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Atelier Collage & écriture du 17 octobre 2021

collage du 18 octobre 21.jpg

O.

 

crépuscule_totem_semer

 

 

Il y a des villes qui hurlent à chaque coin de leurs rues et de bons chiens qui veillent sur les crépuscules. Il y a des villes qui crochètent leurs carrefours et des sorciers y sèment des totems où on retrouve accrochés, au petit matin, les rêves brisés de jeunes filles venues d’ailleurs colorés. Dans le labyrinthe des nuits, des murailles rougeoyantes enserrent des minotaures de paille. Dans les quartiers des quêtes louches, combien d’hommes carbonisés s’adossent au ciment des solitudes ?

C.

 

 

 

Crépuscule incertain d’un univers inventé où semer ne sert plus à rien. Toutes les croyances se sont évanouies. Reste le totem de pierre planté dans la terre, et quelque symbole et emblème qui ont su résister, une croix bigarrée, un masque de taureau, vestiges des forces perdues. Intervention impossible des naïades aux sources taries ; elles s’inscrivent pour une heure de piscine, mardi soir, à l’angle du boulevard, avant que le ciel ne se couvre de sang. J’entends déjà le cri de la nature qui fracasse le silence. Seul, le chien muet se souviendra. Immuable, il gardera un temple vide dans l’attente de l’improbable retour des peuples unis.

O.

 

 

 

La pêcheuse somnambule small.jpg

C.

 

 

funambule_recherche_psychiatrie

 

 

Funambule sur le fil des ailleurs, les rives m’attirent. Je jette ma ligne au gré du hasard, pêche un mouton qui bêle et crucifie mes nuits. Cauchemars où se battent nains de jardin et chouettes diaboliques en recherche de pouvoir. Prendre un avion. M’échapper. Oublier ton corps d’Apollon dont je suis prisonnière et tes émois affichés dignes de la psychiatrie. Partir. Loin de l’œil qui me cloue.

O.

 

 

 

Elle est folle, ils ont dit, je les ai entendus, ils ont dit qu’elle était folle, la pêcheuse de songes somnambule. La nuit, elle grimpe au mat du grand cirque, effrayée par les nains de son jardin dont les regards la poursuivent. « Noire Neige, Noire Neige », est-ce ainsi qu’ils l’appellent ? Elle grimpe au plus haut du chapiteau et cherche l’Homme parmi les moutons-garous qui hurlent et les avions de nuit. L’Homme, juste une image en somme et elle marche, funambule, entre la mort et l’amour, le détachement et la psychiatrie. Elle est folle, ils ont dit, elle est folle la pêcheuse de songes somnambule. La voilà pourtant bien tranquille, campée sur sa plage de galets. Qui sait ce qu’elle pêche, pêchera ou a pêché ?

C.

 

 

 

et deux textes sur un collage d'A.

 

lumière_effervescence_ascension

 

 

La vie, là, qui grouille, rumeur des marchés flottants. La vie, avec ses orages, ses ciels noirs à supporter mais aussi ses pleines lumières. Songer à quitter l’effervescence des vivants pour aller vers plus de clarté ! M’envoler vers les cieux.  Dans mon ascension, ceindre des anges de tulle blanc parsemé de fleur fraîches qui distilleraient  l’innocence. Plus de plafond au-dessus de ma tête. Juste le ciel ! Flotter, libérée…

O.

 

 

Désir d’ascension… Suivre le chemin de lumière, l’éveil des fleurs jusqu’à trouver la source de mon Extrême-Orient. Verticalité des tiges, je rêve les couleurs du jour, dans une effervescence d’espoir et le tumulte du cœur. Chaque nuit me ramène à un rêve de départ, je m’accroche, je plonge et m’élève à chaque pas.

C.

 

 

 

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