Jaromir Hron
NOVEMBRE
soleil noyé de brume
exhalaisons glacées
dont l'aube se parfume
en souvenir du passé
novembre la nuit
plus noire encore
le gel s’immisce
sous la peau
la terre grasse s'empiffre
au festin des choses mortes
d'un bol de lait étincelant
naissent crapauds à mandibules
gros vers fluorescents
tous les enfants de la lune
novembre !
agrippés à nos portes
les remords ont des griffes
le vent brandit ses lames
en vains habits de flammes
les arbres grelottent
novembre !
dans la tiédeur du foyer
la salsa cubaine fait illusion
du soleil novembre
pour oublier
pour t’oublier !
in Mon collier de sel