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Celle qui manque lu par Georges Cathalo

 

Cathy GARCIA : Celle qui manque  (Asphodèle éd., 2011), 52 pages, 7 euros, 23 rue de la matrasserie 44340 Bouguenais.

C’est chez une nouvelle et discrète maison d’édition que Cathy Garcia a le bonheur de voir paraître cette longue suite poétique. Autour du manque fondamental qu’elle ne craint pas d’aborder, ce sont d’autres manques secondaires qui vont être déclinés. Ce qui ailleurs tournerait à la confession pleurnicharde résonne ici tout autrement grâce à la richesse des mots et « des valises et des valises de vocabulaire ». Ce recours au langage précis est difficile  et troublant car « les mots clés ont des serrures », surtout lorsque Cathy Garcia se fixe un but utopique : « J’atteindrai le mot ultime ». Elle reconnaît pourtant qu’écrire « n’est pas le but, seulement un chemin », une recherche et une quête. Elle se livre à des aveux qui lui permettent d’avancer : « j’ai trop manqué d’amour » et « je ne suis toujours pas guérie ». Avec ce beau petit livre, « celle qui manque aujourd’hui ne manque de rien », errant « de désert en désert où elle s’entête à croire aux fleurs », à l’art, à l’écriture et à la poésie, « ce vent chargé de fadaises ».

 

Georges Cathalo

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