Gérald Neveu
Inaugurales
Quelqu'un marche :
Je sens mes pas dessiner l'horizon
Mais, quel deuil se traîne
À longs rubans d'hirondelles ?...
Quelqu'un marche :
Et les bêtes aux regards de silo
Perdent leurs rêves
Dans une dérive d'oiseaux
Brûlés par la nuit.
Quelqu'un marche :
Quelqu'un marche :
Après cette phrase, le roc. Après ce calme choc,
La rose
Ouverte dans la rue.
Minuit-source
Minuit-éclair
Comme les persiennes
Ouvertes toutes ensemble
Font séparer le matin.
Minuit-source
Minuit-éclair
Au cœur des hommes...
Les chaînes descellées crépitent dans l'espace
Au loin. . .
L'ocarina bleuté d'un sourire charnel...
Je te vois sur le fil du couteau
Où fusionnent tous les éclats.
Je te vois à même la lumière
Qui vole en pan-coupés
À hauteur de blessures.
Et le sang coule avec confiance
Du rêve à la réalité
Du passé au futur.
Je te vois plus semblable à moi
que moi-même.
Nul ne peut dire où sont allées les ombres
Quand la lumière parle.
in Cet oblique rayon