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Rechercher : d'ombres

  • « D'ombres » lu par Patrice Maltaverne

     

    D'OMBRES COUV small.jpg« D'ombres » est un recueil de courts poèmes en vers libres datés des années 1990 à 2013, qui vient d'être autoédité par Cathy Garcia à l'enseigne de « A tire d'ailes ».

    Il s'agit ici surtout d'un recueil d'infortunes, portraits de SDF et de morts solitaires. Cependant, se contenter de dire cela serait ne voir dans « D'ombres » que son aspect réaliste.

    En effet ces poèmes sont plus que cela, avec leur mise en scène, presque gothique parfois, et renvoient davantage à une « exaltation », certes, ténébreuse, qu'à la répétition d'un même abattement.

    J'y ai souvent trouvé aussi le rythme des chansons, avec des vers coupés courts, parfois répétés, mis en apposition.

     

    Ci-après deux poèmes extraits de « D'ombres » :

     

    « le roi des taupes

    sur le parvis de sa raison

    gît sa cervelle abattue

    jusqu’à oublier son nom

    craché là au coin d’une rue

    le souffle des rames

    les croûtes et les rats

    sa bonne étoile, qu'il dit

    brille au cul des bouteilles

    il parle aux corbeaux

    que personne ne voit

    je suis le roi des taupes,

    qu'il dit, et je vous enterre »

     

     

    «ressac

    le chant des choses communes

    déborde des fosses et coule

    samedi dimanche

    quotidien limé

    parfaitement vernissé

    marquer les jours d'une voix blanche

    troupeau vertige

    sur falaises de craie

    en bas la mer Virginia

    sur un pupitre de buis noir

    mourir c’est s’ouvrir un peu

    montrer le battement rouge

    du cœur »

     

    Les illustrations (des encres, dont celle de la couverture) sont également de Cathy Garcia.

     

    http://poesiechroniquetamalle.blogspot.fr/2017/04/dombres-de-cathy-garcia.html

     

     

     

     

     

     

     

  • Vient de paraître : D'OMBRES

     

     D'OMBRES COUV small.jpg

     

    poèmes écrits entre 1990 - 2013

    avec huit illustrations originales de l'auteur

     

    004 small nb.jpg

     

      

     

    j'ai fixé le plafond où pendant longtemps,
    des ombres m'ont fait des grimaces...

    in Journal 1997

     

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    petites fictions qui parlent de mort, drame, meurtre, tristesse, solitude
    une façon paradoxale de faire la nique à

     la camarde à cheval un de Troie
    la camarde à midi tend ses bras
    la camarde remonte ses bas
    viendra cette nuit tirer sur ton drap

    soigner le noir par le noir
    mettre des mots là où il ne faut pas
    narguer la peur

    008 small nb.jpg




    Édité et imprimé par l’auteur

    Tirage limité et numéroté


     48 pages

    Sur papier 90gr calcaire
    Couverture 250 gr calcaire
    100 % recyclé

    Dépôt légal : mars 2017


    à me commander directement (et merci !) :

    10 €  ( + 2 € pour le port)

     

     

     

     

  • Cathy Garcia, D’ombres par JP Gavard Perret

    Scan­ner la pénombre des mots

    Avec D’ombres, Cathy Gar­cia a ras­sem­blé des poèmes écrits entre 1990 et 2013 qu’elle a illus­trés d’encres sub­tiles. Au départ, il existe un extrait de son jour­nal : « j’ai fixé le pla­fond où pen­dant long­temps, / des ombres m’ont fait des gri­maces… ». Et tous ses poèmes sont fidèles à l’univers de l’auteur : ils parlent de tris­tesse, de soli­tude, de drames (et elle sait ce dont elle parle) mais pour lut­ter de manière aussi déses­pé­rée qu’avec espoir face à la mort qui sans cesse « remonte ses bas » et est tou­jours prête à venir « tirer sur ton drap ».
    C’est là, écrit super­be­ment Cathy Gar­cia, « soi­gner le noir par le noir / mettre des mots là où il ne faut pas / nar­guer la peur ». Il existe en consé­quence, et tou­jours dans l’œuvre, le sens de la lutte exis­ten­tielle et de l’avènement. Gar­cia Lorca n’est jamais loin.

    Ecrire pour la créa­trice ne revient pas à tra­cer des signes mais tra­ver­ser des fron­tières, sor­tir du sillon, oser une danse qui n’a rien néan­moins de for­cé­ment nup­tiale. L’auteure sait mon­trer l’envers des mots, scan­ner leur pénombre. Dans les brèches de ses images se découvrent des lieux reti­rés de l’être. Et la poé­tesse tient le coup même lorsque les âmes, ayant perdu leur blon­deur d’épi, sont grises comme des chats la nuit.

    jean-paul gavard-perret

    Cathy Gar­cia, D’ombres,  A tire d’ailes, 2017 — 10,00 €.

     

    http://www.lelitteraire.com/?p=28901

     

     

     

     

  • Jean Tardieu

     

    Cette parole qu’un peuple d’ombres se transmet d’un rêve à l’autre du temps, il semble qu’une seule voix sans fin la profère.

     

     

     

     

  • Nina Leen - Margaret Severn

    Nina Leen (1909-1995) margaret severn mask dances.jpg

     

     

    blanc aseptisé

     

    la toute blême

    fée électrode

    penchée

    au balcon

     

    saccades

    soubresaut

    bip prolongé

    calme plat

     

    le bal est terminé

    la mort retire

    son masque

    blanc aseptisé

     

     

     

    Cg 1998

    in D'ombres

     

     

     

     

  • Jean Gédéon

     

    Et l’éternel enfant fouille inlassable

    dans le puits d’ombre ses lambeaux éparpillés.

      

    Pendant que le ciel 

    et ses nuages 

    trône parmi les ruines. 

       

    in La peur

     

     

  • Edmond Thiaudière

     

    L'Univers est une toile en perpétuel tissage sur laquelle les hommes s'agitent un instant comme autant d'ombres chinoises, jusqu'à ce qu'ils se perdent à jamais dans la trame. 


    in La Proie du Néant