Arthur Fousse
nous pleurons,
nous pissons,
nous chions,
nous saignons,
le bas des immeubles s’effrite sous un battement de paupière,
les dunes s’abattent comme des automnes sur des vies
plus pauvres qu’un sablier de verre bâti dans une bouteille
en plastique tranchée.
et on ne nous apprend pas
la terreur d’un homme seul entretenant une plante séchée
dans la condamnation éternelle
d’une honte privatisée.
non,
nous ne sommes pas heureux.
nous pleurons,
nous pissons,
nous chions,
nous saignons.