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  • Contes de la Terre Mère

    par Rolande Causse, Nane et Jean-Luc Vézinet, illustrations Amélie Fontaine

     

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    Gallimard Jeunesse, avril 2013

    42 pages, 14,50 €

        

    Neuf contes pour faire le tour de notre Terre Mère, notre belle planète si précieuse que nous devrions aimer et protéger, comme elle aussi prend soin de nous. Neuf contes pleins de sagesse, qui s’achèvent chacun sur un petit poème de trois-quatre lignes qui en concentre l’essentiel. Neuf contes qui ouvrent l’esprit, parlent à notre cœur et chacun d’eux a un secret à nous confier.

    Le secret du colibri, qui a insufflé à Pierre Rabhi le nom d’un mouvement écologique et citoyen, résonne encore au plus profond de l’Amazonie. Peu importe que l’on soit grand ou petit, ce qui importe c’est de participer à sa mesure au bien de tous, de faire sa part, ne serait-ce que d’apporter Une goutte d’eau pour éteindre un grand incendie.

    Des Indes, le conte Maléfique ou bénéfique nous apprend que l’équilibre est essentiel et que croyant bien faire, on peut commettre parfois de fatales erreurs. Dans la nature, chaque chose a sa raison d’être et même parfois celles que l’on juge mauvaises.

    Branche abattue

    Équilibre rompu

    L’arbre en mourut


    Un conte aborigène australien, La montagne aux fleurs, montre que foi, persévérance et courage sont récompensés et que les vieilles légendes contiennent un noyau de vérité qu’il est bon de rechercher.

    Du Venezuela, Calebasse, sarbacane et crécelle, un conte arekuna, prouve que générosité et respect apportent abondance alors que l’avidité et la concupiscence conduisent au désastre. La Terre Mère nous offre généreusement ses fruits, mais pour en bénéficier longtemps, nous devons être respectueux de ses limites et ne pas prendre plus qu’il n’en faut, même si nous avons la magie (ou la science) avec nous, sous peine de rompre un équilibre essentiel à notre propre survie. C’est le secret que nous confie ce conte.

    Le grand déluge, est un conte amérindien de la vallée de Yellowstone, aux États-Unis. Il raconte la naissance du premier arc-en-ciel, en commençant par la création du monde par le Grand Esprit, et puis l’arrivée des hommes qui ne respectaient pas la Terre Mère, s’appropriaient les terres, coupaient les arbres, massacraient les bisons et les autres animaux… Alors le Grand Esprit, empli de tristesse devant toute cette désolation sur la Terre Mère « fit tomber une pluie diluvienne pour laver ses plaies et la débarrasser de la présence des hommes », mais grâce à la sagesse de son chef Ours Tacheté et d’un grand bison blanc, la tribu fut sauvée. Pour savoir comment, il faut lire le conte.

    Puis nous faisons un tour en France, en Picardie, avec un conte rigolo, La malice des animaux, destiné aux chasseurs.

    L’arbre à pluie, un conte colombien du désert de la Guajira, nous apprend que l’eau est une précieuse source de vie, et qu’il faut, pour le bien de tous, savoir en prendre soin et la partager équitablement.

    Les trois frères et l’héritage nous emmène aux îles du Cap-Vert, et comme le conte vénézuélien, il montre comment malhonnêteté, avidité et concupiscence conduisent à la perte.

    N’est point enviable

    Le sort des insatiables

    Si elle les juge coupables

    Dame nature est redoutable

    Et enfin, nous partons au Yémen, rejoindre Le vieil homme et le verger, un vieil homme sage et éclairé, qui plante des arbres fruitiers. Un conte qui nous apprend que prendre soin de la Terre Mère c’est aussi songer à ceux qui viendront après et que tout comme nous bénéficions des fruits de nos ancêtres, nous devons aussi planter pour ceux qui viendront après nous.

    Voilà donc en quelques contes, une belle leçon d’écologie, une belle leçon de vie puisqu'au fond, c’est ça l’écologie, c’est le choix de la vie. Une vie en harmonie sur une planète en bonne santé, pour le bien de tous ceux qui sont là, aussi bien nous, humains, que les animaux et les plantes et pour le bien de tous ceux qui suivront. On dit qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire, espérons-le.

    Les illustrations d’Amélie Fontaine, dans des tons utilisant simplement les trois couleurs primaires et le noir donnent un cachet supplémentaire à ce bel album. On regrette simplement l’absence d’un conte chinois ou japonais, empreint de sagesse taoïste ou bouddhiste, qui aurait judicieusement complété l’ensemble.

     

    Cathy Garcia

      

     

    Rolande Causse est née en 1937. Elle a deux grandes passions dans la vie : l’écriture et la lecture. Elle écrit des romans et des poèmes pour la jeunesse et aussi des livrets d’opéra. Elle a créé des ateliers de Lecture-Écriture, en 1975, et le Salon du livre de jeunesse de Montreuil, en 1984. Rolande Causse a enseigné également la littérature dans le cadre de la formation permanente. Son association, La Scribure, regroupe des écrivains autour de la promotion de la littérature. Son roman Rouge Braise évoque un lointain souvenir et voudrait être un témoignage contre la guerre, et toutes les souffrances qu’elle engendre.

    Nane et Jean-Luc Vézinet, auteurs et conteurs, ont cosigné avec elle Contes de la Terre-Mère.

