Dave Anderson - Hopper
Sur le chemin des bruits qui traînent
C’est l’heure de la sieste que l’on ne fait jamais
L’heure à laquelle les illuminations rodent
En quête de solitudes inspirées.
Cathy Garcia
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Sur le chemin des bruits qui traînent
C’est l’heure de la sieste que l’on ne fait jamais
L’heure à laquelle les illuminations rodent
En quête de solitudes inspirées.
Cathy Garcia
TERRES DU SUD
Terres osseuses
Arbres tordus
Sang et sève
Parfumés d'olive
Fruits juteux
Gorgés de soleil
Terres de chiens fous
A la poursuite du vent
Lapins qui dansent
Au clair de lune
Chats efflanqués
Moutons paisibles
Chèvres volages
Et terres cuites
Au bleu de ciel
Vos muses battent
Doucement des ailes
Dans leurs songes de menthe
De myrte et de safran
Vos canaux assagis
Portent leur filet d'argent
Vers l’infini de noces abyssales
Tamaris, cyprès, frissonnent
Sur vos larges hanches
Des fleurs répandent
Leurs volutes sucrées
Terres de vagabonds
Bergers, prophètes
De poètes ivres
Invoquant les étoiles
Terres de la grande bleue
Qui lave et relave les pieds
De vos montagnes nues
Terres qui dansez, pleurez
Battez la mesure du cœur
Vous tombez et vous relevez
Toujours le chant aux lèvres
Terres solaires
Vous savez que l’amour
Est douloureuse extase
Terres initiatiques
Vous bercez la vie
Et savez la mort.
Cathy Garcia in Ailleurs simple
Creuser
Creuser à mains nues
Les anfractuosités de l’être
Au parfum de fange
Poissons polychromes
Antédiluviens
Une barque en silence
De sa proue effilée
Pourfend ma mémoire
Cathy Garcia
in Mystica perdita
Son Satyre arborescent et son Dieu arbre sont aussi superbes, mais je n'ai pas trouvé de photo que je puisse mettre en ligne ici alors le mieux c'est d'aller visiter son site : http://www.lemee-peintre-sculpteur.com/
et merci à JL Millet pour la découverte ;-)
JUSQU'A CE QUE LE MONDE N'EXISTE PLUS... (extrait)
La nuit, le sexe, l'errance,...et la nécessité de photographier, non comme un acte réfléchi, mais comme une simple mise à plat d'expériences ordinaires ou extrêmes. Une pratique photographique indissociable d'une certaine façon d'appréhender l'existence, où le risque, le désir, l'inconscience et le hasard restent les éléments essentiels. Aucune attitude morale, aucun jugement, simplement l'éthique de l'affirmation qu'il faut, pour explorer certains univers, les partager jusqu'au bout, sans précaution aucune. Un passage à l'acte photographique, aux limites de la disparition, de la jouissance et de la mort. J'essaie d'établir un état des lieux nomade, partiel et partial, systématique et instinctif d'espaces physiques et émotionnels où je suis acteur à part entière. J'évite de définir à l'avance ce que je vais photographier. Les prises de vue sont dues au hasard des rencontres, des situations. Les choix, dans la mesure du possible, sont inconscients. Mais les obsessions restent les mêmes: la route, la peur, l'obscurité, l'acte sexuel... pour ne parler peut-être, finalement, que du simple sentiment d'exister. Au-delà des personnages en perdition et des dérives nocturnes, des scènes de fellation et des corps à l'abandon, ma photographie tente de traduire la scission par le mélange des corps et des sentiments, de découvrir des fragments de société qui échappent à toute analyse et visualisation instantanée de l'événement mais n'en sont pas moins ses constituants essentiels. La brutalité de la forme, l'exagération de la vision nous obligent, plus que les images qui prétendent documenter, à nous intéresser à la réalité de ce que nous voyons. Le spectateur peut alors exister, ne plus se retrouver en position de voyeur ou de consommateur, mais partager une expérience extrême, s'interroger sur l'état du monde et de lui-même.
Antoine d'Agata
2006
Pnom Penh 2008
Vilnius, Lituanie, 2004
Japon 2006
Cuba 2009
Pnom Penh 2008
Puerto San Jose del Pacifico - Guatemala
Oswiecim 2002 - Camp d'Auschwitz
Antoine D’Agata est né le 19 novembre 1961, à Marseille. Dès l’âge de 17 ans, il interrompt ses études pour vivre dans le monde de la nuit, à travers une dizaine de pays dans le monde. Cette période durera douze ans. Alors qu’il séjourne à New York en 1991, il s’inscrit à l’International Center of Photography où il suit notamment les cours de Larry Clark et de Nan Goldin. En 1993, il s’installe en France et travaille comme maçon et barman jusqu’en 1997 quand il reprend la route et reccommence à photographier. En 1998 paraissent ses premiers ouvrages, De Mala Muerte et De Mala Noche. L’année suivante, il rejoint la galerie Vu à peine créée par Christian Caujolle. En 2001, il reçoit le prix Niépce. En septembre 2003 est inaugurée à Paris l’exposition 1001 Nuits, qu’accompagne la sortie de deux ouvrages, Vortex et Insomnia. En 2004, il intègre l’agence Magnum, publie son cinquième livre, Stigma, et tourne son premier court-métrage, El Cielo del muerto. L’année suivante paraît Manifeste. En 2006, le photographe tourne son deuxième film, Aka Ana, à Tokyo. Depuis 2005, sans port d’attaches, Antoine D’Agata photographie à travers le monde en vue de plusieurs expositions et ouvrages rétrospectifs prévus entre 2011 et 2013 : Musée Niépce, Paris, 2011 / Fotomuseum La Haye 2012 / Le Bal, Paris, 2013 / MuCEM, Marseille, 2013 / Forma, Milan, 2013.
