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Lars Van de Goor

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La vie ne serait-elle qu’un long dialogue de sourds avec les morts, nos morts ?

 

Chacun charrie ses défunts, certains des villes entières, des peuples. Litanies sans fin de noms gravés dans le granit de l’âme. Parfois nous vivons à peine, certains morts pèsent si lourds. Nous devrions les lâcher, tous, lâcher nos morts, qu’ils s’envolent.

 

Je n’aime pas les cimetières. Les seuls cimetières supportables sont les très vieux cimetières, là où les défunts oubliés se mêlent aux lierres centenaires pour briser leurs caveaux.

 

cg in Celle qui manque (Asphodèle, 2007)

 

 

 

 

Commentaires

  • Ambiance du cimetière parisien de Thiais. Incroyable.
    Superbe texte.

  • merci !

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