Veronica Ebert
Obligée de m’asseoir.
L’imposture abstraite saigne le quotidien.
Tomber à genoux sur un grincement de parquet.
La langue plantée avec joie tisonne la gorge.
L’averse mouille la chapelle.
Passe la nacre d’un ange.
L’usure sent le vieil or, le charme des croix d’automne.
Un lierre a muselé les muses.
Territoire entrebâillé, chaos de chiendent, douce fêlure.
Le pain d’abeille prépare l’érosion des cathédrales.
Ce qui trouble les anges, est-ce un parfum de foudre ou bien de foutre ?
cg in Fugitive (Cardère 2014)