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* ATELIERS ARTISTIK & LITTÉRAIRE

  • Atelier Collage & écriture du 4 juin 2024 à Cahors

    collage Liliane juin 2024.jpg

    L.

     

    Voyeur_gouffre_luminosité_ange_échelle


     


    *

    La merveilleuse luminosité du printemps suscite l’invitation des anges à emprunter l’échelle et à sortir du gouffre où sévit le voyeur.

    D.

     

     

    *

    Le bleu du ciel, sa luminosité permet à la nature de se répandre, croitre et grandir. Les racines de sa robe frémissent, voyez les anges ils montent à l’échelle du temps, pour enjamber le gouffre de ce monde irréel.  Si vous regardez bien il y un a voyeur,  il fait partie de ces gens muets,  rigides enfermés dans leur logique de l’immobilité, mais la nature n’en a cure, elle s’en fout de ces gens, elle est la plus forte, pour elle tout est possible ! 

    J.

     

     

    *

    Ils cherchaient à posséder le ciel. Ils avaient dressé une échelle et s’étaient fait pousser des ailes. Pour un peu, on les aurait pris pour des anges ! Seul, un voyeur caché derrière les rochers fut témoin de leur tentative… Une violente luminosité aveugla les quelques humains restés fidèles à Dame Nature, et sans comprendre ce qu’ils faisaient, ils se jetèrent dans le gouffre, si bleu, si proche…

    O.

     

     

    *

    Humains, regardez bien : au ciel s’ouvre un gouffre et nous récupérons l’échelle, débrouillez-vous ! Si vous n’êtes pas trop cons, vous saurez trouver par vous-mêmes la voie du calme, sinon tant pis pour vous, nous avons d’autres galaxies à fouetter ! Nous confions à Dame Nature toute la sacrée luminosité, voyez avec elle, humains et ne soyez pas seulement voyeurs, devenez enfin des voyants ! Des anges quoi !

    C.

     

     

    *

    Les anges de la galaxie sont chargés par leur patron de l’expansion de l’univers. Ils sont bien équipés. Il faut tout de même se rappeler qu’il y a un charpentier dans l’équipe. L’échelle est faite de ce bois-là. Ils doivent faire parvenir la luminosité à d’autres secteurs. Ce monde, même si Dame Nature brille encore de tous ses feux, est déjà mort. Le gouffre est proche… le maître d’œuvre est obsédé par l’avancement des travaux, ce qui ne l’empêche pas – le voyeur ! – de vérifier si les anges ont un sexe.

    L.

     

     

     

     

    COLLAGE-DANY JUIN-2024.jpg

    D.

     

    Désordre_déchet_fenêtre_mur_regard

     

    *

    Loin derrière votre fenêtre, voyez-vous le désordre de votre poubelle, les déchets s’entassent, cachés derrière le mur ou enterrés tant bien que mal dans le gras du ventre de la terre qu’elle a tant de mal à digérer. Près de chez vous ou loin dans d’autres pays, portés par les eaux, il existe une mer de désordre coloré où les humains s’acharnent à faire disparaître ce que l’on ne veut pas voir. Jusqu’où les regards ne portent pas, jusqu’où les enfants jouent sur des montagnes d’immondices, jusqu’où les chiens accompagnent des êtres errants pour se nourrir. La nature en vomit. 

    J.

     

     

    *

    Derrière la fenêtre percée dans le mur de la ville-forteresse, un être, dans le désordre de sa pensée, s’interroge : « pourquoi les fleurs sont-elles en plastique, c’est quoi ces déchets que nous jetons aux chiens, aux oiseaux ? et comment font les lapins pour creuser leur terrier ? Pourquoi notre ville-forteresse envoie-t-elle ses ordures en Afrique ? »… Son regard hagard cherche dans le brouillard âcre de l’air, la petite fille jouant sur les détritus.

    L.

     

     

    *

    Un chien, rescapé d’un  grand massacre règne sur un monde de déchets et de désordre, misère d’un peuple affamé et asservi. Pas une fenêtre, une brèche pour échapper à Culo Fouto, dictateur impassible dont le moindre regard dresse un mur sans espoir. Seul, le faucon échappera à la nuit.

    O.

     

     

    *

    Je regarde et ne vois que désordre et déchets, est-ce ainsi le monde ? Ou bien est-ce en moi-même ? Suis-je la fenêtre ou bien le mur ? Dedans ou dehors ? Je suis mon regard et vois un chien qui me suit. Qui de lui ou de moi regarde l’autre ? Suis-je un chien qui regarde le monde ? Où est la sortie ? Qui est derrière l’écran ? Qui regarde quoi, quoi regarde qui ? Je suis fatigué, dit l’homme. Je suis ce regard qui s’épuise contre un mur. Un mur de déchets. Mon ombre sur le monde. 

    C.

     

     

    *

    Regard par la fenêtre et constat sur en monde en désordre où l’homme engendre toujours plus de déchets.
    Trouverons-nous l’ issue qui nous éviterait d’aller dans le mur ?

    D.

     

     

     

     

    Collage juin 2024.jpeg

    J.

     

    Marionnette_crime_feu_cri_bascule

     

    *

    Quelle vérité ?
    Alors que, depuis la nuit des temps, de crime en crime, dans un énorme cri les marionnettes dans le feu basculent.

    D.

     

     

    *

    Franchir les étapes sans tomber, tel est le défi de la murder party. La maîtresse du jeu s’installe au balcon pour donner le coup d’envoi. La bascule du jour à la pénombre est faite. Chacun cherche la solution et n’a qu’un seul objectif : rester en vie ! La consigne est claire : tous les coups, cris, armes à feu…sont autorisés. Dans les yeux hallucinés des participants, le crime est inscrit. À la fin de la partie, telles des marionnettes, les survivants sortent. Personne ne veut croiser le regard de l’autre… seule la main du corps enseveli témoigne pour eux.

    L.

     

     

    *

    Appuyée à la balustrade de son balcon, elle savourait la douceur du soir quand brusquement un cri ou plutôt un hurlement la tira de sa contemplation, bascule violente dans le réel. Elle a cru entendre un coup de feu mais ce n'était sans doute que son imagination… pourtant, des ombres inquiétantes se profilent au rez-de-chaussée, sûrement pas des marionnettes ! Se pourrait-il qu'on ait pu commettre un crime dans la vaste demeure ? ...Chercher la vérité…

    O.

     

     

    *

    La Palme d’or à Cannes, un film fabuleux, extraordinaire, du génie ! Tout le monde s’extasiait alors dès qu’il a été programmé dans son cinéma de quartier, elle s’est précipitée pour aller le voir. Tout ce dont elle se souvient, c’est d’un cri, horrible, atroce avant la bascule, écran noir et elle ne distinguait autour d’elle que des ombres effrayantes, un genre de marionnettes. Elle ne pouvait pas se lever, paralysée sur son fauteuil et les ombres chuchotaient « je cherche la vérité, je cherche la vérité ». Une main baladeuse était venue se promener sur elle et puis un cri, un seul ! Elle ne se souvient même pas de comment elle s’était retrouvée, debout, à braquer une arme à feu sur la tempe de son voisin, et toutes les voix qui chuchotaient « crime, crime, crime ! » et la voilà dehors, elle ne sait pas comment elle est sortie de là… Sonnée, horrifiée… Folle !

    C.

     

     

    *

    Le cri des marionnettes est infernal, long et strident dans la rougeur du feu. l’ombre ne cache rien, les yeux révulsés regardent, hagards, les crimes même cachés. Rien n’y fait, je vois la mort, j’ai comme l’impression que je suis seule à voir dans le noir, à voir dans cette fumée tout ce qui est dissimulé. J’ai peur !! cette angoisse revient malgré mon désir de trouver un rayon de soleil, un carré de ciel bleu. Je cherche la vérité, ne me dites pas que je suis seule à retenir la vie. Je m’accroche, même si je bascule, je suis sûre qu’il existe d’autres survivants, d’autres qui décryptent, qui apprennent à voir, à lire et qui enfin arrivent à se laver de toute cette bave collante qui nous empêche de bouger, penser, parler. 

    J.

     

     

     

     

    Collage du 4 juin 2024.jpg

    O.

     

    Nacre_senteur_naufrage_arrogance_roche

     

     

    *

    Naufrage du monde que d’imaginer qu’il suffit d’un teint de nacre, voire de la senteur du santal, pour que l’arrogance masque le piège caché sous la roche.

    D.

     

     

    *

    La senteur du bâton de santal laisse une odeur persistante, ce velouté tout en arrogance, animale sensuelle. cette poudre orgasmique, c’était la cargaison des restes du vaisseau délabré, naufragé, rouillé, éventré,  échoué, posé là sur la roche depuis si longtemps, en bout de plage. Perdu dans la tempête par ce baron poudré imbécile, il ne reste de lui que quelques os et des chutes arrachés de son pourpoint, la seule marque de présence se révèle discrètement dans le souffle léger du vent d’une odeur pénétrante, indélébile, épicée de musc et de rose mêlés à la brume salée de la mer.  

    J.

     

     

    *

    L’aristocrate à l’arrogance poudrée se tient fièrement sur le pont de SON empire. Il aime à se vanter de SON cheptel, de la senteur de SES bois exotiques, de SES minerais précieux arrachés au sol dévasté. La roche vaut de l’or, la nacre n’en parlons pas ! toutes les marquises vont se pâmer !... mais plus de nouvelles depuis un an. À la Cour, on s’interroge, puis la nouvelle tombe : le navire de Pierre-Alexandre de la Pommaderie a fait naufrage. Le bateau était trop chargé…rit-on derrière les éventails. « Pomme », comme SES amis le surnommait, pourrit dans SA tombe de rouille.

    L.

     

     

    *

    Ça sent la rouille, vous ne trouvez pas ? Les vaches regardent passer les petits ducs au teint de nacre, de ceux qui diffusent encore sur le monde une senteur puissante d’arrogance sans voir les roches qui s’amassent, montagnes d’injustices qui vont leur dévaler sur la gueule. Les vaches leur brouteront la perruque quand viendra l’heure du naufrage.

    C.

     

     

    *

    Depuis le fond des âges, l’arrogance a flouté la vision du monde et le voyageur a perdu ses chances. Les senteurs des îles n’enivrent plus et les nacres fines roulées par les flots se sont muées en rouille éternelle. Le temps a fait naufrage. La roche a absorbé les mers. « L'œil était dans la tombe et regardait Caïn »

    O.

     

     

     

     

    Deshumain.jpg

    C.

     

    Amplitude_armure_déshumanisation_solitude_soumission

     

     


    *

    Angoissante solitude face à l’amplitude de la déshumanisation.
    Monde perméable et sans la moindre armure.
    Ne restera-t-il que la soumission ?
    Je m’y refuse.

    D.

     

     

    *

    Neptune, Vénus, Terre. Je ne sais plus d’où je viens, c’est ma solitude. L’homme vit encore, déshumanisé, je ne reconnais rien, l’un en armure, l’autre fait de pierre, l’autre en costard trop grand, en bois, avec tête, sans tête, quelle solitude ! C’est la déshumanisation, elle espère l’amplitude et elle aime la soumission. Ici les êtres que vous rencontrez ne pensent plus, ils ne pleurent plus, ils attendent, ils se meurent, ils se mentent et moi je voudrais tant retrouver de la joie, du bonheur, des chants et des danses. 

    J.

     

     

    *

    La planète est en cendres, le feu cosmique a ravagé la terre. Le monde est devenu fou. Seuls les hommes en armure, les prophètes et les humanoïdes de bois ont échappé à la soumission, au prix d’une grande solitude. La confiance est devenue un mot creux. La déshumanisation est l’avenir. Pour vivre – sans amplitude certes – il faut combattre encore, encore, encore…

    L.

     

     

    *

    Seuls mes rêves donnent suffisamment d'amplitude à mes divagations. Dans un monde où la déshumanisation est devenue quotidienne, un cauchemar maîtrisé devient une armure contre la soumission et la solitude instaurées. Inspirez profondément les images de fantoches, les étoiles perdues, les pantins désarticulés, les hommes sans tête, les nuits sanglantes, s’en imprégner pleinement et les recracher avec méthode !

    O.

     

     

    *
    Solitude, armure, soumission, amplitude de la déshumanisation, galaxies des pouvoirs qui mènent aux chaos. Dépouille du sens, offerte, immolée au cosmos artificiel d’un monde… Quoi ou qui est au gouvernail ? Plus personne ne sait… Bienvenue dans le jeu des hallucinations collectives orchestrées par les oligarchies dématérialisées. Thébaïdes d’espaces numériques piégés, fuite en avant dans la matrice… et après ?

    C.

     

     

    Merci toutes les participantes, quel riche atelier !

     

     

     

  • Atelier du 17 mai 2024 à Cahors

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    C.

     

    antique_reine_bijou_doré_temps

     

    *

    Les bijoux dorés et antiques de la reine brillent toujours dans les couloirs du temps…

    M-F

     

     

    *

    Les couloirs du temps  où le côté antique et la présence d’une reine toute dorée et portant bijou semble se deviner

    N.

     

     

    *

    Lente transhumance… La reine antique parée de ses bijoux porte à l’oreille la lanterne de la mémoire, un souffle léger illumine les marbres et les mosaïques, un sourire doré à l’or du temps.

    Ca.

     

     

    *

    Dans les couloirs du temps, une antique reine, à la tête ornée de bijou doré, observe, le regard tourné vers l’intérieur… Qu’y voit elle ???

    C.

     

     

     

     

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    M-F.

     

    papillon_éden_fenêtre_mère_vie

     

     

    *

    L’image révèle une douceur ressemblant à un éden, où tout se mélange, mère et vie et par cette fenêtre entrouverte la présence de papillons colorés.

    N.

     

     

    *

    Bien à l’abri de la tourmente ou du déluge qui sévit dehors, et que l’on aperçoit par la fenêtre du salon, ce petit Éden, ces femmes, des mères ou des mères en devenir, célèbrent la vie et la paix, parmi les fleurs et la danse amusée des papillons….

    C.

     

     

    *

    Elle rêvait d’être mère, donner la vie était pour elle comme ouvrir une fenêtre sur un éden rempli de papillons. Elle voulait fleurir.

    Ca.

     

     

    *

    Les papillons sortent d’une fenêtre d’Éden où une mère donne l’amour à vie à son enfant.

    M-F

     

     

     

     

    Collage-Nadine.jpg

    N.

