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  • Je ne me laisserai plus faire de Gustave Kervern (2023)

     

    Voilà qui fait du bien avec la magnifique Yolande Moreau.

     

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    L’épopée vengeresse d’une septuagénaire échappée d’un Ehpad et d’une femme de ménage... Avec un casting ébouriffant emmené par Yolande Moreau et Laure Calamy, une fable grinçante autant que revigorante signée Gustave Kervern.  

    Anticipant, faute de moyens, une expulsion de son Ehpad après la mort de son fils et unique soutien, Émilie, septuagénaire rebelle à la vie cabossée, décide de se lancer dans une cavale vengeresse contre tous ceux qui lui ont fait du mal. Au cours de sa folle épopée, la justicière des bourgs périphériques, qui tranche dans le vif pour redresser les torts, est rejointe par Linda, douce femme de ménage avec qui elle a tissé des liens à la maison de retraite. Laquelle, n’ayant pas plus à perdre qu’Émilie, décide à son tour d’entrer en guerre contre ceux qui l’ont humiliée. Bientôt, le duo est mollement traqué par un binôme de flics, un homme et une femme à la dérive…

    Croisade flamboyante
    Une héroïne flirtant avec le grand âge dont le courage et le flegme explosif revigorent son alliée quadra dans un salutaire élan de dignité, deux flics dépressifs qui souffrent d’un envahissant mal-être et une galerie de personnages oublieux de leurs bassesses passées… : Avec Je ne me laisserai plus faire, Gustave Kervern orchestre une fable réjouissante, qui venge avec humour les femmes bafouées et les sans-voix des injustices du quotidien. Dans cette croisade en forme de road-movie façon Thelma et Louise, la rébellion se propage comme une traînée de poudre, quand les protagonistes se réapproprient, en un sursaut libertaire, leur vie confisquée ou abîmée. L’occasion pour le cinéaste de dénoncer les petits et grands abus de pouvoir, d'aborder avec délicatesse d'indicibles douleurs, mais aussi de s’attendrir devant l’humanité des petites gens et la poésie qui perce en fleur sauvage dans les marges. Produisant des étincelles, le couple Yolande Moreau/Laure Calamy emmène, avec une énergie contagieuse, une ébouriffante brochette d’acteurs – Anna Mouglalis, Raphaël Quenard, Jonathan Cohen, Marie Gillain, Philippe Duquesne… Une comédie grinçante, où les morceaux de bravoure, comme dans Louise-Michel du duo Kervern/Delépine, relèvent une fois encore du genre féminin. "

     

     

  • Les nuits de Masshad d'Ali Abbasi (2020)

     

     

    Terrible film inspiré de faits réels survenus dans cette ville entre 2000 et 2001.

     

    "Dans la ville sainte de Mashhad, en Iran, une journaliste enquête sur une série de meurtres de prostituées... Inspiré de faits réels, un thriller choc qui met à nu la violence de la société iranienne.

    2001. Mashhad, l’une des principales villes saintes chiites, est secouée par une série de meurtres sordides visant des prostituées : à la faveur de la nuit, celui que l’on surnomme le "tueur araignée" étrangle ses victimes avec leur foulard avant d’abandonner leur corps dans un terrain vague. Arezoo Rahimi, une jeune et pugnace journaliste de Téhéran, décide d’enquêter, en compagnie d’un confrère d’un journal local, sur cette affaire dont la résolution semble loin d’être une priorité pour la police. Au contraire, la croisade de ce criminel animé par un fanatisme morbide, qui déclare mener un "djihad contre le vice" en "nettoyant" la ville de ses femmes corrompues, rencontre une large approbation au sein de la population…
     
    Inversion des valeurs
    Réalisateur danois né à Téhéran, Ali Abbasi – prix "Un certain regard" en 2018 pour Border, et qui vient de signer, dans un tout autre registre, The Apprentice, biopic de Donald Trump – porte ici à l’écran une terrifiante histoire vraie survenue en 2001 à Mashhad : une série de seize meurtres, suivis d’un procès retentissant, qui l’avaient marqué dans sa jeunesse. Le cinéaste en tire un thriller étouffant, dont l’hyperréalisme cru met à nu les bas-fonds d’une République islamique qui laisse prospérer la misère, la drogue et la prostitution, tout en tolérant les violences envers les femmes les plus vulnérables, dans une inversion sidérante des valeurs. À l’écran, la traque menée par Arezoo (la Franco-Iranienne Zar Amir Ebrahimi, prix d'interprétation à Cannes), sans cesse entravée par sa condition de femme, s’efface presque devant celle, glaçante, de Saeed, le tueur que la caméra accompagne de crime en crime et jusque dans son intimité : un modeste maçon, ancien soldat de la révolution, capable d’autant de tendresse pour ses enfants et sa jeune épouse que de froideur envers celles qu’il assassine au nom de Dieu. Un brillant exercice de mise en scène autant qu’une épreuve de tous les instants pour le spectateur. L’épilogue, où le fils du meurtrier joue à recréer les actes de son père, ne laisse ainsi que peu d’espoir quant à l’avenir de la société iranienne."

