Arnold Böcklin - The Ride of Death - 1871
On ne l'appelle plus
pour les fenaisons,
les vendanges ;
mais juste pour les osselets.
Son pain n'est pas de blé,
son vin n'est pas de sang.
On ne l'appelle que
pour débaptiser.
La Mort aime
les bons vivants ;
elle aime jouer
avec leurs âmes d’enfant
qu’elle raccompagne
à la Maison.
Ce qui l'amuse plus que tout,
c'est bien de les perdre en chemin,
bien loin de cette Maison
qu'elle met en pièces.
Mais ne soyez pas trop durs avec elle !
Elle ne fait que son boulot ;
derrière elle ne doit rester
que le cintre blanc des os.
in Le Tarot de Saint Cirque, Gros Textes 2020