     

    Village_bonheur_solaire_touchant_espoir

     

     

    *


    Le village solaire du bonheur donne un espoir touchant.

    M-F

     

     

    *

    Le sourire de cet homme fragile, puisant de l’eau au puits du village, invite au bonheur simple et solaire…
    Dans notre monde où l’espoir se cherche, il est touchant d’assister au partage d’un moment entre voisins...

    C.

     

     

    *

    Je ne pouvais détacher mes yeux de cette petite fille, son air lointain et sérieux était si touchant, si solaire et dans ce petit village éloigné de tout, je voyais les habitants puiser au puits le bonheur des choses simples.

    Ca.

     

     

    Dans ce village où l’espoir est perceptible, où tout est solaire et touchant et où il ne manque qu’une pincée de Bonheur.

    N.

     

     

     

     

    Collage-Louis.jpg

    L.

     

    Broyer_vitesse_galop_ailleurs_orient

     

     

    *

    La vitesse du galop pour amener ailleurs vers l’Orient,
    Broyer les épices au soleil

    M-F

     

     

    *

    Dans ce galop à toute vitesse où se devine un orient broyé et où l’on rêve d’ailleurs.

    N.

     

     

    *

    Dans cet ailleurs que chez nous, on trouve l’Orient et les couleurs chaudes de ses épices broyées, du sable piétiné au grand galop des chevaux arabes, dessinant des arabesques poétiques… Le tout en écoutant le chant mélodieux d’oiseaux inconnus, apaisant notre esprit malmené par la vitesse sans cesse renouvelée, augmentée, de notre temps…

    C.

     

     

    *

    Détaler au galop, à toute vitesse et partir broyer ailleurs la poussière, goûter aux épices d’un Orient rêvé, loin des mondes qui se répètent tels des perroquets.

    Ca.

     

     

     

     

    Athanor de solitude.jpg

    Ca.

     

    Silence_paix_bienveillance_brouillon_mouvement

     

     

    *

    Le silence et la paix dans le mouvement.
    La bienveillance n’est pas un brouillon.

    M-F

     

     

    *

    Tout est mouvement dans ce monde du silence où règne essentiellement Paix et Bienveillance, et qui échappe totalement à l’effet Brouillon. 

    N.

     

     

    *

    Dans un tourbillon brouillon de mouvements, des animaux ordinaires, allégoriques ou effrayants, évoluent sous le regard bienveillant de mères attentives et douces, dans leur univers de paix et de silence…

    C.

     

     

    *

    Athanor de la solitude, métal fondu des pensées confuses qui dans un mouvement d’abord brouillon, s’enroulent en rouleau de printemps jusqu’à l’échappée belle qui devient danse, chorégraphie mystérieuse du silence. Les gargouilles du malheur muselées, dans le cœur s’épanouit un jardin de bienveillance.

    Ca.

     

     

     

    Merci à toutes et à L. pour sa participation malgré tout

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture - 21 avril 2024 - Flaugnac

     

     

    At collage écriture 3emelieu Camille.jpg

    C.

     

    Couleur_bazar_nu_géométrie_vie

     

     

    *

    Regardez mes amies, nous sommes peut-être nues mais les fruits, les canards et les poissons de couleur le sont aussi dans ce bazar qu’est la vie. Non, rien n’est géométrie.

    M.

     

     

    *

    Y a de la vie nue dans ce bazar à géométries variables.
    La vie à géométrie variable crée un bazar de couleurs nues.
    Dans ce bazar de vies nues, la géométrie des couleurs fascine…

    P.

     

     

    *

    Salut la géométrie
    Salut la couleur nue
    Bazar de la vie.

    N.

     

     

     

    *

    Saluer le bazar, ouvrir les portes, laisser entrer la couleur et la vie, la géométrie du rêve. Ne plus mordre à l’hameçon, ne plus se laisser couper la tête, sauver le nu de l’âme.

    Cat.

     

     

    *

    D’un bazar de vie sont nées nues nos couleurs géométriques.
    De ce bazar géométrique apparaît une vie de couleurs nues.

    C.

     

     

     

     

    At collage écriture 3emelieu Marielle.jpg

    M.

     

    Géant_curieux_équestre_changer_morceaux

     

     

    *

    Le monde équestre était en morceaux ou le monde en morceaux était équestre ? Le géant curieux ne savait que changer.
    Quelques morceaux curieux se changeaient en géant pour parfois devenir équestre.

    C.

     

     

    *

    Un morceau équestre change le géant curieux.

    P.

     

     

    *

    Les curieux morceaux des chevaux géants changent de centre équestre.

    N.

     

     

    *

    Ces parasites ont tranché le géant mais n’ont pas voulu partager les morceaux, alors sur la piste de ce triste cirque, la danseuse équestre leur a fait un numéro de voltige et c’est curieux comme il suffit d’un rien pour changer le monde ! Les actionnaires sont repartis les poches vides. La danseuse équestre : celle que nous nommons Nature. 

    Cat.

     

     

    *

    Enfermé dans le club équestre, il divague curieux. Sa vie part en morceaux tandis qu’il rêve de changer les géants qui l’enferment.

    M.

     

     

     

     

    At collage écriture 3emelieu Prêle.jpg

    P.


    Chercher_bouger_élément_voyager_découvrir

     

     

    *

    Elle voyageait et cherchait un élément qui bougeait sans se découvrir.
    L’élément qui découvre, voyage et cherche sans bouger.

    C.

     

     

    *

    Voyager à deux sous le soleil, peut-être d’Italie, ou sur la lune. Qu’importe l’élément, il faut bouger, chercher, découvrir en chantant, en dansant ou bien assis sur un coffre en bronze.

    M.

     

     

    *

    Chercher les éléments
    Découvrir l’espace
    Voyage, bouger
    au-delà des portes de l’ennui.

    N.

     

     

    *

    Chercher le sens de la vie, c’est le point de départ. Bouger, voyager c’est découvrir et se découvrir. Creuser profond, c’est son élément. Cratères… du volcan à la lune, un seul bond : celui du danseur sur le fil de l’imagination.

    Cat.

     

     

    *

    Je cherche à bouger l’élément pour le faire voyager,
    Et je découvre le bon du danseur allègre,
    …je me découvre

    P.

     

     

     

     

    At collage écriture 3emelieu Nicole.jpg


    N.

     

    Escalier_partir_nature_espionner_lumière

     

     

    *

    De cet escalier sortaient des personnages espionnant la lumière. La nature partait et ils revenaient.
    Le grand mur d’escaliers partait de la nature et espionnait la lumière.

    C.

     

     

    *

    Tout le monde l'a vu ! C’est qu’il est dans la lumière de l’aube en train de teindre la nature. Il est parti dans les escaliers de son imagination espionner les ailleurs où il n’ira peut-être jamais.

    M.

     

     

    *

    Allumer la lumière pour espionner la nature en escalier et partir loin…

    P.

     

     

    *

    Emprunter l’escalier du désir, partir, voyager, découvrir, rencontrer puis s’égarer dans un coin de nature pour aller espionner la lumière… Revenir, peut-être.

    Cat.

     

     

    *

    Partir dans l'escalier de profonde lumière pour espionner la nature minérale.

    N.

     

     

     

     

    Le bain.jpg


    Cat.

     

    Épiderme_coulant_rameau_perçant_bain

     

     

    *

    Dans ce grand bain, mes épidermes chatoyaient les rameaux perçants de mes doigts coulants.
    Coulant dans le bain, mon épiderme est tel un rameau perçant.

    C.

     

     

    *

    Envie de te pincer l’épiderme.
    Envie de ne plus lâcher ton regard perçant.
    Je me sens coulante comme l’eau du bain, rose à la main, quand tes doigts de rameaux effleurent ta peau.

    M.

     

     

    *

    Un regard perçant sur l’épiderme d’un rameau à peine sorti du bain coulant.
    Dans un bain coulant, un rameau d’épiderme perçant la surface, apparaît.

    P.

     

     

    *

    Du bout des pieds à l’épiderme sensible 
    aux yeux perçants l’indicible beauté de la vie,
    croît des rameaux coulants dans un bain de jouvence.

    N.

     

     

    *

    Se coulant dans un bain, une rose à la main – douceur – sent les rameaux du vivant lui perçant l’épiderme – épines – et elle sait qu’il lui reste encore plusieurs vies. Chatte perchée dans l’arbre aux souhaits, elle peut se jouer encore de la main de la mort.

    Cat.

     

     

    Merci à toutes !

  • Atelier Collage & écriture du 17 avril 2024 - Cahors

     

    Collage avril 2024.jpeg

     

    J.

     

    Basse-cour_rose_assassin_roi

     

     

    *

    Le hold-up eut lieu au château, dans la basse-cour de la baronne. Les deux malfrats cagoulés, assassins notoires de surcroit, ont pénétré dans l’enceinte du domaine, puis se sont un peu perdus dans le dédale des jardins. Une fois sortis du labyrinthe végétal, les pieds nickelés ont jeté leur dévolu sur un ibis rose. Ce volatile, promis à un roi du Mozambique, vaut son pesant d’or. Malheureusement, tout à leur affaire, ils ne virent pas foncer sur eux l’antilope et le bouc aux cornes acérées…

    L.

     

     

    *

    Dans une basse-cour insolite où les cancans vont bon train malgré la vie en rose affichée, les animaux font la loi. Pas de roi mais une reine déchue, dépassée par les événements et le temps assassin. Elle rêve de s'envoler avec les oiseaux, crucifier les ombres qui hantent ses cauchemars. Il faut à tout prix qu'elle aille ouvrir la porte de la volière…

    O.

     

     

    *

    « Le Roi est mort !
    -    Quel roi ?
    -    Le roi des assassins, des coupeurs de têtes, dit le chat !
    -    En es-tu sûr , demande la chèvre ?
    -    Absolument, C’est le chien qui me l’a dit !
    -    Allons vite l’annoncer au peuple de la basse-cour, lance le flamant rose.
    -    Oui et prenons le château, crie les oiseaux !
    -    Le Roi est mort, le Roi est mort, chantent-ils tous en chœur, quel bonheur !
    -    Mais attention, prévient le chat, le Roi est mort mais pas les assassins, prudence mes amis, restons solidaires, à nous toutes et tous nous aurons le dessus ! Et fini le règne de la mort !
    -    Ouiiiiiiii, clament les oiseaux, vive la reine Terre et vive la Vie ! »

    C.

     

     

    *

    Les doigts roses et légers caressent les animaux, ils sont ROIS, rois de la basse-cour, ils sont rois de notre vie. Dans cette maison, ils sont souverains, cette femme les aime. Chat, chien, oiseaux de toutes les races, de tous les univers, pourrait-on vivre sans eux ? 
    Mais pourtant les assassins cruels sont venus et nous sommes maintenant humains pauvres et perdus. Comment peut-on encore croire que l’homme est supérieur à l’animal ? Nous savons que l’évolution a doté certains animaux de capacités qui souvent surpassent celles de l’homme. Je sais, moi, que sur nos deux jambes nous ne sommes rien sans eux. Qui nous sauvera nous ?  Il ne reste que les âmes légères et sensibles de nos compagnons pour croire encore en notre ridicule carcasse. 

    J.

     

     

     

     

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    L.

     

    Voyeur_stop_cul_pulpe

     

     

    *

    Fillette douce et fraiche, attention tes yeux candides deviennent aguichants pour le voyeur, cet espèce de satyre pervers. Il regarde derrière le portail, il mate, la bave aux lèvres. En effet, il y a là des filles magnifiques qui vendent leur cul à qui aime la pulpe. J’aime leurs couleurs, j’aime les bas et leurs gaines, leurs gestes lents, les poses lascives, elles sont chaudes et divines. Elles ont le pouvoir de dire stop à la guerre et oui à la vie, elles ont le pouvoir de détruire une armée. 

    J.

     

     

    *

    La nuit est bleue pour les femmes libres, celles qui ont pu dire stop à l'enfermement. Elles montrent délibérément leur cul tout pulpe et douceur, malgré la crainte toujours… Pour les autres, les enfermées, le cauchemar continue, leur corps nu vendu aux voyeurs. Nuit noire.

    O.

     

     

    *

    Deux doigts de pulpe, des langues bien rouges, quatre fesses bien rebondies… Le voyeur est encore derrière la porte, l’œil rivé à la serrure. Il veut voir le voyeur, voir et voir encore… « Stop ! lance la jeune sorcière, ça suffit, on va leur crever les yeux à tous ceux qui mangent sans dire merci, aux farfouilleurs de slip, à tous ces peigne-culs, qu’ils aillent voir et se faire voir loin de nos fêtes ! La pulpe est à nous, les fesses sont nôtres, allons leur lécher les yeux de nos langues piments, qu’ils goûtent enfin de vrais ardents plaisirs ! ».

    C.

     

     

    *

    La maison close attire toujours les voyeurs. La jeune fille qui passe tous les jours par cette rue en sait quelque chose. Une fois, elle a aussi regardé par l’entrebâillement de la porte. Elle a vu les corps dénudés, les poses lascives et les regards allumés des hommes dans le noir.  Elle a vu des culs, des langues… Son esprit a dit stop ! Mais le soir, dans son lit, elle a cherché la pulpe de ses lèvres avec ses doigts.

    L.

     

     

     

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    O.

     

    Enfer_flammes_prière_rideau

     

     

    *

    Les flammes de l’enfer ne brûlent plus, elles se sont dissoutes dans la prière, et du coup sœur Apoplexie se réfugie derrière le rideau. Pas beaucoup de courage la nonne, son visage exprime un grand désarroi : béatitude ou damnation ? En tout cas, dans le fond de la pièce se passent de drôle de choses, une porte est grande ouverte, fortement éclairée, illuminée de jaune et de rouge, le feu n’est pas loin, on sent une odeur de charogne rôtie. Une installation assez performante de convoyage, semblable aux remontées mécaniques, emballe et saucissonne les pervers, les diaboliques, les manants dans une combinaison de skaï rouge et casque blanc, ils sont poussés par une voile, jetés dans le vide brûlant. Et bien même le diable se modernise, je n’en reviens pas. Manutention et convoyage ainsi que logiciel d’expédition, pour le feu, économie d’énergie : il utilise des granulés !!! 

    J.

