CeeJay
Rien ne m’appartient ni l’impossible
Ni le possible.
Je suis le chasseur d’ombre.
Je n’étreins que le néant !
L’âme nue
Dans un blues interminable
Comme la vague sur la grève
Infiniment jetée.
Parce que devenu savant
Je suis devenu sauvage.
Je sème mon pollen
Dessus les terres arides.
Mes racines chimériques
Sont calcinée.
La nostalgie seule
M’empêche de m’en défaire !
Dans les gammes du silence
La foudre des paroles
Les hommes que je croise
Sont fantômes blessés.
Nu et fragile comme un sourire
La peau cousue par les îles traversées
Rien ne peut m’ébranler ni jours sombres
Ni blanche et sauvage nuits.
Leste comme un chat de rue
Enfant avec des yeux naïfs
Clochard céleste
Je suis une forge vorace et affamée.
Mon âme est fugueuse
Et quémande les impossibles pardons.
Mon invocation est de dire le son des couleurs
Dans le langage des invisibles.