Andrea Montiel
Du néant je suis prisonnière
Du néant je suis prisonnière.
Je cherche les mots pour nommer toutes choses
et quelques gestes obscurs pour illuminer le sentier.
Les sous entendus sans loi comparaissent
et on marche à tâtons vers des lendemains sans nom.
On n’a pas de nom.
Tout au plus un domicile solitaire
dans un quartier de rencontres fortuites.
Pendant ce temps les jours se décantent
dans l’écroulement irrépressible et muet
de la vie qui poursuit sa route vers la mort.
Je m’approche d’elle et ose la caresser.