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Christian Monginot

 

 

L’état amoureux semble être son état naturel et donner le la à toutes ses émotions. C’est une inclination permanente face à tout ce qui l’entoure. Il voudrait bien sortir de ce nuage qui brouille ses pensées et rend chaque pas hasardeux, mais la ridicule blessure ne se referme pas. Il tombe amoureux à tous les coins de rue. D’une voix, d’un visage, d’un chat, d’un chien, d’un grillon, d’un jardin, d’un ciel d’hiver ou de printemps. Cette énamoration chronique lui donne un air idiot, il le sait bien, c’est pourquoi il travaille à se composer d’autres visages, plus détachés, plus rusés, plus conformes. Il dissimule du mieux qu’il peut l’encombrante plaie sous des froideurs factices, de fausses exécrations.

 

 

 

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