     

     

    *

    Derrière les murs du couvent, la nonne s’adonne telle la madone à une prière fervente. À genoux sur le prie-Dieu… elle prie… elle prie… Rien n’y fait. Les flammes de l’enfer viennent la lécher sous sa robe. Elle ne trouve pas le repos, la paix de l’âme. Ses mains fébriles et ses lèvres gourmandes brûlent de désir pour la belle sportive prête à s’envoler dans la lumière. Elle rêve de la suivre… Mais déjà le rideau se tire sur la vie monastique qui l’attend.

    L.

     

     

    *

    Elle se tord les mains depuis qu’elle l’a vu, l’apparition ! La belle skieuse toute en rouge, ce corps moulé serré dans la combinaison. On aurait dit un démon… délicieux ! « Dieu, que m’arrive-t-il ! Pourquoi ce trouble, gémit-elle. Mes pensées s’échappent sans cesse, s’envolent au-dessus du clocher, survolent la ville, se hissent sur la grue qui la domine, ma skieuse, ma skieuse, où est-elle ? 
    -    Sœur Héloïse, vous délirez, ici dans ce désert, une skieuse ? Allez, vous avez de la fièvre mon enfant !
    -    Ma mère, je vous assure, une skieuse gainée de rouge, splendide, devant l’autel de l’église ! 
    -    Pauvre enfant, vite, vite, récitez vos prières et tirer le rideau sur ces visions toutes droit sorties des Enfers et que ce soit bien clair, jamais vous n’irez aux sports d’hiver ! »

    C.

     

     

    *

    Au cœur des regs pousse un mystérieux cactus. Si tu le vois, tu peux faire ta prière : l'enfer t'est promis, mais le monde est en travaux et rien n'arrive comme craint ou annoncé… La porte de la liberté ouvre sur le soleil ; tu peux la choisir sans peur d'être dévoré par ses flammes. La curiosité n’a jamais été un vilain défaut. On colporte tant d’inepties…Rideau !

    O.

     

     

     

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    C.

     

    Ouverture_téton_extra-terrestre_espace

     

     

    *

    Le ciel éblouit l’espace, les planètes se rapprochent dans la nuit étoilée. Nous sentons tous comme un parfum de lilas diffus. Tout est magnifique, parfait, les corps célestes bougent lentement, c’est un spectacle magique. Nous nous réunissons et prions ensemble pour la Reine HYDA car dans le ciel se présente, comme le prédit Maitre YODA, un véhicule céleste en forme de Téton, qui transporte sûrement des extraterrestres. Pour leur être agréables, nous avons créé des ouvertures, illuminé les arbres, préparé un banquet. Nous nous apprêtons à accueillir nos amis de l’infini ... Sont-ce nos amis ? Maitre YODA a dit : mon alliée est la force, nous sommes tous des illuminés ... 

    J.

     

     

    *

    Ce soir à l’opéra, une grande fresque y est donnée. Dès l’ouverture, les spectateurs sont cloués à leur siège en découvrant le décor en 3D. Les forces telluriques sont projetées dans les confins stellaires et dans l’espace infini par une grande prêtresse. Le feu solaire jaillit comme le lait jaillit des tétons. La symphonie extraterrestre atteint son apogée lorsque le spectateur s’évade par les fenêtres de l’imaginaire à la rencontre du troisième type.

    L.

     

     

    *

    Malgré les supplications de la duègne qui règne ici-bas dans un palais menacé d’ une invasion d’extraterrestres, ceux-ci ont débarqué et appliquent déjà des règles très strictes : les créatures mystérieuses sont obligées de montrer leurs tétons pour accéder à l'espace qu’ils convoitent. L’ouverture des portes ne fonctionne qu’à ce prix. Soudain, les arbres se couvrent d'or pour accueillir la nouvelle prêtresse en approche. Qu'adviendra-t-il de l'ancienne propriétaire ?...

    O.

     

     

    *

    « Trouver l’espace en toi, tu dois et l’ouverture se fera » me dit Maître Yoda émergeant d’un arbre de lumière et me voilà convoquée au centre de l’univers. Voyage au-dessus d’un océan intersidéral entre fleurs et tétons géants, guidée par un robot-cyclope et une puissante sorcière. À toute vitesse défilent, galaxies de cristaux, nébuleuses de soie, tout un plafond de planètes tournoie dans ma tête ! Je crois bien avoir vu la Vierge en prière dans un labyrinthe de miroirs aux couleurs de la Terre. Un laser rose, Jedi je suppose, traverse ma vision et me désigne une colline, un arbre… Je crois qu’il est grand temps, très très grand temps, de faire une pause ! Terrestre ou extra-terrestre peu importe, pourvu que je me repose !

    C.

     

     

    Merci à toutes !

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture du 15 mars 2024 - Cahors

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    O.

     

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    *

    La plume laisse un message : l’homme est mort assassiné ... peut-être, mais que fait-il dans son bain, on ne sait pas ! Il eut mieux valu se faire une petite fumette relaxante de haschisch pour rêver, s’endormir, s’enivrer. Dans cette chambre étrange, il y a un silo, un réservoir, c’est bizarre, il semble contenir des tournesols effeuillés, des graines, enfin des trucs... Je me demande : peut-on y conserver des truffes ? Dans cet endroit, il y a même un téléphone en pierre de l’âge de pierre, il existe je l’ai vu !! Du coup, on peut communiquer avec les morts avec cet appareil, vraiment tout est curieux ici.

    J.

     

     

    *

    Dans l’arrière-salle du Bagdad Café, un meurtre a été commis. Un touriste, accablé par la chaleur et pas assez méfiant, a accepté un peu trop vite la proposition de prendre un bain froid, entre la réserve de cacahuètes et un téléphone public hors service. Après s’être effeuillé avec soulagement, il plongea dans le bonheur. Mais les délices du bain furent raccourcis fissa… Pour l’inspecteur au flair infaillible surnommé « La Truffe », aucun doute quant au mobile du crime. Dans sa fuite, l’assassin avait semé les boulettes de hashish dérobées au pauvre malheureux qui eut le temps de dénoncer son bourreau : « Omar m’a tuer ».

    L.

     

     

    *

    Il est mort heureux, heureux comme une truffe dans une écuelle mérovingienne ! Mort d’une overdose de haschich, le poète, un peu Rimbaud, un peu Baudelaire et il a mis sa mort en scène pour sa centaine d’abonnés sur les réseaux. Effeuillage de marguerite en métaphore, photos d’enfance maltraitée… Hélas, le buzz a fait flop car au même de la scène finale, l’apothéose, la batterie de son téléphone est tombée en rade avant lui mais ça il ne le saura jamais… Enfin, si, car nul n’est jamais mort d’overdose de haschich ! Dépité, le poète a mis son téléphone en charge et a eu une soudaine et grande envie de crêpes. La mort en ligne ce sera pour une prochaine fois.

    C.

     

     

    *

    J'ai effeuillé la marguerite : je t'aime un peu, beaucoup, à la folie, à la vie, à la mort. Le téléphone mérovingien ne sonne plus ; tu as longtemps hésité entre la truffe et le haschich, tu as choisi la baignoire ! Révolution perdue.

    O.

     

     

     

     

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    L.

     

    Azur_envers_croître_épave

     

     

    *

    A la queue leu-leu…  les grenouilles s’éclatent dans le paysage d’azur, elles nous emmènent à l’endroit, à l’envers. C’est curieux, elles me donnent envie de faire une croisière imaginaire, dans cette épave, sur cette mer idéale, qui s’étale comme la confiture sur une tartine. Les dauphins s’amusent et plongent, les femmes se dénudent, on voit même des petits rats de l’opéra qui dansent. Cette image est étrange, insolite,  tout est bizarre, la vie ne cesse de croitre dans un bleu envahissant, nous allons être avalé rapidement dans l’infini du ciel et de la mer. 

    J.

     

     

    *

    Prisonnière de mon rêve, des images se bousculent dans un monde à l'envers. Surtout, ne pas prendre la vie au sérieux ! Alors, je danse sur les épaves ou surfe sur le dos des dauphins. L'azur du ciel se confond avec la mer. Ce n’est désormais qu’ une immense vague qui recouvre plaines et montagnes. Le futur appartiendra aux grenouilles. Elles naissent, croissent, et bientôt pullulent. Elles s’empareront de l’ hypothétique avenir.

    O.

     

     

    *

    Vacances, j’oublie tout… Surfer à l’envers de la vague, taquiner le dauphin, mettre le mari en cage et savourer une élégante et sensuelle liberté. Vacances, j’oublie tout ! Collectionner les amants comme les grenouilles, laisser croître, laisser croire et puis lassée de l’amer, abandonner l’épave du passé au fond de l’azur et prendre la planche d’escampette pour la montagne et là je me mets au vert kermite.

    C.

     

     

    *

    L’espèce humaine n’a cessé de croître tel un parasite et d’occuper tous les espaces de la terre, des cieux et des mers. Malgré l’azur d’une beauté à couper le souffle, notre monde est une épave dérivant à l’envers. Tous nos caprices de riches peuvent être exaucés. Nous pouvons continuer à jouer aux apprentis sorciers, mais gare ! À force de tripoter la nature, les grenouilles et les robots humanoïdes prendront le pouvoir… bientôt… très bientôt.

    L.

     

     

     

     

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    J.

     

    Mafia_pleurs_futur_arme

     

     

    *

    J’aurais tellement préféré avoir une fille, pensa-t-elle en serrant son fils sur son cœur. Bientôt les pleurs et les câlins ne seront plus de mise. La prochaine étape, ce sera la disparition des nounours, trop neuneus pour ta future virilité. Tu joueras bientôt au chef de la mafia, arme à la main, pour t’entraîner à être un homme, mon fils.

    L.

     

     

    *

    Des bébés Cadum plein les bras, des fleurs au fond des yeux, mais le futur en pleurs. Les enfants jouent à la guerre avec des armes distribuées par cette nouvelle  mafia qui a imposé ses règles et réduit les libertés. Un œil mécanique surveille et dénonce les mères qui gardent près d'elles leurs enfants s’ils sont âgés de plus de trois ans et peu importe les cris… Pour elles, ce seront les travaux forcés et pour eux, l'école des apprentis-tueurs.

    O.

     

     

    *

    Il y a tant de beautés qui t’attendent mon enfant, tant de mondes à voir sur cette Terre ! Je suis si heureuse d’être ta maman… Si heureuse, si heureuse… Je ne dirais pas, non, car je ne veux pas te voir en pleurs, je ne te dirais pas que le monde qui dévore tous les autres est une mafia, que le futur est une arme entre les mains d’un enfant comme toi, né de l’autre côté de ce grand mur… Je ne te dirais pas, non, je ne veux pas que tu aies peur, toutes les mamans sont des menteuses, mon enfants, toutes les mamans sont des menteuses.

    C.

     

     

    *

    La maison est illuminée dans le soir, la porte ouverte, là-bas les mères surveillent les enfants parce que la mafia existe. Les petits sont malléables, curieux, faciles, ils apprennent vite les armes. Il y aura des pleurs, des cris, des larmes, des morts, dans ce futur noir, obsédant, belliqueux. Le bitume est collant, la mer pourrissante, les arbres meurent, aujourd’hui tout change, la vue se brouille et je pleure. Les enfant auront-ils le temps de voir le monde en rose ?? 

    J.

     

     

     

     

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    C.

     

    Source_regard_pendule_cavité

     

     

    *

    Aujourd’hui marché, les femmes remplissent les pots de terre ... Huiles, sels, onguents, il y a effervescence, toutes s’agitent, les mains en mouvement, près de la source, les yeux sont à l’affut car juste une petite lueur éclaire le chemin. Ève fille du monde se désespère, son regard est doux et lumineux, elle donnera la vie, elle conseillera, elle guidera à la lumière vacillante de la bougie. Il faut rester près d’elle, vous éviterez ainsi les visions, les regards vides des cavités du crâne de la mort. Même la bête innocente recherche la caresse de sa main. 

    D’heures en heures, le pendule égrènera le temps et fixera la fin du marché. 

    J.

     

     

    *

    C’est encore et toujours moi la source du problème ?!? J’en ai ras le bol, ras le sexe, ras la cavité vaginale qu’on m’accuse de tous les maux de la terre ! Merde ! le temps a passé, les horloges et les pendules ont égrené les siècles, mais rien ne change !? il faut toujours que je me fasse traiter d’impure tous les mois comme une pestiférée… toujours me faire traiter de sorcière… « allez, au bûcher la bête immonde, la pêcheresse… »   Putain, fini la douceur ! Allez tous crever au fond d’une grotte. Je préfère encore le regard de mon chien ! 

    L.

     

     

    *

    À la source, tu boiras. Visions terribles ancrées dans les cavités laissées par les regards disparus. Ève a mangé la pomme, le pendule l'avait prédit. Dans les cruches, le poison circule. L'inquiétude règne, la mort rôde. L'homme a voulu jouer, il a perdu. Un p’tit tour et puis s'en ira…

    O.

     

     

    *

    Alors madame IA, racontes-moi ce que tu as compris de la vie ? Écarquille bien les globes et dis-moi si ton regard de caisse enregistreuse a bien tout digéré. La mort tient le pendule, certes tes circuits miment l’immortalité mais sauras-tu jamais ressentir le geste, la main le toucher, la caresse de la source. Tu connaitras tout de la forme mais que sauras-tu de la cavité, de l’imprévisible, du souffle, de la spontanéité ? La nouvelle Ève sera parfaite et la pomme imputrescible mais auras-tu des visions, madame IA ? Des rêves ? Ou envieras-tu le vivant à force de l'imiter ?

    C.

     

     

    Merci à toutes les participantes !

     

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture du 23 février - Cahors

     

     

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    F.

     

    Harmonie_extrapoler_cœur_destin

     

     

    *

    L'espérance de vie reste entière, la terre est magique, en harmonie, elle dessine le destin de tous. Voyez cet homme donne son âme, branche son cœur sur l’énergie vitale de toute sa puissance. En faisant cela, il se tue, sa force extrapole notre futur immense.

    J.

     

     

    *

    Chef d'orchestre de ma vie, je sème et je récolte. Sur le chemin, je trace et définis mes lignes de pleine conscience qui extrapolent ma conception de l’avenir mais ce n'est que par le cœur et l'harmonie que j'échafauderai mon destin

    O.

     

     

    *

    Le cœur est le maître d’orchestre, dit-elle, cesse d’extrapoler sur le malheur ! Peu importe le destin, danse comme les méduses ! La sérénité est une flèche, la cible est l’harmonie, décoche et va t’asseoir sur la plage de ton esprit. à chaque fois que tu seras au bout du rouleau, rappelle-toi : le cœur est le maître d’orchestre, c’est lui qui sait si tu es désaccordée. 

