Catherine Durand - Au fond de tes bois
Devant toi se lève l’aurore
Elle frôle les draps
L‘inertie est douce quand tu dors
Le reste attendra
Mais comme il fait sombre
Au fond de tes bois
Tous les jours tu te tairas encore
Sans même savoir pourquoi
Tu retarderas tous les remords
Ils se colleront à tes pas
Sortant à moitié nue dehors
Car tu préfères avoir froid
Ce qu’on ignore ne nous tue pas
Comme un vent fou du Labrador
Qui s’essouffle en toi
Mille et une pages que tu perfores
Sans écrire quoi que ce soit
Un roman de plomb
À chacun de tes bras
Tous les jours tu te tairas encore
Sans même savoir pourquoi
Tu retarderas tous les remords
Ils se colleront à tes pas
Sortant à moitié nue dehors
Car tu préfères avoir froid
Ce qu’on ignore ne nous tue pas