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Vladimir Maïakovski

 

Je sais la force des mots, la force des mots tocsin.

Pas de ceux-là qui savent ravir les foules.

Des autres, qui de terre feraient sortir les morts,

Et les cercueils défilent d’un pas de chêne sonore.

Souvent, ni lus, ni imprimés, les mots tombent au panier,

Mais ils en sortent et ils galopent le mors aux dents,

Tonnant pendant des siècles et les trains viennent en rampant,

Lécher leurs mains calleuses.

Je sais la force des mots. Moins que rien.

Moins que des pétales sous le talon d’une danse.

Et l’homme pourtant, de toute son âme, des lèvres, de la carcasse…

 

 

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