    C.

     

     

    *

    Extrapolée d'anciennes latitudes,
    perdue,
    seul indice : la parole. 
    Coordonnées hypothétiques :
    suivre la sérénité.
    La mémoire oubliée nourrit l'aventure de la vie. 
    L'harmonie s'approche.
    Le destin est caché dans le cœur. 

    F.

     

     

     

     

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    J.

     

    Recommencer_fenêtre_clash_avenir

     

     

    *

    Recommencer par un saut par la fenêtre. 
    S'éblouir (ou s'oublier),
    un clash de soleil et recommencer.
    Recommencer,
    recommencer, 
    et, encore recommencer l'aventure !

    F.

     

     

    *

    Enfin, une sortie de route après toutes ces années…cent cinquante et plus… pour s’octroyer  un peu de temps et de repos. Recommencer à rêver d'avenir après ce clash qui a détruit toutes nos idées reçues et nous a obligés à reprendre les rênes de notre destinée. Rien ne s'est passé comme prévu. Le ciel est resté pur derrière la fenêtre et les martiens se sont fait la malle. Vieil homme, tu peux dormir en paix !

    O.

     

     

    *

    Il s’est endormi le vieil artiste et son esprit s’éclipse par la fenêtre. 150 ans et des poussières… Est-il possible d’être si vieux ? Comme un chat, il est doté de sept vies et en profite sereinement avant le grand clash, la sortie de route. Il n’est pas pressé, aussi il les passe en grande partie, comme le vieux chat qu’il est, à rêver et dans ses rêves, il créé. 150 siècles et des poussières, est-il possible d’être si vieux ? Bien-sûr, il n’a pas d’âge le créateur et dans le Jeu de l’Univers, il est hors temps. À l’infini, il peut remodeler l’avenir et tout recommencer.

    C.

     

     

    *

    Derrière la fenêtre, il dort, il rêve en Technicolor. Les personnages de ses dessins s’agitent, en viennent presque au clash. Pourtant l’histoire est belle, colorée, agréable. La bande son suave porte la joie de vivre, peut-être trop d’agitation, évitons la sortie de route. L’avenir se projette, se dessine, se savoure, s’envisage, tout est possible mais vite vite car je n’ai plus beaucoup de temps ... 150 ans et plus... Pour recommencer. 

    J.

     

     

     

     

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    O.

     

    Piquer_yeux_rêve_inondation

     

     

    *

    Terres incertaines provoquent des inondations, souvent des incendies, les yeux pleurent parce que les rêves piquent. Pourtant la lettre des hommes retient le ciel, transportée par des anges en papier. La lumière revient pâle, vibrante, elle enfle, prend corps... Nous verrons sa force bientôt mais ce n’est pas pour aujourd’hui. 

    J.

     

     

    *

    L'eau ne s'arrête pas et la plume la suit. 
    L'eau arrive dans le rêve, 
    est-ce une inondation ?
    Les yeux piquent, 
    il faut se réveiller.
    Le chien aboie
    l'abeille vole,
    la nature nous émerveille,
    la vie est là.

    F.

     

     

    *

    Elle regardait Le règne animal, le film dont tout le monde parle, mais emmitouflée dans sa douce et moelleuse robe de chambre, elle s’est endormie avant la fin ou plutôt, elle a poursuivi le film dans un rêve : son mari s’y était transformé en chien fou furieux car elle allait nue dans une bibliothèque. Une lampe s’allumait et la bibliothèque devenait grotte, d’étranges créatures y flottaient dans les airs. Son mari s’était transformé encore et cette fois en gros bourdon qui s’agitait autour d’une géante plume alors un ange apparut, portant un courrier du ciel. Il y était question d’inondations. Elle se réveilla soudain avec une envie très pressante et ces mots dans la tête : ça pique les yeux, le rêve !

    C.

     

     

    *

    La terre s'est ouverte et une inondation gigantesque a anéanti le vieux monde. Seuls les chiens en ont réchappé… mais ce n'est qu'un rêve récurent que j'écris depuis ma chambre sans peur pour le bourdon qui rôde autour de ma plume. Ces bestioles ne piquent pas. J’ai beau me frotter les yeux, je confonds passé et présent, délires et réalité. Entre deux somnolences, j’écris des lettres aux absents dont se chargera mon ange-gardien. Tant de silence…

    O.

     

     

     

     

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    C.

     

    Masque_chercher_souveraine_fêlure

     

     

    *

    Ciel bleu, pur azuréen. De loin, je vois le piano de la vie. Il est un peu brinquebalant, fêlé, mais il sonne juste, toujours. Je vois aussi les masques de pierres inertes, ils attendent les yeux figés, ouverts sur l’infini. Ces yeux qui envisagent l’avenir. La pierre est dure elle apporte la rigueur et la sûreté. Malgré tout, cette pierre à la couleur ocre présente une fêlure, toute douce, toute fine. Il faut la chercher cette fêlure qui s’envole vers la majesté de la vie souveraine. 

    J.

     

     

    *

    Chercher la femme ou le masque?
    Briser la fêlure
    pour être souveraine.
    Le pas de la musique
    accompagne le rythme 
    d'une nouvelle aventure.

    F.

     

     

    *

    Victoire ! Nue et souveraine, je défie les ombres du passé. Le doigt sur la fêlure, j'ai longtemps erré, cherché à comprendre pourquoi tant de masques… Plus rien ne m'empêchera désormais de jouer du piano. Je pactise avec toutes les femmes, celles qui ont porté le monde, les déchues, les disparues… Entends-tu le lézard qui joue du tambourin ?

    O.

     

     

    *

    Masque sur masque, à ôter jusqu’au plus transparent. Poids après poids, à déposer... Tu connais la musique et tu continues à marcher, tu continues à chercher jusqu’à t’élever, souveraine. Pierre, sable et ciel, sublimation de la fêlure.

    C.

     

     

    Merci à toutes les participantes !

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture du 23 janvier - Cahors

     

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    J.

     

    Ruissellement_solitude_poulailler_enfermement

     


    *

    C’est un jardin secret, minuscule et luxuriant. Le besoin d’en sortir parvient par moment à te tirer de la solitude et de l’enfermement protecteur. La lumière suinte des murs, ruissellement exubérant. De ta fenêtre, tu aperçois des gens. Allez, met ton manteau, passe la porte et va t’occuper de fermer le poulailler avant que le renard ne fasse un carnage.

    L.

     

     

    *

    Ruissellement d'herbe tendre. Couleurs des jardins promis. Mais les portes sont barricadées, tout est clos, je ne vois rien du dehors. Enfermement. Juste une chaise contre le mur pour asseoir ma solitude. Mal à la tête, monde hachuré… Il me faudrait aller au poulailler, il faudrait que j’aille libérer les poules !...

    O.

     

     

    *

    L’extérieur de la maison ne laisse pas deviner ce qui se trame derrière ses ruissellements de verdure, l’écrin fleuri d’un joli jardin bien comme il faut. En réalité, ce n’est pas une maison qui se trouve là mais une cage. Y règne un coq qui joue les gourous et les quelques poules de ce poulailler doivent se soumettre à toute heure du jour et de la nuit aux désirs libidineux de ce vieillard mal illuminé. Solitude et enfermement. Même sa propre fille y serait enfermée, c’est en tout cas ce que chuchotent entre elles les bigotes du quartier. Fantasme ou réalité ?

    C.

     

     

    *

    La porte est fermée, ici la solitude fleurit. Dans ce poulailler des femmes nues caquettent. 
    Néanmoins ce n’est pas une vie froide et difficile, la Bastide apporte joie et recueillement, certains disent épanouissement et développement de l’âme.
    On dit : pas de contradictions, pas de blessures, que de la douceur de vivre... si on y croit !
    Et bien moi je dis, il est vivant de se retrouver dans le tourbillon de la vie où tout peut arriver : de la joie, de la mort, des problèmes, ce ruissellement incandescent que nous ne maitrisons pas, même derrière des portes fermées. Le patriarche barbe blanche rigole !! il sait lui que l’on ne maîtrise rien. 

    J.

     

     

     

     

    atelier janv 2024.jpg

    L.

     

    Chasse_étal_chair_braderie

     

    *

    Ce jour, c’est grand marché de la chasse. Sur l’étal, ces gens-là présentent leurs gibiers morts ou vivants.  Femmes saucissonnées, prêtes à l’emploi, biche de bois, femmes de chair. 
    Voyez!  il y a là ... l’homme en noir, qui discute les prix à la grande braderie. 

    J.

     

     

    *

    Jour de chasse. Après la pesée, les femmes sont lâchées au milieu des biches pour tester leur résistance. Un commissaire-priseur sera chargé de la vente aux enchères destinées aux parieurs, une sorte de grande braderie où leur chair sera exhibée sur les étals du bichodrome. Qui prend, qui achète, qui mise ?... Louise a perdu sa chaussure en courant. Peu importe… désormais, elles sont toutes destinées à vivre dans ce qu'ils appellent le jardin d’Éden où, esclaves dénudées,  elles devront apprendre à courir plus vite que les biches.

    O.

     

     

    *

    À courre, à courre, la chasse et ils accourent de partout pour être les premiers à la grande braderie pour le peuple. Chaque année, la même effervescence pour venir tâter la chair que les tractopelles ont déposé sur les étals, chaque année la même concupiscence et le grand veneur d’observer la foule endimanchée avec ce mélange de morgue et d’amusement, caractéristique des grands prédateurs qui siègent à la cour.
    À courre, à courre, la chasse !

    C.

     

     

    *

    Malgré les siècles, le grand marché de la chair est toujours là ! Chair fraîche de la femme, de l’enfant, des animaux de la forêt. Tout est bon pour se mettre en chasse et pour exhiber ses trophées. Où se loge cette envie qu’à l’homme de présenter sur l’étal de sa masculinité, ses prises ? Pourquoi ce besoin de mettre en évidence, telle une braderie, ce qu’il piétine allègrement ? 

    L.

     

     

     

     

    collage du 23 janvier 2024.jpg

    O.

     

    Regard_reg_cactus_douceur

     

     

    *

    Le sablier du temps emporte les regards. Pourtant, vous voyez le cactus qui se fraye un chemin dans l’ocre du sable. Il y a dans ces couleurs, l’or des cieux qui apporte la douceur d’une fin de journée. Dans le reg, malgré les pierres, la poussière et la chaleur, fleurissent des pousses vertes.... 

    J.

     

     

    *

    Les regards sont d’une douceur infinie. Des yeux de biche aussi profonds que le désert. Le reg, d’une dureté âpre, réveille l’envie du voyage chez les créatures qui le peuplent. À l’horizon scintille, inaccessible, une fleur simple, loin, très loin des cactus.

    L.

     

     

    *

    Dans le flacon, trois cailloux et un génie. 
    « Vas-y mon frère, demande ce que tu veux, il exaucera, il suffit de frotter le flacon trois fois !
    -    Qui s’y frotte s’y pique, répond l’homme du reg, qui me dit que ton flacon n’est pas un cactus ou qui me dit que ce n’est pas un mirage et que mon regard me trompe ?
    -    Mais non, mon frère, touche, tu vois bien, c’est un flacon doux comme une biche du désert, allez, essaye, frotte et fais un vœu !
    -    Non merci, mon frère, garde ton flacon et prends plutôt cette fleur verte comme l’espoir, je me méfie des génie, je préfère me contenter de ce que j’ai, mais je te remercie et te souhaite d'aller en paix. De ton flacon, j’emporterai juste la douceur. »

    C.

     

     

    *

    Dans la nuit profonde, une biche d’airain a surgi de nulle part, peut-être d'un conte où elle a remplacé le renard. Ici, c’est le désert. Parfois, on rencontre encore des fennecs dans les regs hostiles où les cactus ne poussent plus. Subsistent quelques hommes qui tentent de pactiser quand tombe la douceur du soir. Ils échangent des regards auréolés d’espoir... étrange connivence…ou encore, ils implorent le ciel… mais leur aspiration se révèlera frelatée. Une tout autre réalité attend ces orpailleurs oubliés.

    O.

     

     

     

     

     

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    C.

     

    Odeur_miel_lanterne_sens

     

     

    *

    Ici tout est douceur, couleur miel, sucré, bouche vanillée. J’aime cette odeur persistante, agréable, qui imprègne mes sens, qui imprègne le manteau noir. 
    Restez avec moi ! allumez la lanterne, je vous suis, surtout ne m’oubliez pas. 
    Vous savez je ne pleure pas, la douleur n’existe pas, je suis si fragile et si forte, la vie est une grande aventure, la vie est belle !

    J.

     

     

    *

    Un boudoir ocre nacré, peau douce, odeur de miel et de vanille… tous les sens en éveil en quête de cette petite lumière au cœur même de la volupté, cette hypothétique lanterne qui éclairerait mon chemin…Rien ne résonne dans ma tête… Dehors, dedans, où suis-je ?

    O.

     

     

    *

    La lanterne diffuse une douce lumière. La chaleur dorée révèle les senteurs de l’automne, dernier grain de raisin dégusté. Le refuge exhale la vanille et les pétales de roses. Les sens sont en éveil. Tout est prêt pour la recette : chocolat et miel aussi. Quand le souvenir est trop fort et l’absence obsédante, les odeurs sont un abri de sucre.

    L.

     


    *

    « Je m’en vais chercher l’Homme, dit Diogène, allumant de bon matin sa lanterne. 
    -    Mais cesse donc, lui croasse la grenouille cachée dans le puits, cesse donc cette quête vaine, va donc plutôt chercher la Femme, elle tu la trouveras ! Ouvre tes sens, suis la piste des parfums, rose, vanille, cacao, les odeurs de miel, suis les abeilles ! Va et trouve la Femme, goûte les saveurs de sa sagesse, la justesse de ses gestes, inspire-toi de son courage. Va, trouve la Femme et savoure enfin le plaisir de vivre ! À chercher l’Homme comme un pauvre dément, tu es comme mort, quitte ton tonneau et rejoins la terre des vivantes. »

    C.

     

     

    Merci à toutes les participantes !

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture du 12 décembre 2023 - Cahors

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    L.

     

    Bille_pinceau_peintre_acidulé_modèle

     

     

     

    Roule tes billes et mange ton pinceau, grogne entre ses dents la modèle, agacée par l’univers prévisible acidulé du mec empapillonné qui se prend pour un peintre, même pas du dimanche, adulé par sa maman.

