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Poème de Lu Tung (IXème s.), surnommé le "Fou du thé"

 

la première tasse humecte lèvres et gosier
 la deuxième tasse chasse solitude et mélancolie
 la troisième tasse va fouiller mes entrailles desséchées
 n'y trouvant que cinq mille rouleaux d'écrits
 à la quatrième tasse transpire une légère sueur
 les contrariétés de toute ma vie,
 par tous les pores de ma peau, se dissipent
 la cinquième tasse purifie chair et os
 la sixième tasse me fait communier avec les immortels
 la septième tasse, peut-être n'aurais-je pas dû la boire
 aussitôt un vent frais naît sous mes aisselles

 

 

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