    Amélie Fontaine, illustratrice : http://www.ameliefontaine.fr/

     

     

     Note parue sur : http://www.lacauselitteraire.fr/contes-de-la-terre-mere-rolande-causse-nane-et-jean-luc-vezinet-illustrations-amelie-fontaine

     

     

  • Liu Yi, peintre chinois des immolés tibétains

    Liu Yi, peintre chinois des immolés tibétains

    Le peintre Liy Yi, le 21 février 2013 dans son atelier dans les environs de Pékin, devant les portraits de moines tibétains qui se sont immolés             
     

    Dans l'atelier de Liu Yi, de nombreux sujets tabous en Chine, des victimes du mouvement de la place Tiananmen aux immolés tibétains, attirent l'oeil parmi d'épaisses peintures à l'huile en noir et blanc.

    Liu, 50 ans, fait partie des rares chinois "Hans", l'ethnie ultra-majoritaire dans le pays, à soutenir la cause des Tibétains, provoquant l'arrivée des autorités sur son lieu de création.

    Plus de 100 Tibétains se sont immolés par le feu ou ont tenté de le faire depuis 2009, symbole du désespoir de cette minorité face à la domination de Pékin. La crainte est telle de nouvelles immolations qu'à Pékin, les policiers qui surveillent la place Tian Anmen pour la réunion annuelle du Parlement sont équipées d'extincteurs.

    La plupart des Hans acceptent le discours officiel, qui affirme oeuvrer pour le développement du Tibet tout en combattant les immolations.

    Les Tibétains "demandent simplement la liberté de religion et le respect", affirme Liu, dans son atelier aux murs de briques, installé dans une communauté d'artistes à l'est de Pékin.

    "Mon premier objectif est de commémorer leurs actes", explique-t-il. "Et aussi de faire connaître la vérité sur le Tibet à travers ces peintures, parce que, en Chine surtout, personne ne sait ce qui se passe là-bas".

    L'artiste Liu Yi, le 21 février 2013 dans son atelier près de Pékin [Ed Jones / AFP]
    L'artiste Liu Yi, le 21 février 2013 dans son atelier près de Pékin
     

    Liu peint ses portraits à partir de photos fournies par une écrivaine tibétaine, mais il traite ses 40 sujets comme s'il les connaissait personnellement, insistant sur certaines histoires: le premier immolé, le plus jeune, la première femme...

    "Celle-ci était mère de quatre enfants, celui-là avait un bébé de un an", détaille-t-il, se faufilant entre les visages sombres aux traits puissants qui, sans recours à la couleur, tracent des expressions paisibles mais des regards intrépides.

    Depuis 15 ans, de plus en plus de Chinois Hans se convertissent au bouddhisme tibétain -- comme c'est le cas de Liu -- sans pour autant prendre fait et cause pour leur combat politique, explique Robbie Barnett, expert de la question tibétaine à l'université de Columbia à New-York.

    Conversion au bouddhisme tibétain

    Certains artistes ont trouvé l'inspiration dans les superbes paysages montagneux du Tibet. Quelques passionnés sont allés à la rencontre du dalaï lama, le chef spirituel tibétain en exil en Inde, qualifié par Pékin de "séparatiste" et accusé d'encourager les immolations.

    L'artiste Liu Yi, le 21 février 2013 dans son atelier dans les environs de Pékin [Ed Jones / AFP]
    L'artiste Liu Yi, le 21 février 2013 dans son atelier dans les environs de Pékin
     

    "C'est très risqué et inhabituel pour un artiste han comme Liu d'entreprendre un tel projet publiquement. A ma connaissance, il n'y a pas de précédent", relève M. Barnett.

    La Chine a massivement investi dans les régions tibétaines pour améliorer les conditions de vie mais contrôle étroitement les monastères, bannit les images du dalaï lama et condamne lourdement toute personne déclarée coupable d'encourager une immolation.

    Pour les opposants, le développement au Tibet a surtout bénéficié aux Hans, au détriment de la culture et de la religion tibétaines.

    Selon les statistiques officielles, le nombre de Hans dans la région autonome du Tibet a augmenté de 56% entre 2000 et 2010, et de 92% la décennie précédente, tandis que celui des Tibétains a progressé de seulement 12% et 15% pour les mêmes périodes.

    En incluant les zones tibétaines d'autres provinces chinoises (Sichuan, Qinghai, Gansu et Yunnan), les Tibétains se retrouvent aujourd'hui en minorité sur leurs terres, selon le gouvernement en exil à Dharamsala.

    Liu espère éveiller les consciences avec sa dernière série de portraits, même s'il sait qu'il n'a aucune chance d'être exposé en Chine, pas plus que sa série consacrée à des opposants connus, dont les victimes de la répression de la place Tiananmen en 1989 ou ceux qui incarnent pour lui la "conscience de la Chine", tel le prix de Nobel de la paix Liu Xiaobo, emprisonné depuis 2010.

     

    Ses portraits d'immolés lui ont valu trois visites en dix jours des autorités, qui ont tenté de confisquer les oeuvres.

    "A moins qu'ils ne me mettent en prison, tant que je suis libre, je continuerai à peindre", assure-t-il. "Je n'ai pas peur. Qui suis-je, comparé aux immolés?"

    AFP
     
     
     
     

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  • Flor Garduño - Witnesses of time

     

     

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    La Mujer, Juchitan, Oaxaca, Mexique

     

     

     

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    Reyes de bastos. Tulancingo, Hidalgo, Mexico, 1981

     

     

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    Nahual Man, Guatemala, 1993

     

     

     

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    Camino del campsanto, Tixan, Ecuador, 1998

     

     

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    flor garduno_Polvo serán, mas polvo enamorado (Dust they become, but dust in love), Bolivia, 1990.jpg

    Polvo serán, mas polvo enamorado (Dust they become, but dust in love), Bolivia, 1990

     

     

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    La bendicion, Isla del sol, Bolivie, 1990

     

     

     

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    Née le 21 mars 1957, à México D. F, 

     

    Photographe et artiste.

     

     

     

     

     

     

     

     

     Autoportrait

     

    http://www.florgarduno.com/