    B.

     

     

    *

    Granulés, silices, billes acidulées, le goût du bonbon emporte l’inspiration du peintre, les pieds dans l’eau. La jolie dame et ses pinceaux, trace légèrement les couleurs sur les ailes des nœuds papillons. On regarde à partir de ses modèles, cette vie colorée à travers les images de son esprit. 

    J.

     

     

    *

    Assis sur son tabouret, les pieds dans l'eau tiède, le peintre pose ses pinceaux. Ébloui de soleil, il s’échappe, emporté par le souvenir du chapiteau de son enfance. Il ne voit plus son modèle mais les nœuds-papillons du clown blanc et les billes acidulées du jongleur qui roulent à ses pieds, torrent de larmes de feu.

    O.

     

     

    *

    Alors que la peintre fait une pause, son modèle glisse sur un tapis de billes acidulées, si lentement, que nul ne s’aperçoit, qu’en douce, il s’est éclipsé du tableau. La peintre, après avoir bu son café, n’a alors plus retrouvé que la plage nue, le ciel, la mer, les falaises au loin, les nuages et les petits nœuds papillons dans son ventre, à leur tour, se sont envolés. La voilà qui se fige, le pinceau en l’air, avant de plonger à son tour dans la plus profonde sérénité.
    C.

     

     

    *

    La peintre a des couleurs acidulées dans la tête. Billes multicolores et papillons de pacotille virevoltent d’un modèle à l’autre. Ses yeux et ses pinceaux n’arrivent pas à suivre le cheminement de ses pensées vagabondes. Son tableau, fade, la déçoit. Encore une fois.

    L.

     

     

     

    collage du 12 décembre 2023 Nous sommes tous des créoles.jpg

    O.

     

    Voilette_souris_plastique_embrasement_colombe

     

     

     

    Est-ce que tu sais que les colombes naissent dans les choux ? demande la nonne sous sa voilette-cornette. J’ai oublié de faire ma toilette ce matin et ma petite souris n’est pas en plastic, glousse-t-elle entre deux embrasements. Je ne suis pas prête pour le miracle de l’immaculée conception, même en pays créole.

    B.

     

     

    *

    Personnages de plastique enlacés, tragiques et si froids, peut-on voir un peu de vie dans ces deux-là ? Tout comme les charmants représentants ecclésiastiques, cornettes voilettes et col blanc, fou d’amour, fou de dieu.
    Dans le jardin d’éden, pousse les choux ?? Il y a dans cet embrasement, la souris et la colombe qui se demandent ce qu’ils foutent là. 

    J.

     

     

    *

    Avec une voilette, l’embrasement des sens aurait été moindre et le blasphème moins grand. On est loin des contes de fées, des bébés qui naissent dans les choux, des mignonnes bestioles de dessins animés : souris, panthère rose et autres colombes froufroutantes. La princesse est une poupée en plastique au pied d’un bidonville.

    L.

     

     

    *

    Un baiser à la volée, à la volette, à la voilette et vole la cornette, colombe dans les choux, triste panthère, blonde plastique, nous sommes tous des créoles incrédules, des cavaliers de la plaine, des maisons à l’abandon. Noces improbables, un rongeur pour témoin. Elle sourit la souris ? Nul ne le sait et peu importe. Un baiser, crie la souris, un baiser pour un paradis ! et tout le monde d’applaudir au moindre embrasement mais à la fin, c’est le vide qui gagne.
    C.

     

     

    *

    Dans la vaste plaine d’un monde déchu, sœur Marie et Don José convolent en premières noces sous le regard  atterré d’une icône en plastique. Pas de voilette pour Marie mais la cornette des bons et mauvais jours. Pour témoins, la souris verte qui courait dans l’herbe et les colombes de la paix . Elles naissent dans les choux, c'est bien connu ! Nous sommes tous des créoles ; embrasement des idées reçues, les cahiers au feu et la maitresse au milieu.

    O.

     

     

     

     

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    B.

     

     

     

    Aujourd’hui baptême de l’enfant aux yeux noirs. L’eau et le feu effacent les péchés, dit-on ! La prière et les gris-gris favorisent la rédemption... Ce soir, des hommes emmitouflés de duvet ressemblent à des vierges. 
    Tous vont s’agenouiller pour un nouveau monde, restez assis, tous ces efforts de pacotille ne mènent à rien ! 

    J.

     

     

    *

    Le feu s’est éteint. Les mains, les bras protecteurs, n’atténuent pas le reflet de duvet noir dans les yeux de l’enfant. Il a le regard à l’envers malgré les dieux, les prières. Il a connu le baptême pourtant, le bain sacré. La rédemption passera peut-être par le rire quand l’enfant et le petit singe joueront ensemble.

    L.

     

     

    *

    Retirer la botte du malheur

    duvet noir séculaire sur les pays en guerre

    baptême du feu pour les enfants

    aucun signe de rédemption

    sous les bombes

    quelle croyance pour quel Dieu ?...

    O.

     

     

    *

    Baptême… Après le feu, la cendre, à après la cendre, l’eau glacée. « On fera de toi un homme, mon fils ! » mais le fils ne veut pas reprendre la botte du père et il agite le duvet noir de ses ailes. Il y a des héritages qui sont trop lourds à porter, le fils veut voyager, le fils veut s’envoler et aller chercher ailleurs une rédemption pour sa lignée. Après le feu, la cendre, après la cendre, l’eau glacée pour laver les crimes des seigneurs de guerre et fortifier les corps des anges de paix.
    C.

     

     

    *

    Enfile ta botte et tiens-toi tranquille, ordonne la guenon à l’homme dont l’enfant au regard noir plonge dans l’eau si glacée du baptême que le feu de la rédemption embrase la culotte de l’idole, dont le duvet, caché à cet instant, promet une charge contraire à l’honneur masculin.

    B.

     

     

     

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    J.

     

    Crabe_voyeur_culotte_chute_insecte

     

     

     

    La présence d’un crabe dans la culotte d’une star est toujours un signe prometteur dans le regard voyeur de pères obsédés par la chute de reins lascive d’une blonde offerte au regard, comme la fleur à l’insecte.

    B.

     

     

    *

    L’insecte, comme un voyeur, s’immisce dans la culotte de la femme à la chute de rein indécente. Elle aime bien jouer toute seule au jeu du crabe à cinq pattes face à son miroir. C’est son péché mignon.

    L.

     

     

    *

    Miroir, mon beau miroir, dis-moi si je suis la plus belle… J'ai tant espéré…mais des promesses, des espoirs, toujours ! J'ai eu beau exposer mes fesses et mes jolies culottes au regard des voyeurs, je ne suis pas devenue une star pour autant. Anéantie par le crabe, ma vie fut une suite d’épreuves. Chute de mes rêves. Ils se sont envolés avec les insectes fous…

    O.

     

    *

    J’ai un crabe dans la culotte et des insectes qui grouillent sur ma chute de rein… L’effet que me font vos regards de voyeurs ! J’en ai connu des hommes, les prometteurs : tu seras une star entre mes mains me disait l’un, je serai un bon père, me disait l’autre, chaque jour je t’offrirai des fleurs me chuchotais celui-là, dès que je t’ai vue, je t’ai reconnues, me susurrait celui-ci, j’étais la femme de leur vie, toujours mais je ne supportais pas leurs pinces dans ma culotte, leurs petites pattes velues sur mes reins, les morsures à leurs promesses, d’être la star de leurs salle de bains alors j’ai choisi d’être la femme de ma vie et de vivre libre et en paix. J’ai brisé tous mes miroirs.
    C.  

     

     

    *

    Les crabes et insectes chemisés d’or et de perles chatouillent la chute de rein de la star. Il existe un monde perdu où l’on cite le Cid 
    Ah ! mon père ! Hélas ! pleurez ! pleurez mes yeux ! Tombez triste rosée qu’un rayon de soleil ne doit jamais tarir ! Pleurez mes yeux ! 
    Tous ces yeux rivés dans la culotte !! Non ce ne sont pas des voyeurs, ni des voyous, ils pleurent et ils admirent. C’est tout. T'as de beaux yeux tu sais... 

    J.

     

     

     

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    C.

     

    Fer_tragique_roubignoles_aise_hypnose

     

     

     

    Tragique destinée de roubignoles, même pas en fer et pourtant gonflées d’aise et de satisfaction, comme les biscoteaux du type sûr de son pouvoir d’hypnose. Heureusement, le chat dans la main de l’homme et l’oiseau dans mes yeux – ah merde, c’est l’inverse – savent que l’amour se fait en solitaire.

    B.

     

    *

    Le chat, aux yeux tragiques et interrogateurs, fixe les roubignoles du lion, je pense qu’il en rêve... « Peut-on avoir des attributs aussi sympathiques, se dit-il "...Enfin rien n’est plus beau pense Eve, même son amant les envisage. Mais vraiment une séance d’hypnose sera nécessaire pour le consoler. 

    J.

     

    *

    Madame Irma, avec l’aide de son chat, te met en état d’hypnose. À l’aise, décontracté du slip, les roubignoles en liberté, tu te laisses dériver loin du tragique de l’univers. Au réveil, les quatre fers en l’air, tu te demandes si les plus belles déclarations d’amour se font en solitaire. 

    L.

     

    *

    C'est l'histoire tragique d'un chat despote qui a chassé tous ceux qui prenaient leurs aises auprès de sa maîtresse. Exhiber leurs roubignoles au soleil pour sentir la caresse du vent semblait leur obsession, il avait leur attitude en horreur ! Il les aurait dévorées volontiers, mais  il n'allait pas croiser le fer avec tous les amants qui se présentaient. Il essaya de s'intéresser aux oiseaux comme le font ceux de sa race. Pas motivé et dépressif, il tenta l'hypnose. Il n'a hélas pas supporté la dernière séance, il est mort, l’état de conscience altéré, toujours perclus d'amour.

    O.

     

     

    *

    Mâle fort, mâle alangui, mâle à l’aise, mâle à roubignoles de fer, mâle de rêve, mâle d’enfer, et tourne, tourne la Terre ! Tragiques romances qui font chercher l’envol, alouette piégée dans les miroirs… à tout ça je préfère les yeux de mon chat noir, hypnose volontaire, les plus belles déclarations d’amour, se font en solitaire.
    C.

     

     

     

    Merci à toutes et à l'année prochaine !!!

     

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture - 17 novembre 2023 - Cahors

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    B.

     

    Jour_secret_théâtre_fidélité_enfance

     

     

     

     

    *

    Le théâtre de l’enfance s’efface dans le secret du jour, chacun s’affaire,  se pomponne, prie, joue à la vie. En effet, le bonheur s’effeuille dans la douceur des jours, fidélités, infidélités, que sais-je ? Et puis c’est bon de profiter de l’instant.

    J.

     

     

    *

    Le théâtre de la vie a commencé le jour où ton père t’a dit : 
    -    Mon petit Gérard, je vais te livrer un secret : une fois que je t’aurais lâché la main, il va falloir que tu te démerdes tout seul.
    Tu t’en rappelles encore, c’était le premier jour de la fin de ton enfance. Depuis, tu cherches ton chemin. Tu rencontres l’amour. Il s’évanouit. Tu es seul à nouveau. Et tu te souviens des jours anciens et de ton chien. Dommage qu’il ait fugué. Tu le croyais d’une plus grande fidélité.

    L.

     

     

    *

    Secrets d'enfance bien gardés
    Le bonheur s'effeuille au fil des jours
    Conversations de théâtre 
    Gestes répétés
    Fidélité aux obsessions

    O.

     

     

    *

    L’amour, le bonheur, espoir ou obsession ? Dans le théâtre des jours, nous rejouons nos tragi-comédies, les prénoms changent, pas les personnages. Les prières de l’enfance ont distillé des secrets et nous poursuivons, la vie durant, celui des dieux enfuis. Je t’aime, un peu, beaucoup, à la folie, les romances s’effeuillent… La fidélité nous le devons à nous-mêmes.

    C.

     

     

    *

    Gérard m’a dit un jour (deux points ouvrez les guillemets) : « La fidélité est une farce semée dès l’enfance dans le théâtre convenu et bouffi d’un baiser volé en secret aux dieux et au bonheur enfui. »

    B.

     

     

     

     

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    L.

     

    Popotin_phare_déflagration_mousse_volcanique

     

     

    *

    Le pet du nourrisson résonne jusqu’au sommet du phare, dans une déflagration volcanique, sortie tout droit de son popotin rebondi, tendre comme mousse d’écume.

    B.

     

     

    *

    Bleu de lagon où nage bébé au popotin de cire, c’est si beau, c’est l’éternité, la poésie de l’instant dans une ambiance de bulles et de mousses dégoulinantes, légères et douces, sur les jambes de la jeune fille qui se toilette à l’ombre du phare. On voit bien que c’est les vacances, chaleur alanguie.  Rien ne nous perturbe, même pas la déflagration volcanique au loin, profitons de cette belle journée. 

    J.

     

     

    *

    Déflagration volcanique
    il est né le divin enfant
    il promène son popotin 
    sur la mousse de mes rêves
    phare de mon futur
    je saurai gravir les plus hautes montagnes
    j’ apprivoiserai les jours
    avec la lenteur des tortues

    O.

     

     

    *

    Belles gambettes, corps d’été, érection, déflagration. Beaucoup de mousse et le phare à l’horizon et pourquoi tout ce micmac volcanique ? Parce que la vie veut montrer son popotin ? Et c’est la même vieille histoire inscrite dans les os de nos ancêtres : de la vie à la mort, les pulsions visent la reproduction. Hormones et bactéries ont les clés du royaume.

    C.

     

     

    *

    Dans une érection volcanique, la vie se met en branle. Il a suffi d’une rencontre torride sur une plage aphrodisiaque des Galapagos et tout a explosé en couleurs. Une déflagration de jouissance face au phare et la mousse a giclé… et déjà un popotin émouvant est en route.

    L.

     

     

     

     

    Collage du 17 novembre 2023 ODILE.png

    O.

     

    Exil_voyage_mousse_guerre_croix

     

     

    *

    Reporter de guerre, je suis.
    Toujours en voyage, souvent en exil, je témoigne de la croix, de la mort, et du poisson rouge perdu dans la mousse de l’océan, sous l’œil acéré du gardien du phare.

    B.

