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Atelier Collage & écriture du 13 septembre 2022

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L.

 

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Le cours de la valse doit cesser pour faire place à la puissance de la jouissance, ce délicieux festin enfermé.

K.

 

 

L’autel est dressé pour le grand bal dédié à la jouissance. J’ai le chef d'orchestre bien en main ; il battra la mesure du violon pour entraîner notre valse folle sous une débauche d’étoiles et de paillettes, rien n’est trop pour les galipettes. Examinez ce mets de choix promis à notre festin, un jeune homme soumis et  tendre à qui nous allons infliger nos caprices et imposer notre puissance. Mais toi, la Joconde, tu viens ou tu regardes seulement ?

O.

 

 

Sur le guéridon, les esprits tourneurs ont la nausée, c’est la valse incessante des puissances, le festin sans faim de la course à la jouissance et ça s’amuse et sarabande jusqu’à ce que chair s’effondre. La pomme d’Ève sur la tête de la Joconde attend la flèche d’un cul bidon, allez dansez Messieurs, Mesdames, la valse ivre des dominations !

C.

 

 

Le chat n’est pas là, les souris dansent ! Et ce soir, quelle fiesta ! La grande prêtresse de la soirée a préparé pour toutes ses invitées un véritable festin. Mais avant de passer à table, place au jeu. Il faudra faire preuve de patience avant la jouissance. 1ère épreuve : le jeu de la pomme. Pendant la valse, une convive doit atteindre la cible placée sur la tête d’une volontaire à l’aide d’un fouet. Grâce, puissance et adresse sont indispensables. 2ème épreuve : le jeu du tabouret consiste à rester assise en équilibre le plus longtemps possible, jambes en l’air, sans filer ses bas résille. Celle qui réussit les 2 épreuves a gagné et peut déguster le plat à sa convenance : seule ou en équipe. 

L.

 

 

 

 

 

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K.

 

 

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De quel côté du globe ai-je été projeté ? Je ne sais plus . Il semblerait que ce soit dans le grand froid arctique au milieu d’une colonie de manchots alors que j'ai chaud, tellement chaud… Où suis-je ? Qui peut me dire ? ...Solitaire, prisonnier de mes ombres, je ne vois la vie qu’en noir et blanc . Vous dites brandir la couleur …Qu’est-ce que la couleur ?...

O.

 

 

 

Le pèlerinage avait débuté en Bretagne. Mais Bécassine, trop timide, avait fait demi-tour et était retournée chez son père, de son pas de bigoudène corsetée. Elle rêvait pourtant de parcourir le globe pour visiter tous les lieux de culte. Elle aurait aimé rencontrer – ne serait-ce que son ombre – l’anachorète mongol, les éléphants sacrés de Thaïlande... et surtout, surtout Gengis Chan, acteur taïwanais véritable dieu vivant ! Il est en plein tournage de son dernier thriller au Groenland entouré de bébés manchots. Un film sans couleur (en noir et blanc, quoi !) où il joue un homme solitaire qui réalise son rêve : poncer des statues de glace.

L.

 

 

 

Madame l’épouse du savant explorateur assiste au colloque de son digne époux qui raconte à un parterre de dignitaires vêtus comme des manchots, son périple solitaire autour du globe. Et plus il parle et plus madame son épouse prend des couleurs mais ce n’est pas le voyage de son cher époux qui l’émoustille ainsi mais le souvenir du beau et solide maçon coréen qui était chargé des travaux de réfection du salon, et d’autres parties de la maison, durant l’absence prolongé du célèbre savant explorateur. Et tandis que celui-ci parle, parle et parle encore, se dessine sur les lèvres de madame son épouse, l’ombre d’un sourire gourmand.

C.

 

 

 

Mais que veut-elle de moi ?

Mais quel amour ?

Que d'ombre ...

Dans sa recherche solitaire, elle englobe les couleurs.

K.

 

 

 

 

 

 

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O.

 

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Le fracas fait apparaître un ordre perçant provoqué par un souffle immense laissant apparaître la végétalisation puis la substantifique corolle.

K.

 

 

Dans le fracas du monde, la femme résiste à tout, même à l’impensable. Aucun regard ne l’a tue. Du premier cri perçant au dernier souffle, elle reste l’origine de tout. On la croit chenille, elle devient papillon. On la dit fanée, elle est corolle. Elle connait tout des graines, des savoirs de l’homme-médecine. Mais chut ! il ne le sait pas

L.

 

 

 

Petits pois magiques : se déchire la corolle du temps sur les ailes émeraude, souffle de papillon, l’œil perçant de l’homme-médecine traverse les mondes. Le feu jaillit à grands fracas des corps contaminés, l’enfant-agneau tête le sein de sa mère et le Grand Tout quoiqu’il arrive, demeure impassible. La réalité pulvérisée retournera toujours à son état de paix originelle. Petits pois magiques : ne pas dépasser la dose prescrite.

C.

 

 

 

La presse en parle. Sous les glaces du grand rapace blanc, un sinistre fracas a retenti suivi de hurlements et de cris perçants. Les villageois accourus ont découvert une corolle géante et vaporeuse, de couleur rose bonbon. Du jamais vu ! Des inconnus musclés se sont proposés pour examiner la chose et, aidés par le souffle puissant d'un sorcier sorti de nulle part, ils ont écarté les voiles et extirpé du calice, un chaman en pleine forme qui a béni la population. On ne sait pas encore si l'information est avérée ou si le journaliste était sous l’emprise des petites pilules vertes qui circulent beaucoup par ici.

O.

 

 

 

 

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C.

 

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Le rouge étant une couleur primaire, couleur aussi de l'argile, de la terre, le temps du rêve devrait se transformer à force de pétrissage pour faire éclore ses fruits parés d'or.

K.

 

 

 

La vieille femme est à la recherche du temps perdu. Elle se revoit jeune fille. Elle rêve, se demande si cela a existé. Elle cherche les couleurs. Seul le rouge lui revient en mémoire. Elle se souvient – ou est-ce encore une rêverie – des pommes, des peaux. A-t-elle pu pétrir, être pétrie et ne garder aucun souvenir de la chambre ?

L.

 

 

 

Drôle de rêve …Une main tourne, creuse et pétrit le temps. La vie a fui. De la béatitude de l'enfance, du bébé bien nourri ,déjà pourtant sur le qui-vive , à l’adolescente timide et discrète, qui a su s’épanouir en jeune femme libre aux robes rouge feu… J'ai traversé et croqué la vie,  en ai aimé les rondeurs et les tempêtes. Et pomme, me voilà ridée comme une vieille du jardin , les roses sont coupées, les lits sont vides… Ne restent que les gigolos en vente privée !

O.

 

 

 

Le temps pétrit le rouge des rêves, le modèle avec ses mains de dieu tranquille, colore les roses, les pommes et les pommettes et fait couler le lait sur les épines. Pendant que les vendeurs d’artifices ignorent les volcans qui les menacent, les nourrissons et les sage-femmes conspirent pour la paix. Le temps pétrit la pâte des rêves et les âmes douces ramassent les roses et pardonnent à celles et ceux qui les ont coupées.

C.

 

 

 

 

 

 

 

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