Véro Ferré
Briser la gangue des douleurs passées,
Ôter délicatement les peaux de tristesse,
N’en garder qu’une digne retenue,
L’espoir doux d’une possible renaissance.
Raffermir légèrement le fragile,
Irriguer intensément ce qui palpite,
Ressentir à nouveau la soif,
S’ouvrir à la vie qui frémit.
Alors prendre le risque de toi,
De l’effraction de toi en moi,
De l’étonnement et la faim de toi,
D’un lien ineffable qui fait émoi.
Oser t’offrir ma nudité essentielle,
Celle qui donne à voir bien au delà,
Me frotter à ton intangible, à tes secrets,
À tout ce qui se tait en toi.
Accueillir la merveilleuse urgence de t’aimer...
Septembre 2020