     

     

    *

    Dans le vase où tu tournes en rond, s’inscrit la guerre des hommes. Aujourd’hui l’exil pour l’enfant, les pas dans le sable, la fatigue dans le fracas et les pierres, la brutalité, la faim. Je vois les fenêtres ouvertes sur le néant.
    Les photographes de papier mitraillent la croix, le croissant, l’étoile tout est là... sur la mousse du chemin. Le voyage n’efface rien, je voudrais tant que la vie s’accroche. 

    J.

     

     

    *

    Le chemin de l’exil est une pierre qui roule, pleine de mousse. Tu portes ta maison lourde comme une enclume pour fuir la guerre et les croix vaines. Dans ton sommeil agité, tu rêves de ciel, de fenêtres. Demain, dans le journal, on parlera de ton voyage achevé dans le ventre de l’océan.

    L.

     

     

    *


    Guerre ! Toujours la même depuis le début, se termine ici, recommence là-bas et nous tournons en rond avec la mémoire d’un poisson rouge. Rouge qui éclabousse les murs et les mains, deuil et douleur, rage et vengeance, cercles qui nous enferment, clichés qui s’entassent dans la malle aux horreurs. Allez, fillette, cours ! Va-t’en !  Va dans la forêt te rouler dans la mousse, cache-toi, devient louve, jette ta croix aux orties ! La croix d’être enfant des hommes, l’exil n’est pas un voyage.

     

     

    *

    Fenêtres en ruines
    pulvérisées
    sur les décombres    bocal intact
    où tourne tourne le poisson
    à la mémoire courte

    Agrippés à l'espoir
    nous demeurons muets
    chemin de croix effrayant
    voyages en exil
    à chaque pierre   un drame
    une guerre
    un cri arraché
    un corps enseveli sous la mousse
    un corps englouti par les mers

    O.

     

     

     

     

    Collage-17-nov-2023.jpg

    J.

     

    Braderie_imposture_spermatozoïde_focus_rat

     

     

    *

    Je t’avais bien dit, ma fille, que la braderie de spermatozoïdes était une imposture organisée par les rats de la finance internationale qui sont, de jour comme de nuit, focus sur leurs dollars. 

    B.

     

     

    *

    La femme au foyer a fait valdinguer son intérieur… Fini le roman-photo « Nous deux » ! l’arnaque du prince charmant… qui ramène le fric à la maison…quel rat, oui ! … et ses spermatozoïdes … ça ne suffit pas ! … Quelle imposture ! mais gardons le sourire… Dégage ! c’est la grande braderie : on liquide tout et on s’en va. Focus sur la liberté.

    L.

     

     

    *

    Slogan de braderie
    devant l’imposture des spermatozoïdes
    du monde dit moderne.
    focus sur la femme
    rongée par les rats
    vendue aux enchères 
    au nom de la liberté sexuelle

    O.

     

     

    *

    Libère-toi, dit l’homme à la ménagère, mais pas trop vite. Libère-moi, dit le spermatozoïde à l’homme, et vite ! À la grande braderie, les rats pullulent, il y a de la chair à la vente à la vente aux enchères. Focus sur la liberté de consommer, qui de l’homme ou de la femme, sera rassasié en premier ? Et où est l’imposture ?

    C.

     

     

    *

    Cet homme, satisfait et impudent, assiste avec ses spermatozoïdes bien au chaud, à la vente aux enchères. En effet, aujourd’hui,  grande braderie de femmes libérées ! 
    Quelle imposture, quelle escroquerie ! l’homme est serein, calme car il a l’arme magique en plastique avec autorisation systématique. 
    Dans la foule intéressée, il y a le rat… le rat hume, se réjouit, le rat s’étale, le rat rit, le rat focus, le rat ADORE !  le rat croque… 

    J.

     

     

     

     

    Passion.jpg

    C.

     

    Passage_cible_passion_envers_espoir

     

     

    *

    Comme il méditait sur la passion de la Vierge défigurée, le joli moine rouge sentit monter en lui l’espoir – envers et contre tout – d’un possible passage dans la cible du réel, nourri d’écume et de carillons. 

    B.

     

     

    *

    Orient - Occident, voyez le visage de la passion, empreint d’espoir, du moine. Les pierres bleues nous envoient des ondes magiques pour faciliter notre passage. C’est la cible de la vie, cet espace rond et profond qu’il ne faut pas rater envers et contre tous et tout, pas facile n’est-ce pas ? 

    J.

     

     

    *

    Il ne faut pas se tromper de cible. Le passage d’ici-bas à l’au-delà, même si l’espoir te porte, n’est pas si simple. Tu peux prier au bord d’une rivière ou derrière les murs d’une abbaye, la porte du ciel se refermera irrémédiablement si tu croques la pomme avec passion. Certes, sur la terre tu auras atteint le 7e ciel. Mais en dehors des liens du mariage et de l’anneau sacré, point de salut. Et ouais, faire les pieds au mur, la tête à l’envers avec n’importe qui, te condamne à errer dans les limbes pour l’éternité.

    L.

     

    *

    Toupie douce
    monde flocon
    à l'envers de toutes passion
    j'ai oublié la cible 
    convoitises et châteaux en Espagne. 
    Je distille l'espoir
    me fraie un passage
    nue et lucide 
    devant la source neuve

    O.

     

    *

    Allume la lampe, entends les carillons ! La Terre est ronde et à l’envers de l’espoir, tu as percé un passage. Têtue, sauvage, mystique, patiente, tu n’as cessé de viser le cœur de la cible. Aiguise tes passions, renverse tes châteaux d’Espagne, croque la pomme, passe-toi l’anneau au doigt l’anneau de mariage. Aujourd’hui, c’est toi que tu épouses, pour le meilleur et délivrée du pire.

    C.

     

     

    Merci à toutes !

     

     

     

     

  • Prochain atelier Collage & écriture à La Souris Verte, Cajarc (46) : vendredi 1er décembre

    Atelier Collage & écriture (2).png

     
    Au Bistrot Littéraire La Souris Verte, Place de l’Église à Cajarc 
    14h - 17 h
     
     
     
    Un moment très ludique et créatif à partager avec la poète et artiste Cathy Garcia Canalès.
    Tarif : 15 €/pers. Matériel fourni sauf colle & ciseau. S'INSCRIRE avant le 30 novembre par mail : mc.gc@orange.fr ou directement en passant à La Souris Verte (fermé lundi et mardi).
     
    Cet atelier peut créer une addiction qui ne nuira en aucune façon à la santé, bien au contraire et il a lieu TOUS LES PREMIERS VENDREDIS DU MOIS !
     
    Sur inscription UNIQUEMENT, places très limitées !
     
     
  • Atelier Collage & écriture du 10 octobre - Cahors

    COLLAGE 1 Myriam.png

    M.

     

    paix_geste_aboutir_ouverture_fenêtre

     

     

    *

    Asie merveilleuse, je t’imagine douce et spirituelle, en paix. Malgré la force immense et innombrable de ton peuple, c’est l’ouverture de la vie dans le silence. Au bruit du gong, les bonzes se rassemblent, la lumière s’étend peu à peu par les ouvertures des fenêtres. Dans un geste, le moine observe, avance seul, en prière pour aboutir au bout du chemin, le souffle de l’air se parfume, les oiseaux s’envolent au soleil couchant. 

    J.

     

     

    *

    Quel long chemin depuis la barque amarrée dans un marais poitevin à ce village perdu au fin fond du Tibet ! J'ai longtemps marché, infatigable, de Compostelle à Katmandou, j’ai traversé des forêts denses, emprunté des sentiers inextricables à poursuivre ma quête, chercher une ouverture, une fenêtre sur le monde. J’ai appris les gestes ronds et doux comme de l'argile polie. Je marche encore dans l’espoir d’aboutir,  trouver enfin l'amour et la paix du cœur et de l’esprit. J'attendrai.

    O.

     

     

    *

    J’ai passé ma vie à chercher la paix. Je l’ai cherchée dans mes voyages les plus lointains, je l’ai cherchée dans les livres, dans des philosophies d’ici et d’ailleurs ; je l’ai cherchée dans la nature, dans mes longues marches. Je l’ai cherchée partout sauf en moi-même et puis il y a eu ce bloc d’argile, le pot que j’ai commencé à façonner et au moment où ma main s’est mise à lisser l’intérieur, soudain j’ai compris ! J’ai senti, surtout, ce passage en moi… Sans m’en apercevoir, j’ouvrais une fenêtre : ma quête venait d’aboutir en un seul geste.

    C.

     

     

    *

    Aboutir à ce presque rien
    En son point de rupture précisément 
    Mais avant 
    Le chercher dans l’ouverture 
    Du geste et de l’oubli
    Au creux de la glaise
    En une amplitude infinie
    L’accompagnant dans l’herbe murmurante
    Puis passer la fenêtre de pierre
    Peut-être
    En paix.

    M.

     

     

     

     

    Collage du 9 octobre 23.png

    O.

     

    sauvage_majesté_cinéma_prisme_lumière

     

     

    *

    Regarder par le prisme acéré
    La douce folie du souffle
    Sauvage étreinte 
    Par mille feux répétée
    Et revivre
    Le cinéma d’une vie. 
    Mais alors
    Mais alors avec majesté
    Recevoir la lumière.

     M.

     

     

    *

    Dans la lumière du cinéma, se ligue l’alternance du prisme de l’ombre et d’éclats de cristal, voyez-vous les bêtes sortent le soir pour forniquer. Les fauteuils rouges accueillent sa majesté, maquillée, apprêtée, cet animal aime la vie parisienne, le luxe, la débauche et la nuit.

    J.

     

     

    *

    Ce soir, il l’emmène au cinéma Majesté ! Ce soir, elle s’est faite belle, juchée haut sur ses talons de lumière, une splendide girafe toute en strass. La ville aussi brille dans sa tenue nocturne, oh Paris ! Elle l’attend et ce soir, elle se sent à la fois sublime et animale et au travers du prisme de cette nouvelle confiance en elle, se sait irrésistible ! Il aura bien du mal à ne pas se jeter sur elle pour la prendre ardemment sur le velours rouge des fauteuils comme un sauvage. Oui, c’est certain, ce soir, il l’emmène au cinéma Majesté ! «  Madame Michel, vous m’entendez, madame Michel, c’est l’heure de la piqûre. ».

    C.

     

     

    *

    Éteignez la lumière ! Ce soir on joue « Sauvage » dans un cinéma du 8e arrondissement, au pied de la tour Eiffel. C'est le soir de la Première. Tous les acteurs sont conviés. Du haut de son second rôle, sa majesté la girafe maintenue fermement par sa dresseuse, observe le couple star, les cervidés qui ne semblent pas avoir compris que les répétitions étaient finies. Le réalisateur s'impatiente, il n'est plus sûr de son scénario ni du prisme qu'il a choisi pour conquérir le public qui arrive déjà. . Comment interrompre les ébats de ces chers animaux ? ...

    O.

     

     

     

    Josiane Collage octobre 2023.jpeg

    J.

     

    riche_tourbillon_strabisme_affichage_mouvement

     

     

     

    *

    Je dessinerai l’humanité 
    En un tourbillon de corps
    Riche de ne plus t’attendre
    Mais le mouvement de tes bras
    L’étirement de tes lèvres
    Sous cet affichage outrancier
    Je te vois
    Lorsqu’en un strabisme inquiet
    Mon regard se pose sur tes hanches.

    M.

     

     

    *

    J'ai prévu un affichage sur tous les murs de la ville afin d’imposer la complexité du strabisme et peu importe si ce kaléidoscope, ce tourbillon de couleurs vives et riches risque de faire perdre la tête ! La vie va vite. L'humanité va vite. Tout est mouvement. Où suis-je dans cette agitation ?

    O.

     

     

    *

    L’écran s’allume, l’affichage clignote : il y a du parasitage puis tout apparaît en même temps, tourbillon ! Le clignotement devient stroboscopique, tout semble en mouvement et le panel déjà si riche des couleurs passe au fluorescent aveuglant ! Ma vue se brouille, j’entends une voix « tout se réunit au point du strabisme », la tête me tourne, explosion, écran noir. Le docteur me prend la main : « c’est très bien, me dit-il, revenez la semaine prochaine, même heure. ». Je sors du cabinet, je sors dans la rue, tout me semble si calme.

    C.

     

     

    *

    Sur le mur de béton accrochée, collée, brute, existe une affiche, grande colorée, riche de mouvements, déchirée de tourbillons. C’est l’affichage qui dessinera toute l’humanité, des hommes, des femmes, des enfants, des animaux, un foisonnement. Ouvre tes yeux, évite le strabisme, l’avenir c’est le passé qui devient l’avenir.  

    J.

     

     

     

     

    Course duelle.jpg

    C.

     

    humanité_évolution_duel (adj.)_énergie_équilibre

     

     

     

    *

    Énergie
     
    Grogne l’humanité
    Mais veille l’ange du jour d’après
    L’homme court
    L’homme hésite
    Et dans un élan duel
    Écorche son rêve
    Principe de son évolution même
    L’homme court
    L’homme aime
    En équilibre
    Sur un lit de braises.

    M.

     

     

    *

    Ça bouge, ça explose d’énergie, sans équilibre, sans décence, avec évolution dans l’ horreur. Le monde duel s’exprime, l’homme nu, l’homme squelette, l’homme armé, l’homme en un mot détruit l’humanité. Les mamans en pierres restent figées, malgré tout protectrices, elles essaient d’ouvrir les bras pour l’éternité. 

    J.

     

     

    *

    Voilà la grande ronde de l'humanité des démonstrations d’amour aux gestes les plus barbares, les  rapports duels homme-loup, ange ou démon… L'homme court, dépense son énergie aux conquêtes de l'impossible. Évolution ou régression ? Équilibre précaire avant la chute funeste. Des dunes d’os redeviendront poussière.

    O.

     

     

    *

    L’humanité a toujours été duelle. Dans sa course à l’évolution, elle n’a cessé de chercher l’équilibre pour le détruire sitôt repéré. Elle met tant d’énergie à avancer qu’elle ne voit pas que la plupart du temps, elle recule. Il y a quelque chose d’essentiellement simple qu’elle a perdu à moins qu’elle ne l’ait pas encore trouvé. Les braises des origines couvent encore, nos plus lointains ancêtres continuer à souffler dessus et l’humanité court… Court-elle à sa perte pour se retrouver ?

    C.

     

     

    *

     

    Textes inspirés par le collage de F.