« Je suis parti de peu de choses, une vie qui était une course sans destination précise mais qui laissait le champ libre à l'excès. Le désir était omniprésent mais étouffait dans le manque. J'ai voulu me reconstruire par l'exil. À dix-sept ans, j'ai vécu la rue. J'ai fui cette violence dix années durant. Le désir en creux. J'en porte les cicatrices à jamais.
J'ai vécu sous couvre-feu émotionnel le désir du monde, impuissant à sortir de mes propres peurs qui étaient de l'ordre de la fascination de la chair. Une obsession immobile et frigide était le moteur de cette fuite frénétique. Ceux qui vivent en marge, qui s'injectent la vie à doses de chimie cinesthésique, qui vendent leur corps aux moins offrants, m'ont appris, lentement, à accepter la douleur et le plaisir comme le seul choix possible. Le désir du monde ne peut être que d'ordre sexuel. Le désir du monde n'aboutit pas. Le désir du monde est un face à face solitaire où chacun doit affronter ses propres démons. »
(Antoine d'Agata Le désir du monde Ed. Tétraède)
Le quatrième numéro de Zinzoline est en ligne ici (http://fr.calameo.com/read/00031095948fc824098f6).
Les deux cent quarante-quatre pages de ce numéro n'auraient pas existé sans la contribution de
Arno
Marie Béal
Christiane Berti
Fernando Bronchal
Éric Bruth
Jean-François Chérel
Éric Couillandreau
Franck David
Silvana di Martino
Jean-Yves Gallion
Cathy Garcia
Catrine Godin
Flavie Godin
Jocelyne Hermilly
Denis Heudré
Ghislaine Lejard
Christine Le Roy
Catherine Lippinois
Christian Lippinois
Jean-Marc Malaganne
Nadu Marsaudon
Christophe Pilard
Henri Plandé
Robert Smith
Renaud Solacroup
Jacques Soulard
Pierre Verny
Yves Veyry
Sans oublier la participation involontaire de Jean-Luc Aribaud, Huguette Bertrand, Buz Carter, Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni, André du Bouchet, Stanislav Freidin, Kamal Zharif Kamaludin, Milan Kundera, Xavier Lainé, René Magritte, Octave Mirbeau, Bernard Noël, Jean-Claude Pirotte, Jean-Michel Platier, Nicolas Tardy, Oscar Wilde, Marguerite Yourcenar.
Alain Cotten / Zinzoline, revue incertaine
revue.zinzoline@free.fr
Pour découvrir Zinzoline : Z #1 | Z #2 | Z#3
alain-cotten.over-blog.com
Déesse des commencements
Mère Innombrable
Hylé du monde
Chacun de ses sanctuaires est marqué par l’omphalos, le nombril du monde.
Le lait de sa source jaillit des profondeurs.
Mater, materia, conscience intuitive.
Cathy Garcia in Universelle
"Mais le glébeux crie le nom de sa femme Hava-vivante.
Oui elle est la mère de tout vivant "
(3,20 trad. Chouraki)
Intuition d’une naissance, algue parmi les algues. Extase de la nudité.
Je contemple l’inachevé, l’œuvre tellurique.
L’œil vivant dans ma fibre noueuse.
Cathy Garcia
in Le poulpe et la pulpe (Cardère 2011)
Je suis la première et la dernière
Sœur amante mère épouse
Je suis toutes en Une
Et Une en toutes
Je suis la Voie du cœur
La voix enchanteresse
Cathy Garcia in Le Chant de la Vieille
Vie et mort
J’ai la connaissance
Des profondeurs
C’est pour cela
Que le serpent m’a aimée
Cathy Garcia
in Le Chant de la Vieille
Soumise
Tel fut mon satori
Ma beauté demeure
Hors de ta portée
(Cathy Garcia, extrait du Chant de la Vieille)
MAÎTRESSE DES LUNES GIBOYEUSES
Grand écart terre ciel
Grand corps d’argile aux seins sablonneux
Labyrinthe de tes mèches broussailles
Je décroche les pendus
Et les voilà qui renaissent
Dans tes champs de tourbe et de salaisons
Moi je voudrais être nue
Là où ta lumière danse
Je voudrais être ton levain d’amour
La calligraphie conjointe de tes courbes
Être sur tes côtes une vague endormie
Entre tes doigts le pli d’un paysage mûr
Oublier pour un temps
Les reptations aveugles
Des marées humaines
Cathy Garcia, 2007
Emeraude
La Lune
Modèle, 1900's
Alfons Maria Mucha, né à Ivančice le 24 juillet 1860 et mort à Prague le 14 juillet 1939, est un peintre tchèque, fer-de-lance du style Art nouveau.