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Adresse publique suite aux journées RESPAIX à La Courneuve, les 19,20,21 septembre

Francis Combes a fondé les célèbres éditions Le Temps des Cerises en 1993. Près de trente ans plus tard, il invite la poésie et la littérature humaniste à se poser à La Courneuve en y créant Le Merle moqueur, une association à vocation culturelle et artistique. Une initiative des «Poètes de le Planète» et des éditions du Merle Moqueur : la Maison de la citoyenneté, en partenariat avec la ville de La Courneuve, a accueilli une soirée dédiée à la poésie polyglotte. Des poètes et poétesses venus des quatre coins du monde, et de France, se sont réunis pour faire entendre leurs voix pour la paix.

 

Adresse publique

 

Adoptée par les poètes, écrivains et artistes réunis aux journées RESPAIX,

(Poètes de la Planète, les 19, 20, 21 Septembre 2025 à Paris - La Courneuve) - PROJET -

 

 

Nous pouvons explorer les trous noirs de l’univers mais nous laissons s’agrandir autour de nous et en nous des trous noirs qui s’ouvrent sous nos pieds et dans notre propre conscience et peuvent nous engloutir.

Tout se passe actuellement comme si le droit international, qui s’était à peu près imposé après les deux guerres mondiales, n’existait plus. C’est le règne de la loi du plus fort. Dans tous les domaines. La coexistence pacifique est oubliée et la guerre est à nouveau considérée comme normale ; dans l’économie, comme dans les rapports entre États, voire dans les relations entre individus. On peut envahir un pays voisin, envoyer la jeunesse à la mort et tuer des civils, comme dans la guerre en Ukraine.

On peut organiser un génocide, affamer et assoiffer délibérément des millions d’êtres humains, hommes, femmes, enfants, dans le but de les faire disparaître ou de les contraindre à l’exil, comme cela se passe sous nos yeux, à Gaza.

Le racisme le plus bestial, qui consiste à dénier à l’autre jusqu’à sa qualité d’être humain, est à nouveau ouvertement prôné par des hommes d’État.

Plus généralement, personne ou presque ne prend plus en considération le droit des peuples à l’auto-détermination ; ce qui serait pourtant un élément essentiel à la résolution de bien des conflits.

Au moment où le réchauffement planétaire apparaît évident et où les incendies et les catastrophes climatiques se multiplient à la surface de la Terre, les pays les plus développés, au lieu de se mobiliser pour faire face ensemble aux défis communs de l’humanité, s’engagent dans une nouvelle course aux armements.

C’est bien sûr le moyen de relancer les affaires, mais ce n’est pas que cela. Face à l’émergence de nouvelles puissances, et à un déclin relatif des anciens empires, il s’agit comme à la veille de la Première et de la Deuxième Guerre mondiales, de se partager le monde et ses richesses. Et aussi, par la militarisation des esprits, de juguler les protestations contre la corruption et les injustices qui soulèvent l’indignation des opinions publiques.

Vu l’accumulation démentielle des armes, notamment nucléaires, le moindre de ces conflits peut nous entraîner vers une nouvelle conflagration mondiale. La puissance que l’humanité détient entre ses mains est telle qu’elle peut sans doute surmonter ses problèmes les plus difficiles mais aussi s’auto-détruire et détruire ses propres conditions d’existence.

Mais il n’est pas écrit dans les étoiles que l’humanité est prête à se suicider.

Nous savons que toutes les guerres qui visent à modifier les rapports de force s’achèvent obligatoirement par des discussions et nous refusons que la vie des enfants, des femmes, des hommes passe par pertes et profits.

En tant que poètes, écrivains, artistes, hommes et femmes de langage nous savons que c’est par la parole que nous accédons à l’humanité. Et c’est par la parole que l’humanité peut se sauver. Il faut que la force du langage se substitue au langage de la force, que le dialogue l’emporte sur le monologue inégalitaire et meurtrier des armes.

Bien sûr, un poème, une chanson ne peuvent pas arrêter un missile. Mais nous ne sommes pas sans pouvoir. Nous pouvons dire la vérité, dénoncer les coupables et redonner vigueur aux raisons d’espérer. Nous sommes ici non seulement pour sauver l’honneur mais pour affirmer un courant culturel pro-paix.

Face à la guerre, face à l’échec de la mondialisation ultra-libérale qui engendre partout la montée du chauvinisme et du néo-fascisme, nous pouvons faire vivre l’idée que nous appartenons tous à la même nation, multicolore et solidaire, des habitants de la Terre.

Nous saluons les peuples qui se mobilisent et cette génération nouvelle qui se lève un peu partout dans le partage de l’indignation et de la fraternité. Nous sommes le Peuple-monde, le peuple des femmes et des hommes qui viennent des quatre coins du monde et qui se retrouvent ici et partout, car « le centre du monde est partout et chez nous ». Nous sommes partie prenante de ce peuple d’hommes et de femmes solidaires de leurs semblables et de la vie sur terre, ce Peuple-monde en puissance qui doit accéder à la conscience et à l’existence car c’est par lui que passera notre commun salut.

En tant qu’artistes, écrivains, poètes, nous n’avons pas de plus haute aspiration que d’y contribuer.

 

 

 

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