Atelier Collage & écriture du 6 avril 2023 - Cahors
O.
or_ roue_ vague
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Vaste building, vaste territoire, vaste questionnement. La roue du temps nous projette dans le futur, et le miroir réfléchi le visage de la femme soucieuse. Les vagues dans le mouvement de balancier, font remonter des eaux le monde ancien où nous célébrons les ors et la richesse des ordres.
Le monde nouveau n’est pas en reste : la possession, l’opulence règne en maître au détriment de la douceur de la vie.
J.
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Nous voici face au miroir : qu'avons-nous fait ? Sacrifier les générations futures pour de l’or ? Enchaîner l’espoir et laisser les eaux monter ? Continuer à se gaver et peu importe le coût ? Verser des larmes de Madone en laissant tourner la finance en roue libre ?
Le temps emporte sur sa barque les enfants affamés, nulle échappatoire si ce n’est la fuite en avant.
Dis-moi miroir qui est la plus belle ? Qui est le plus riche ? Dis-moi miroir qu’il n’est pas trop tard. Que ce n’est pas encore la dernière vague.
C.
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Miroir mon beau miroir… il disait : si tu cherches l’or du temps, prends garde, la vie n'est qu'une tempête, les repères y sont fugaces, les pyramides s'écroulent, les tours tombent, avalées par les vagues, la roue du destin malmène les rêves qui subissent le flot imprévisible des larmes des madones : inondations, tsunami, catastrophes naturelles… Miroir, mon beau miroir, vois-tu quelque avenir ?...
O.
J.
écoterroriste_ fût_ nature
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Écoterroriste en pâte à modeler, déposé en pleine nature pour encadrer des manifestants en herbe qui ont amassé des fûts pour attirer l'attention des pouvoirs. Fûts d'insecticide raptés qui s'accumulent en marge du printemps. Les fleurs pourtant jaillissent de toutes parts serrées comme sur une toile de papier peint. Les couleurs et le ciel bleu marine annoncent déjà l'été. J'ai beau être grand et avoir une arme à la main pour faire peur, je commence à fondre au soleil et disparaîtrai bientôt tout comme la cause… resteront les bidons qui iront polluer l'Afrique ou l'Asie, l'ailleurs loin des yeux, comme toujours , alimenter les grosses bêtises.
O.
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Printemps ! La nature explose en fûts de couleurs, de parfums, printemps qui se faufile partout, dans la moindre fissure, sur le moindre sol un peu tendre. Bombes de graines, pistoles de pousses et révolverte, jamais à court de munitions ! Printemps : le plus puissant des écoterroriste !
C.
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Petit bonhomme chat nu, fragile dans la nature si grande, encore fertile et si belle. La colère t’envahit, forte, violente, infernale, puissante, parce que tu sais que là-bas derrière les arbres, des hommes affreux, sans foi ni loi, ont abandonné des fûts qui s’entassent, vieillissent et rouillent. Ils rejettent leurs jus malfaisants, qui jour après jour distillent la destruction, et la mort.
Alors, petit bonhomme nu, rassemble tes forces et tes amis, pour protéger notre nature. Attention ils vont venir menaçants, les robots vêtus de noir casqués avec leurs engins et leurs armes, Ils vont te traiter d’écoterroriste… mais ça veut dire quoi? Quels sont ces mots qui n’ont pas de sens. Pourquoi la vie n’est pas protégée? Petit bonhomme nu tu n’auras pas de réponse, mais des coups !
J.
C.
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Terreur du vide dans le noir et infini de la nuit, pourquoi ?? Parce qu’aujourd’hui l’homme creux et sans tête observe de loin la femme en noir qui attend. Elle attend et se remémore sa vie, jeune, fragile, dans le miroir fragmenté. Que voyez-vous, par-delà les murs percés ? Le changement ! Au travers de toutes ces fenêtres ouvertes mais si souvent fermées. C’est ainsi que l’horloge s’effiloche, tic-tac… La question est posée : l’existence nous appartient-elle ?
J.
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La nuit n'est jamais complète, disait le poète. Étrangère aux choses communes, je reste seule et tente d'ouvrir une fenêtre sur la lumière ; fenêtre sur la mer dont j'écrirais les remous ; fenêtre sur les maisons dont je connais les histoires… il faut que je me tienne à carreau , on ne cesse de me le répéter… alors je me procure des cadres, j'encadre, me laisse encadrer. L'amour pourrait être une percée vers la liberté mais le corbeau est de mauvais augure : l'homme n'a pas d'âme, il n'est que vide, marionnette sans visage en carton ou papier mâché. Les fenêtres restent obstruées par des grilles ou des rideaux ; je suis enfermée, bâillonnée, mais jamais, on ne pénètrera ma pensée…
O.
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De la nuit du passé, remonte les fragments d’un puzzle plus obscur encore. L’écriture fut le fil mais suis-je vraiment sortie du labyrinthe ? Qui dort en moi et qui est éveillé ? La panthère me guide, le corbeau m’enseigne, le poisson me fait signe : il y a bien une issue quelque part, la percée d’un trop-plein sans basculer dans le vide.
C.
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