Artur Bordalo - Trash animals - street-art recyclé
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Pour la réalisation d’une « Gueule Cassée », René Apallec utilise une seule et unique image publiée dans l’Illustration de 1914 à 1919. Portrait de haut gradé ou de tête couronnée entièrement découpé et réassemblé pour devenir semblable, égal à tous leurs soldats blessés du visage qui se sont nommés Les Gueules Cassées.
Le collagiste normand René Apallec (né en 1898) aurait vécu la Grande Guerre comme infirmier dans un service de chirurgie plastique. Cette expérience semble à l’origine de ses 200 défigurations de généraux et maréchaux portraiturés qui composent sa série des « Gueules cassées », développée peu après la fin des combats. Avec cette pratique, l’artiste aurait cherché à dénoncer l’absurdité de la guerre-boucherie, à venger les véritables traumatisés de la face, et peut-être aussi à se libérer de sa propre hantise. Cachés de son vivant, ces portraits détruits et remodelés commencent aujourd’hui à acquérir une véritable reconnaissance nationale et internationale. Mais René Apallec est lui-même une création récente, sortie de l’imagination du plasticien toulousain Hervé Laplace.
Les murmures pourrissent sur des chemins d’épines.
cg in Trans(e)fusées (Gros Textes 2015)