est d’un autre temps, d’un ailleurs où les sentiments sont intenses et intègres. La mesquinerie la poignarde, la tiédeur la glace. Nulle dignité dans les désirs qui nous tenaillent. Nous sommes des nourrissons hideux, des monstres égrillards.

 

Il est en elle un homme d’une ancienne espèce, un homme de parole habité de vrais sentiments. Un homme sensible et farouche, un homme au grand courage, un de ces guerriers qui se détournent de la violence, qui travaillent à dompter leurs démons et qui savent parler avec leur cœur. Mais cet animus la torture, car rien ici ne lui ressemble, et il l’aiguillonne d’un amour impossible, d’un idéal à jamais inaccessible. Il lui souffle une musique qui lui rend ce monde intolérable. Répugnant.

 

La pureté d’une source, le chant d’un ruisseau, la fougue du torrent, la souplesse d’une rivière, la patience d’un fleuve, tel est cet homme, tel est celui qu’elle porte en elle.

 

Ô comme elle l’aime lui, l’inexistant

et comme nul en ce monde n’a pu le lui faire oublier.

 

Elle le sait, elle le sent, mais elle ne peut le toucher.

 

 

cg in Le baume, le pire et la quintessence

 

 

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