Auteur inconnu
Avec ou sans divan, j'ai toujours été ma propre thérapeute. Trop sauvage, trop meurtrie pour imaginer qu'un-e quelconque autre pouvait vraiment être là pour m'aider alors j’ai pris l'habitude de me traquer dans mes moindres recoins, de dégager les mensonge et les plaies qu'ils recouvrent, coincer les peurs et leur faire dire. J'aime tracer mes propres sentiers, à la machette s'il le faut. Je me suis tant cassé la gueule, tant éprouvé la douleur insupportable et goûté l'aube qui a suivi. Me perdre, me retrouver, me forer et me forêt.
Merci à toutes celles et ceux qui n'ont pas peur d'exprimer leur humanité vraie en perpétuel chemin, avec ses belles vues et ses ornières, ses ténèbres et ses orages, merci à toutes celles et ceux qui n'ont pas peur de montrer qu'ils sont fragiles, incertains, toujours et encore en réparation. Les marcheuses et marcheurs de la vie qui ont perdu tant de bagages déjà mais savent encore sourire, pleurer, tomber, se relever, avancer sans déguisement, sans fausse pudeur et qui partagent à ce propos.
in Ourse (bi)polaire