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TRANS(e)CRÉATION

  
 Ou l’art de sabrer le poulpe et la pulpe

aux éditions dlc (41 pages, 10 euros), 2009
 

 (épuisé - ouvrage en quête d'un nouvel éditeur)

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Extraits :

 

 

 

Quelque part

L’esprit de la vallée ne meurt pas.

Là réside la femelle obscure, dans l’huis de la femelle obscure

réside la racine de l’univers

Lao tseu

Tao Tö king

 

 

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(...)

 

Il faut parfois de grandes bourrasques qui nous laissent hébétés, en dehors de nous-mêmes.

 

Partir. Ne laisser que nos mues quelque part griffonnées, cachées dans une fente, entre les dents d’un voleur d’âmes. Un vendeur de vent et ses hochets de feuilles.

 

Nous purgeons nos peines de vie et pouvons saisir dans une fraction de temps, de soleil, de silence, quelques visions et parfums fugaces de paradis.

 

(...)

Cycle et fiction

 

Le chat lèche le poulpe.

Le poulpe lâche le chat.

 

Le cycle n’est pas une roue fermée.

Seule la vitesse en donne l’illusion.

 

(...)

 

A l’envers fluide du vertige respirer un oiseau, battre la peau des tympans.

 

Pluie visqueuse, trop palpable.

J’ai mal à elles, mal à eux.

 

Illusions. Ne pas être touchée par le malheur, la massue, le missile qui s’abat sur toi autre moi.

 

Chaque coup, blessure, torture sont portés à ton ardoise,

Homme qui au galop voudrait fuir tes propres jambes.

 

Arrête la main, le bras, le pouvoir de celui qui frappe !

Arrête de frapper, arrête la bouche, le mensonge !

 

Tais-toi !

Tais-moi.

 

Et mâchons nos poulpes.

 

(...)

Corps thaumaturge.

Flaque haletante, étreinte océanique.

Vertige et déchirure de la naissance.

 

Le volcan constricteur des chairs vibre de moissons ! Transgressions génitales, jougs intenses, sources de vif et d’extase. La béance nous fascine mais au-delà de l’érectile corail, l’infini déferle et renverse les destins, laissant ci et là des épaves poreuses. Un vomi de doigts pétrifiés. Un courant de vermine moribonde, de cordes à étancher.

 

Nous sommes las des haines. Liane primordiale, combien de brins ?

 

Des tissus, des normes et quelques mirages lacés serrés.

Crachat de tôle, abîmes du souffle, fleur de foutre.

Crevasse, chagrin souillé, poisseux de la sève essoufflée.

 

Ecoutez ! J’entends le sanglot des papillons dans la caverne.

 

La lente trajectoire hivernale. Ressac, sel et sang sous les paupières.

L’horloge folle fait le grand saut quantique.

 

La terre s’offre à l’espace. Les paroles se cristallisent. L’eau dénoue le vent.

 

Dans l’échancrure de la lumière,

La graine de beauté.

 


QUELQUES CRITIQUES :

 

TRANS(e)CRÉATION ou l’art de sabrer le poulpe et la pulpe

Par Jean-Louis Millet

 

 

Trans(e)création ?

Jaillissement, urgence, geyser d’images-mots.

Tentative de fixation photogénique des l’éphémère des émotions, des sentiments, des heurs –bons ou mals -, du vrai.

Immobilisation de flashes en plein éclat(aimant) pour dire la vie qui va à la vitesse du soleil.

Frénésie de l’ici et maintenant sous le joug du prévu-vécu-perdu, sous les roues du char lent de l’impermanence.

Travail d’accouchement de l’essentiel !

Volonté de rompre les cercles, de « redessiner l’infini », de « lécher la lumière », de « voir l’impossible éclore » et de « se rétracter au centre de la rosace ».

Dans l’exploration sans concession de ses fissures, Cathy Garcia a fini par « semer des graines de sourire dans le fumier de (son) cœur »

Et la récolte est superbe…

En cette rentrée littéraire (é)vantée par les médias aux ordres, si vous n’avez qu’un livre à lire, c’est celui-ci.

Sans aucun doute !

 

31/08/2009

 

 

***

 

Co-errante :

 

 

Cathy Garcia, il faut la lire dans la brèche. Là où ça fait mal, là où ça cicatrise. Ou dans les flaques et les vertiges. Dans la marge, dans l'humus. C'est une femme qui écrit, chaque ligne le dit, porte-voix - portant  haut et fort - de la femme originelle. Elle creuse, elle s'enfonce pour mieux resurgir. Cela peut être tout autant sauvage, passionné, parfois à la limite de la violence, que la femme est douce, tout au fond. Cathy Garcia a à dire, elle le dira, c'est tout.

 

 

Extrait

 

Fièvre blanche. Au centre des pupilles, la veine de nuit.

À la fourche des doigts, mes flocons d'encre bleuissent.

 

Mise au pas. Marcher tout droit.
Révolution. Tourner en rond.

 

Attaquer le chat au chalumeau pour qu'il en sorte un chameau.

 

Jouer avec les mots.
Balles au bond, rebonds.

Au vol et revol, vers quoi ?

 

Nous brocantons le futur tandis que décantent les souvenirs dans la cuvette sacrée.

Aujourd'hui je lave mon sang.

 

 http://ledemotoir.blogspot.com/

 


 

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