     

    partir_houle_cercle_voyage_spirituel

     

     

    *

    Pourrais-je partir malgré la houle
    Et sortir, sortir du cercle dormant
    Le voyage sur mes lèvres
    Et d’humeur spirituelle
    Suivre l’appel de l’eau.

    M.

     

     

    *

    J’aime le voyage, je vais partir. Monte dans mon bateau, la houle de la mer me porte déjà. J’imagine ce temps spirituel, des hommes en cercle où tout se négocie, l’attente des palabres, les animaux gracieux, terrifiants, dangereux, les couleurs extraordinaires, les senteurs du marché, la chaleur de la terre, je suis sûre qu’en rentrant, je serais différente.

    J.

     

     

    *

    Partir pour un autre peut-être, sortir du cercle pour un voyage, une quête spirituelle…se nourrir des gestes ancestraux et de la nature apaisante… mais il y aura l'épreuve de la traversée ! Celle du fleuve  et de sa houle violente avec les inquiétants tourbillons d’ écume… Une fois sur la rive opposée, le soleil se lèvera derrière une arche de verdure et les éléphants s'embrasseront.

    O.

     

     

    *

    Partir… Elle avait toujours rêvé de partir loin et elle avait beaucoup voyagé, navigué et toujours le cercle de la houle l’avait ramenée à son point de départ. Un jour, elle décida qu’elle ne bougerait plus. Ainsi commença le plus étonnant de ses voyages : son voyage spirituel.

    C.

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture du 6 octobre à La Souris Verte, Cajarc

    Brigitte Collage 1.jpeg

    B.

     

    femme_peuple_couleur_anticonformisme_regard

     

     

    *

    Mon regard de femme est rempli de couleurs, on peut dire de moi que je suis remplie d’anticonformisme. Mon univers est joyeux. J’exprime des idées qui peuvent surprendre le peuple mais moi ça me rend libre.

    C.

     

     

    *

    Derrière le rideau ? un anticonformisme bigarré, luxuriant, porté par tout un peuple de femmes au regard tantôt triste, tantôt tranchant, tantôt évanescent, toujours intense sur ce que c'est qu'être en vie.

    M.

     

     

    *

    Peuple au regard anticonformiste, écoute le chant clair qui dérive avec douceur sur le visage des femmes conscientes du bonheur de vivre ensemble.

    E.

     

     

    *

    Quittons la rive, partons à la dérive, la belle dérive, ensemble, en conscience, disent-elles. Nous, peuple de femmes, froissons la douleur et ensemençons la Terre de nos couleurs, de nôtre douceur, de notre anticonformisme. Ne sous-estimons pas la puissance de nôtre regard, changeons le monde !

    Ca.

     

     

     

    *

    La couleur de l’anti-conformisme, pour toi, femme de tous les peuples, est-elle rouge comme le sang, verte comme les arbres ou bleue comme ton regard ?

    B.

     

     

     

     

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    C.

     

    libre_envol_jardin_tourbillon_pensée

     

     

    *

    Enfin seule et tranquille dans ce jardin qu'elle aimait tant, elle laissa libre cours au flot de ses pensées, un tourbillon de sensations, d'images et de créatures en mouvement.

    M.

     

     

    *

    Prends ton envol, libre que tu es,
    Que ta pensée dérive dans un tourbillon vers le jardin des délices,
    Ici et ailleurs, tu seras toi.

    E.

     

     

    *

    - Que fais-tu ? demande la chouette
    - Je pense…, répond Ernestine
    - Et à quoi penses-tu ? dit la chouette
    - À rester libre dans mon jardin comme dans mes pensées !
    Comme pour justifier ces mots, dans un tourbillon de liberté, l’oiseau prit son envol.

    B.

     

     

    *

    Face au jardin, envol de ses pensées en tourbillon un peu désordonné. La colombe de l’enfance et la chouette de sagesse, cependant, ne se contredisent pas : tout en elle aspire à l’envol. Libre, libre, être libre, bulle d’idéal farfelu ? Qu’importe ! Tout plutôt que les méandres du mesquin et de la petitesse, tout plutôt que la morsure de l’ennui.

    Ca.

     

     

    *

    Pris dans le tourbillon de mes pensées, je m’envole en observant la nature. Je suis dans un jardin merveilleux où tout est possible. Dans mes rêves, je suis libre.

    C.

     

     

     

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    E.

     

    découverte_nature_botaniste_sauvage_aventure

     

     

    *

    On part à la découverte de la nature sauvage. Elle nous apporte joie, partage botaniste, plaisir de l’aventure et du voyage.

    C.

     

     

    *

    L'aventure de la rencontre avec le cerf à trompette me rappelait ces gravures des grandes expéditions au Nouveau Monde, où l'on voyait le botaniste à la découverte d'une nature inconnue et sauvage.

    M.

     

     

    *

    Quelle magnifique aventure pour le botaniste qui part à la découverte de cette nature si sauvage !

    B.

     

     

    *

    Son rêve : devenir botaniste, partir à l’aventure, à la découverte de la plus sauvage nature, être le premier à explorer une terre encore vierge aux plantes jamais vues et leur donner des noms mais il vit au XXIIe s et il n’y a plus aucune terre vierge, ni aucunes plantes à découvrir. Il n’y a plus de plantes du tout alors chaque jour il va au simulateur de son quartier admirer la créature nommé « animal », imaginée par la grande intelligence artificielle en charge des loisirs autorisés.

    Ca.

     

     

    *

    Heureux botaniste qui part à l’aventure… Tu seras surpris de tes découvertes.
    Au plus profond des espaces inconnus, entendras-tu la trompette sauvage qui réveille la nature des hommes ?
    La réponse ultime sera sans doute dans ton regard !

    E.

     

     

     

     

    Collage_20231006_manue.jpg

    M.

     

    force_feu_animal_insectivore_chamanique

     

     

    *

    Le voyage chamanique m’aide à trouver en moi la force. Le monde est animal, même insectivore. La douceur de la femme qui danse éteint le feu présent.

    C.

     

     

    *

    L’esprit chamanique poursuit avec force cet animal insectivore.
    Qui lui permettra de le transformer ? L’Esprit de la sauterelle rose ?
    Qui veillera sur le feu qui crépite ? La gardienne du banc ?
    Laissons les muses nourrir le chemin de ces êtres…

    E.

     

     

    *

    Si l’apprenti chaman croyait à la force du feu et à la puissance d’un insectivore, son animal chamanique serait un insecte !

    B.

     

     

    *

    Force animale, feu chamanique, le futur sera féminin ou ne sera pas, il sera écologique ou néant. Les carnivores ne résoudront pas l’équation en devenant insectivores, nous devons changer de paradigme. Une nouvelle alliance entre les règnes est en gestation, préparez-vous à la plus extraordinaire des éclosions. La mutation est intérieure et elle est imminente.

    Ca

     

     

    *

    Soyons bonobos, laissons l'animal en nous, qu'il soit insectivore, herbivore ou omnivore, révéler sa force propre et son feu sacré. Religions-nous tous.tes en une danse chamanique totale, interstellaire !

    M.

     

     

     

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    Ca.

     

    antique_rêve_profondeur_colère_fructifier

     

     

    *

    Loin des merveilles du monde antique, je rêve que j’y suis enfermée dans les profondeurs des ténèbres. Je m’accroche à la douceur des raisins qui ont fructifié cette année. Cela m’aide à ne pas tomber dans la colère.

    C.

     

     

    *

    Comment faire fructifier ce rêve où la colère semble continue dans la profondeur d'images antiques, comme figées et angoissantes ?

    M.

     

     

    *

    Sur les remparts antiques, la vision de l’escargot t’attirera vers les profondeurs.
    Ta colère libérée dans l’espace de tes rêves, tu feras fructifier la vendange de ton âme.
    Alors là, tu seras prête à sortir de ta coquille.

    E.

     

     

    *

    Ressemblant à un cauchemar,
    Ce rêve de Rome Antique
    Propulse vers les profondeurs
    La colère de l’artiste,
    Et fructifie l’imaginaire.

    B.

     

     

    *

    Dans les ruines d’une colère antique, elle a laissé le chagrin et la douleur au port. Tant de guerres, tant de morts, de festins honteux sur les charniers. Elle rêve au paradis qu’elle fera jaillir de sa coquille, un écrin de montagnes, d’air pur, un rêve à faire fructifier pour que les vins de l’avenir ne soient plus breuvages d’amertume.

    Ca.

     

     

     

     

  • Ateliers Collage & écriture à La Souris Verte à Cajarc (46)

    Atelier Collage & écriture (2).png

     

    Au Bistrot Littéraire La Souris Verte, Place de l’Église à Cajarc (46).
     
    Un moment très ludique et créatif à partager avec la poète et artiste Cathy Garcia Canalès. Durée : 3 h. Tarif : 15 €/pers. Matériel fourni sauf colle & ciseau.
     
    S'INSCRIRE avant le 4 octobre par mail : mc.gc@orange.fr ou directement en passant à La Souris Verte, Place de l’Église à Cajarc (fermé lundi et mardi).
     
    Cet atelier peut créer une addiction qui ne nuira en aucune façon à la santé, bien au contraire et il aura lieu TOUS LES PREMIERS VENDREDIS DU MOIS !
    Sur inscription UNIQUEMENT, places très limitées !
     
     
    Vous pouvez voir ici le fruit de ces ateliers que je propose depuis 2019 : http://cathygarcia.hautetfort.com/ateliers/
     
     
    Au plaisir de créer avec vous !
     
     
  • Atelier "Collage & écriture" du 29 août à Cahors

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    O.

     

    sous-marin_mouton_plume

     

     

    *

    Aux commandes du sous-marin : Capitaine Mouton et Enseigne Plume

    Le lapin, maitre du temps, est prêt pour la manœuvre. Le sous-marin-maison est paré à plonger. La météo est mauvaise. Des moutons se sont formés sur la mer houleuse. Mais déjà les balises du quai s’éloignent, le vaisseau va s’enfoncer dans les abysses. La biche, légère comme une plume, a juste le temps de sauter pour s’embarquer dans l’aventure. Elle est clandestine, elle paiera la traversée avec son diadème…

    L.

     

     

    *

    Des moutons dans le sous-marin à plume

    -    Raconte, Mamie, raconte l’histoire d’Alice au pays des merveilles !
    -    Oh, mais c’est qu’il est tard, il serait plutôt l’heure de compter les moutons
    -    Allez, Mamie, s’il te plait, raconte un petit peu, je n’ai pas sommeil !
    -    Bon d’accord, alors écoute bien car cette histoire-là, personne ne la connaît. Ce n’est pas l’histoire d’Alice mais une histoire qui parle du lapin blanc, tu sais, celui qui est toujours pressé.
    -    Oh oui, Mamie, raconte, raconte !
    -    Et bien, s’il est si pressé ce lapin blanc, c’est qu’il doit prendre le sous-marin à plume qui part toujours en avance sur son heure. Personne ne sait que c’est un sous-marin, seulement le lapin blanc et l’équipage, il ressemble à une maison, une belle maison bleue à colombages mais dès que le lapin est à bord, un mécanisme se déclenche sous la maison et celle-ci plonge dans les abysses. C’est la Reine immortelle des biches qui en est le capitaine et c’est elle qui commande le sous-marin grâce à une plume de l’Oiseau d’Or. Et sais-tu pourquoi le lapin blanc doit monter à bord tous les jours sans exception ? 
    -    Non, Mamie…
    -    Pour aller chercher des moutons qui nagent sous la mer et les ramener à temps pour la nuit afin que les enfants qui n’ont pas sommeil puissent les compter, veux-tu les compter avec moi ?
    -    un… deux… trois… … …

    Et Mamie de souffler sur la bougie et de partir sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller l’enfant endormi. Voilà, l’histoire est finie !

    C.

     

     

    *

    Un mouton à plumes dans un sous-marin


    En apparence c'est une histoire enfantine, un lapin en feutrine sorti tout droit des abysses pour faire croire aux enfants que le monde est joli. Ce pourrait être un mouton, une oie blanche, ou tout autre bestiole… tout est permis quand on se sert de sa plume pour écrire des histoires qui n'ont ni queue ni tête ! Quant à la maison bleue, déposée sur un engin sous-marin, elle flotte au milieu de l'océan en compagnie des méduses… une Arche imprenable pour abriter les rêves !

    O.

     

     

     

     

    collage Liliane aout 2023_20230830_0001.jpg

    L.

     

    lendemain_zèbre_énergie

     

     


    *

    Le lendemain : l’énergie d’un zèbre

    L'explosion a eu lieu un matin de septembre. Du monde, c'en était fini, quand vers midi le soleil est réapparu avec un improbable zèbre qui bondissait dans sa lumière. D’une énergie phénoménale, il a franchi le mur des lourds nuages de poussière, propulsé dans un lendemain inattendu où les capteurs solaires, déjà en action, redonnaient couleur et vie à chaque chose. Un oiseau rescapé observait le changement, intrigué par un canapé bleu. Colette est revenue du jardin comme chaque jour avec des légumes frais. Seul, un hippopotame est resté immuable, une image perdue entre deux mondes… Pour combien de temps ?

    O.

     

     

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    Énergie zèbre du lendemain

    Il s’apprêtait à préparer son souper — avec trois betteraves et quelques radis du jardin, ce serait un festin d’hippopotame ! — quand il entendit à la radio la nouvelle ! Elle a fusé comme un zèbre dans l’espace ! Une nouvelle source énergie venait d’être découverte : propre, gratuite, illimitée, le monde entier allait en profiter, ce n’était pas l’énergie de demain mais celle de l’instant présent, celle d’ici et maintenant, déjà là, insoupçonnée… Grâce à elle, tous les problèmes de la planète allaient être réglés, une aube de paix et des lendemains sereins pour toutes et tous ! Il s’était assis sur son canapé bleu électrique avec sa passoire de légumes à la main qui lui paraissaient soudain plus brillants. Il restait là, tout ouïe, se demandant ce que pouvait être cette découverte si extraordinaire et puis soudain la radio fût coupée ! Plus rien , grand silence ! Le plus total et le plus absolu silence.

    C.

     

     

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    L’énergie du lendemain est un zèbre

    Le cosmos dans une explosion inimaginable a craché des soleils, des couleurs, des matières que l’on peine à se représenter… à part assis dans son canapé devant un bon doc de vulgarisation scientifique. Ce grand chambardement a créé, dans une orgie d’énergie, les zèbres, les oiseaux, les hippopotames, l’homme … et les radis. Et comme les lendemains sont un éternel recommencement, l’homme scrute le ciel des fois qu’un grand trou noir finisse par tout reprendre. Enfin, on mate surtout pour voir si l’herbe ne serait pas plus verte ailleurs vu qu’ici ça commence à sentir le roussi.

