Histoire de famille : World War I
Un de mes arrière-grands pères anglais a fait cette guerre, dans un corps vétérinaires, il était à Ypres... (le lieu, je l'ai appris aujourd'hui vu que c'est un des lieux du livre que je viens de lire, et qu'une série de coïncidences m'a donné envie d'en savoir plus), il avait au moins 44 ans, puisque né en 1870. Il était cocher pour un hôtel qui existe toujours d'ailleurs, le "George Hotel" à Ilminster, donc il connaissait bien les chevaux, d'où sans doute cette affectation. De retour en Angleterre, il ne trouve pas de travail alors retourne en France pour enterrer les morts. Déjà bien attaqué sur le plan de la santé, le bon air des tranchées.... il meurt en 1921, mais sa veuve ne touchera pas de pension de guerre, comme toutes les familles qui ont perdu un père, un mari, des suites de la guerre mais pas pendant... Ils étaient innombrables ceux qui ont succombé dans les années qui ont suivi, perclus de rhumatismes, les poumons attaqués, entre autre par le gaz moutarde. Ma grand-mère avait alors 14 ans, sa mère sans revenu s'est remariée avec un connard qui a tué sur un coup de violence, le chien de ma grand-mère, je n'en sais guère plus à ce sujet, si ce n'est qu'il fut suffisamment connard pour que ma grand-mère perde toutes ses dents vers 18 ans... de stress... Et je me dis : pas de guerre, pas de connard avec qui se remarier.... et ma grand-mère aurait gardé son père, le chien qu'elle adorait et ses dents... C'est con, c'est tellement con la guerre. "On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels", écrivit Anatole France, dans L'Humanité le 18 juillet 1922, mais mon arrière-grand père était déjà mort comme 20 millions d'autres de ceux qui ont été comptés comme victimes, c'est à dire morts pendant la guerre et non après, donc au final bien plus de victimes encore...
L'article intégral d'Anatole France :
https://fr.wikisource.org/wiki/On_croit_mourir_pour_la_patrie...