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Ivan Aivazovsky - The Black Sea at night, 1879

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RETOUR - SUR LA BALTIQUE

 

La nuit, sur le pont d'un bateau, quelque part entre les côtes suédoises et danoises

 

Je voudrais suivre la route tracée par la lune pleine sur la peau de la mer, là où les sirènes nacrées se prennent dans des filets de pure lumière. La route qui mène aux aubes rieuses des sorcières battant le ciel de leurs ailes noires. Cette route du bout du monde où les bateaux s'en vont sombrer dans le néant. La mer est vaste et lisse. Un vide immense se glisse en moi, s'engouffre dans mes poumons, douce et tiède respiration, un chant humide, rituel d'amour auquel se mêle la lune, un envoûtement, un appel…

 

Il me prend comme une irrésistible envie d'enjamber la balustrade, pour aller marcher parmi les étoiles marines sur les eaux somnambules. Légère comme ces voiles que les vieux rêves laissent sur leur sillage. Aller rejoindre les mythiques baleines et les dauphins lunaires, le grand ballet des créatures océanes, disparues elles aussi, au cœur d'un rêve qui scintille à la surface des mers, les nuits de lune trop pleine.

 

 

 

Cg, août 1997

in Calepins Voyageurs

 

 

 

 

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