    L.

     

     

     

     

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    C.

     

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    Cages penchées en strates


    L’homme se balance dans sa cage dorée. Il se languit de son pays aux mille maisons blanches. Il est seul et déambule entre les strates de sa pensée décousue. Il sent encore le parfum des femmes au teint d’albâtre et à la peau douce. Il prie parfois, un peu, mais les tourments de la perte du paradis sur terre le consument. Il se balance, penché sur son passé. Tel un singe prisonnier rêvant d’espace, il pleure.

    L.

     

     

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    Une cage penchée sur les strates


    Enfermés dans leurs cages, les grands singes postés en observateur, penchés sur leur bonheur oublié racontent :
    La ville était lumière mais le danger partout. Combien de fois le monde aurait basculé s'il n'y avait pas eu la vigilance de leurs frères ? Ils ont su éviter la catastrophe, soutenant les immeubles condamnés,  cependant quelques femmes ont été emmurées ou changées en statues de marbre et certains hommes ont été condamnés à périr au pilori… Ils ont vu les strates des âges perdus se superposer par vagues successives d'espoirs ou de malheurs… Que reste-t-il de tout ce charivari ?... Une maison bleue accrochée à la colline et une bassine pour se rafraîchir les pieds douloureux !

    O.

     

     

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    Se pencher sur les strates de la cage


    Pin-up rupestre, homme au bûcher, des vagues sur les toits du monde avant que le théâtre ne s’en écroule. Petite maison dans la prairie, couple improbable du futur, penseur perché sur sa chaise de cirque, strates sur strates penchées sur leurs reflets, millefeuille d’un monde qui bouillonne et se glace, se fige et se consume. Tristesse, incarnée en grands singes dans la cage de mon mental qui se contorsionne pour en sortir tandis que mes pieds prennent un bain d’eau froide parfumée au cyprès. Si près, si près de quoi ? Du ciel ou de l’abîme ? 

    C.

     

    Merci à toutes !

     

     

     

  • Atelier Collage & écriture à Cahors le 27 juillet

    collage Catherine juillet 2023_20230729_0001.jpg

    C.

     

    vallée_loup_pariétal_orage_grotte

     

     

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    Grotte pariétale du loup, dans la vallée avec orage.
    Splendeur de la vallée, l’orage se prépare et le loup cherche un abri, le marcheur aussi. Dans leur monde pariétal, la grotte est un foyer sombre et minéral accueillant. 

    J.

     

     

     

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    Le loup pariétal de la grotte avant l’orage dans la vallée
    Le cueilleur-chasseur accélère le pas pour regagner la grotte aux icônes pariétales. Dans la vallée, il ne faut pas traîner, le loup rôde. Mais c’est l’orage qu’il faut craindre.

    L.

     

     

     

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    Un loup pariétal dans les grottes ; orage sur la vallée.

    Un orage se prépare au-dessus de la vallée aux loups Tu te souviens ?... C'est là que je t'ai embrassé pour la première fois dans une de ces grottes  aux dessins pariétaux, sous un animal peint mystérieux, un loup peut-être… Depuis, le temps a passé, j'ai traversé le monde, replanté de la mangrove de l’autre côté de la terre, mais je me souviens encore du goût de tes lèvres ce jour-là…

    O.

     

     

     

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    Orage pariétal dans la grotte de la vallée du loup

    Elle est partie marcher seule pendant des jours dans une vallée très sauvage. On l’avait mise en garde contre les loups mais elle n’a pas peur. Depuis qu’elle dort la nuit dans des grottes, elle se sent accompagnée. La suivent et la précèdent comme des ombres pariétales, elle en voit partout. Silhouettes humaines ou animales, elles lui donnent force, courage, endurance et au fur et à mesure des jours qui passent, elle sent peu à peu s’apaiser, en elle, l’orage.
    Ca.

     

     

     

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    Scoop : « Dans la vallée un loup aperçu dans la grotte pariétale lors d’un orage ».

    Je randonne solitaire sur un chemin silencieux de cette vallée qui prête à la rêverie. Mon esprit s’évade vers des temps anciens où l’homme dessinait sur des parois pariétales, lorsque soudain l’orage éclate, un loup courant à perdre haleine me frôle pour rentrer dans la grotte… avant moi. Allons-nous faire équipe dans ce refuge ?

    C.

     

     

     

     

     

    collage Liliane juillet 2023_20230729_0001.jpg

    L.

     

    théâtre_charbon_escalade_regard_bagouse

     

     

     

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    Au programme ce soir : Théâtre du Charbon avec Bagouse et Escalade ! Beaux regards à vous.

    Au théâtre ce soir tous les artistes vont au charbon. Ça escalade, ça brille des bagouses, ça joue de la musique… mon regard va et vient entre violoncelle et accordéon. Quelle symphonie des sens !

    C.

     

     

     

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    Escalade de bagouses et de regards pour le théâtre de charbon -

    Théâtre grandiose et merveilleux, tout est possible... Escalades de musique, de grandiloquences mais aussi d’apparences, de regards, de bagouses, de chics en charbon et de chocs en carton. 

    J.

     

     

     

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    Pour une bagouse, j’escalade le théâtre sous ton regard charbon

    Ce n'était pas prévu comme ça, mais j'ai fait un pari stupide pour obtenir une bagouse : l’escalade du théâtre ! Ton regard charbon ne me quitte pas des yeux ; ceux de ta mère aussi,  mais elle a porté à ses yeux ses jumelles à l'envers, elle fait toujours tout à l'envers ! Une bague, ça se mérite. Le violoniste m'encourage bientôt suivi d'un accordéoniste ,alors que l'ange compte les points et que le singe se bidonne… ils me déstabilisent ,à la fin ! Quand j'aperçois les esclaves de Madame, je sens que je vais renoncer, je vais lâcher, mais l'image de ma mère apparaît dans le ciel… Je l'aurai donc ma bagouse et vous irez tous en enfer !

    O.

     

     

     

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    La baronne est au théâtre, elle vient y chercher des frissons, elle aime cette escalade du malheur des autres. Ce soir, la pièce parle de la vie des mineurs de charbon, les musiciens sont parfaits, dit-elle et ce petit monsieur à l’accordéon, comme c’est mignon. La baronne se sent plus près du peuple du haut de son balcon mais elle a chaussé ses jumelles à l’envers : elle voit petit ce qui est grand et grand ce qui est petit. La scène occupe tellement son regard qu’elle n’a même pas senti qu’un singe malicieux lui ôte habilement sa grosse bagouse. Employé du théâtre, il est chargé de remettre un peu d’ordre et de justice entre soi-disant grands et soi-disant petits.
    Ca.

     

     

     

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    Escalade de regards au théâtre : charbon vs bagouse


    Deux mondes, deux regards. La vie est un théâtre ? Allez dire cela aux porteurs de pierres qui ont construits les palais. Dans le meilleur des cas, la richissime bourgeoise porte un œil distrait sur leur sort. En règle générale, elle préfère porter des bagouses pour aller au concert. Les mains dans le charbon, elle laisse cela à d’autres, sinon c’est l’escalade ! Elle fait déjà l’aumône au petit vieux qui joue de l’accordéon le dimanche à la sortie de l’église. Alors hein… 

    L.

     

     

     

     

    Collage du 27 juillet 23.png

    O.

     

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    Cercle de diadème sur la nuque de peau, accompagné du chant du colibri.

    L’instant est figé, portes ouvertes le colibri vibrionne dans l’air, le souffle touche la nuque de l’infante, sa tête parée d’un diadème, peau diaphane et tendre douceur. C’est ici que l’aventure s’achève, tout est prêt et merveilleux pour gravir l’échelle d’un autre départ. 

    J.

     

     

     

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    Message codé en temps de guerre sur ici radio Londres : « Le colibri tourne en cercle diadème en danger sur la peau de la nuque ».

     

    La porte est entrouverte et j’entre dans un décor de couleur, la peau me brûle la nuque aussi. Je monte à l’échelle et j’aperçois le colibri qui vole en cercle… « Ici Londres, diadème en danger ! ».

    C.

     

     

     

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    Colibri cercle de diadème sur peau et nuque


    Conte : Peau d’âne au pays des moutons multicolores.
    Il était une fois une échelle trop courte pour pouvoir attraper un colibri…qui lui-même voulait piquer le diadème de la princesse à la nuque impériale… qui elle-même reluquait par la fenêtre sa voisine dans la douche… qui elle-même rêvait d’être une princesse avec une magnifique tresse tombant sur une nuque impériale…et vice versa. Bref, c’est un cercle vicieux. 

    L.

     

     

     

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    Un rêve étrange a posé une échelle sur son sommeil. Bergère à la peau douce, la traversée d’une multitude de cercles de toutes les couleurs et des aventures abracadabrantes à la poursuite d’un colibri la transforment en princesse couronnée d’un splendide diadème. A son réveil, elle sent sur sa nuque le souffle des ailes du bel oiseau-mouche.
    Ca.

     

     

     

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    Cercle et diadème, pour la peau de ta nuque, pour le colibri…

    Un jour pas tout à fait comme les autres, un jour de soleil où l’inlassable colibri a décidé de t’enseigner le renouveau. Il a posé un diadème sur tes cheveux, t’a couronnée princesse pour t’aider à ouvrir les portes du conte et que d'un coup de pinceau magique, tu badigeonnes ta vie en couleurs…et voilà que tu y prends goût : rien ne te résiste , ni les chaussures ou les chaises, ni les moutons, ni même l'avenir que tu peins résolument en vert . La peau de ta nuque fragile frémit à chaque nouvelle couleur, tu dessines des ronds, des grands cercles ,et du haut de l’échelle,  tu  atteindras bientôt le ciel ! Bleu, il sera bleu de l’autre côté de la forêt.

    O.

     

     

     

     

    Collage juillet 2023 Cahors Josiane.jpeg

    J.

     

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    Dictée de mots : Lunettes, fondu, regard, envoûtement, foulard

    Quel est cet envoûtement pour ces regards pluriels, fondus dans le collage que j’observe avec mes lunettes sans œillères ni foulard ?

    C.

     

     

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    L’envoûtement du foulard : lunettes et regards fondus

     
    Le motif du foulard provoque comme un envoûtement. Le serpent à lunettes t’hypnotise. Ton regard ne peut plus s’en détacher et l’emprise qui te happe te laisse sans volonté. Tu as fondu.

    L.

     

     

     

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    Ton regard, tes lunettes, ton foulard : envoûtement ! J’ai fondu…

    Toile tissée ou foulard onirique, des yeux et des regards , des kyrielles de lunettes bizarres …Qui observe qui ? ...Couleurs fondues, monde marin ou bleu des ciels…Envoûtement ; flottaison entre deux univers…

    O.

     

     

     

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    Envoûtement des lunettes : regard fondu dans le foulard

    Poisson, serpent, chouette, renard, qui vous observe dans le noir ? La nuit kaléidoscope explose, multicolore comme un foulard. Hallucination ou envoûtement ? Vos lunettes ont fondu, Dali danse avec Van Gogh, vous êtes en transe ! « Ayez confiance », vous souffle une voix dans le miroir.
    Ca.

     

     

     

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    Regard fondu avec lunettes, pour envoûtement du foulard. 

    Mon ami, un peu fondu m’a dit en chaussant ses lunettes : « aujourd’hui, tous les regards sont voilés, obscurcis par les foulards, nous ne verrons rien, ainsi nous pourrons éviter l’envoûtement…  la destruction".

    J.

     

     

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    Ca.

     

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    Définition : Fileuse : sous un rocher guettant l’ancêtre du château pour sa piqure.

    Il était une fois un ancêtre qui vivait dans son château. Il avait été marié et avait eu beaucoup d’enfants. Mais il était seul à présent, à cause du rocher… la maison de la fileuse, de la faucheuse surtout, car elle a anéanti de ses piqures pleines de venin toute sa famille.

    C.

     

     

     

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    Sur le rocher, le château de nos ancêtres cache des fileuses blessées de piqûres.


    En haut sur le rocher, se trouve la tour du château. Il y a une minuscule pièce noire.  À  l’intérieur des fileuses du temps poussiéreuses contribuent, malgré de nombreuses blessures des piqures de leurs aiguilles, d’années en années, de siècles en siècles, à la réparation des nombreux trous dans l’ouvrage de nos ancêtres. 

    J.

     

     

     

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    Un château en piqûre de rocher d’une ancêtre fileuse


    La consœurie des « fileuses » s’est réunie en cette nuit sans lune. La maitresse de cérémonie sur son trône convoque une érection, une petite piqûre et hop !... et c’est comme ça depuis la nuit des temps du fin fond des grottes, jusqu’à aujourd’hui dans l’anonymat des cités grises. Toutes les ancêtres ont transmis leur savoir-faire aux filles. Le week-end prochain, elles se retrouveront dans un château moyenâgeux et âpre d’accès, planté sur un rocher, dans le Lot. 

    L.

     

     

     

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    Piqure de rocher ; une fileuse avec mon ancêtre au château


    Un château d'or nimbé de brume. C'est là que réside mon ancêtre empêtré dans un sort après qu'une piqûre l’a immobilisé dans son royaume de papier .On l'a retrouvé à moitié nu,  des rêves plein la tête. Il a invoqué Ariane, la fileuse bien connue ,mais pas d'issue possible ! S’il insiste, il sera transformé en rocher. La roche ou le papier, il faut choisir !

    O.

     

     

     

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    Château du rocher de la fileuse, la piqûre de l’ancêtre

     

    Il est un château sur un rocher et il est dit que dans ce château, est un monstre gardé par une reine qui lui livre ses amants sitôt qu’elle en est lassée. C’est la fileuse qui raconte mais nul n’a jamais vu ni le monstre, ni la reine, seulement des femmes les nuits de lune noire qui se rassemblent au pied du rocher pour y honorer ce qu’elles appellent l’Ancêtre. Et chacune de se piquer le doigt avec une épine d’aubépine et de leur sang mêlé à la terre, elles modèlent une silhouette d’homme en érection. Elles appellent cela la piqûre sacrée. C’est la fileuse qui raconte mais nul ne sait si c’est vrai.

    Ca.

     

     

    Merci à toutes les participantes !