Kishin Shinoyama
Il est facile de m’enchaîner mais je reste insaisissable. Trop de passages dans ma tête, de galeries creusées avec les dents. Dans ma bouche, elles ont poussé en arrière, de peur de mordre peut-être.
Je me pose toutes les questions jusqu’au vertige, ventre harponné. Chacune de mes cellules, son atome de peur conjuré par les mots écrits.
Des mélopées d’iguanes, des ritournelles de dinosaures pour ensevelir les étoiles dans le sanctuaire des prairies.
cg in Celle qui manque (Asphodèle, 2011)