     

     

  • AVIS DE DOUBLE PARUTION : ©Ourse (bi)polaire et Au fond du tiroir

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    Où il est question de codes, de cases qui ne coïncident pas, ne collent pas ou collent trop ; asphyxie ; où il est question de contentions qui finissent par provoquer de violentes fuites de poésie ; où il est question d’accepter les turbulences pour ne jamais se résigner à l’inacceptable, accepter des disjonctions parfois brutales. Savoir que la plus grande force d’un disjoncteur bipolaire est sa capacité à résister à des courants pollués importants. Où il est question de ne jamais renoncer à cultiver l’harmonie, la justesse et l’équilibre.

    « L’ourse n’a jamais été bipolaire — polaire parfois, égarée sur les banquises du monde — mais c’est une ourse qui a toujours refusé le dressage pour le cirque et les barreaux des zoos, une ourse triste qui piste la source et une ourse de joie, oui, sauvage oui, et douce aussi comme le miel. Les griffes et les crocs, c’est surtout contre elle-même qu’elle les a usés. Aujourd’hui, c’est une vieille ourse — plus sage peut être — qui vous regarde et elle a enfin trouvé une tanière. »

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    56 pages, œuvre en couverture de l'auteur : Exorticare, 2024, 14 €

     

     

     

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    Au fond du tiroir d’un meuble ancien, oublié dans le grenier d’une maison abandonnée, sont des poèmes, oubliés eux aussi, qui sentent la naphtaline, la vieille encre et le papier jauni. Des poèmes surannés qui évoquent des temps qui n’existent plus. D’ailleurs, la poète qui les a écrits, les a-t-elle vraiment vécus ces temps ou simplement imaginés ? À lire dans le rai de lumière qui traverse la toiture délabrée avant de les laisser retomber en poussière. Au fond du tiroir, restera un vague parfum de rose ou peut-être de violettes.


    Il y a là-haut sur la colline

    Une chatte qui met bas

    Le clocher a sonné douze fois

    La nuit s'enroule dans un drap




    Au fond du tiroir a d’abord été mon LivrArt n° 2, achevé à St Cirq-Lapopie, le 27 novembre 2012. J’ai rajouté ici un onzième poème aux dix qui figurent dans le livre d’artiste originel. Il aura fallu 12 ans pour qu’il se retrouve entre de très bonnes mains et je voulais attendre ce moment pour en faire le livre imprimé que voici.

    28 pages, 13 illustrations en couleur tirées du livre d’artiste original, 12 €

     

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    Les deux livres sont édités et imprimés par moi-même sur papier 100 % recyclé, à réserver par mail : mc.gc@orange.fr. Règlement par chèque ou virement.

    Port pour un : 3 €, pour les deux : 5 €.

    Merci de soutenir la création artisanale et les circuits courts !

     

     

     

  • Marie-Monique Robin - Vive les microbes ! Comment les microbiomes protègent la santé planétaire

    9782348084737.jpgDepuis cinquante ans, le taux d'incidence de l'asthme et des allergies a explosé dans les pays industrialisés : il était de moins de 5 % dans les années 1970 ; il est aujourd'hui de 35 %. Si rien n'est fait pour endiguer cette tendance, il pourrait atteindre les 50 % avant 2050 d'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
    Les causes de cette augmentation spectaculaire, encore largement ignorées des responsables de la santé publique, ont été élucidées par les scientifiques qui témoignent dans ce livre, après de longues recherches en Europe, en Asie, en Afrique et aux États-Unis. Leurs travaux ont montré que l'absence d'exposition précoce à une grande diversité microbienne (bactéries, virus et parasites, comme les vers intestinaux), liée à l'aseptisation des aliments et l'artificialisation des lieux de vie, a des conséquences dramatiques : elle appauvrit le microbiote intestinal des enfants, ce qui contribue à l'affaiblissement de leur système immunitaire et fait le lit des pathologies inflammatoires, y compris l'obésité, le diabète, la maladie de Crohn et même des troubles psychiatriques comme la dépression. À l'inverse, leurs études démontrent que les enfants nés dans des milieux ruraux traditionnels ne souffrent guère de ces maladies. Or celles-ci constituent les facteurs de comorbidité de la Covid-19, ce qui explique pourquoi les victimes du Sars-CoV-2 sont massivement plus nombreuses dans les milieux urbains des pays du Nord que parmi les populations rurales africaines et asiatiques. Un constat – étayé scientifiquement – qui a d'énormes incidences politiques.


    Grâce à cette nouvelle enquête, aussi limpide que documentée, Marie-Monique Robin confirme l'importance de la biodiversité végétale, animale et microbienne. Sa protection constitue un indispensable outil de santé publique.

    Le documentaire lui est visible sur Arte jusqu'au 6 janvier 2025 : 

    https://www.arte.tv/fr/videos/115633-000-A/vive-les-microbes/