Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Gábor Béla

 

 

Gábor Béla part_15.jpg

 

 ACCESSOIRISTES D'UN SOIR
AUX MÉNINGES TROUBLÉES
 

Quel rivage pour les clandestins
pour quel festin ?
Le jeu ?
 
Faire l’amour farfelu
divaguer avec les truies
puiser à la nuit
les liqueurs illicites
leurs parfums
mystiques
 
et la pluie étonnée
nous rejoindrait à la nage ?
 
Quand les longs doigts du rêve
pénètrent le réel
le frottement crée
des étincelles
des jouissances qui flambent
comme des allumettes
 
Fiel noir
lettres impossibles
rire éclatant du soleil
 
profite, profite
des souffles ultimes
petite sœur
et ne joue pas avec les allumettes
 
mais il fait froid aujourd’hui
le monde est froid

le cœur grelotte
il pleut tristesse
l’automne
à la gorge
commence à serrer
 
Solitude
le cœur dans son terrier
un lapereau tremblant
 
Se mettre à l’abri
en hauteur
ne pas se prendre
le plein fouet
le versant nu de nos extrêmes
fragilités
 
Chercher l’autre rive
des yeux seulement
paysages projetés
crachés au visage
 
Le mythe usé jusqu’au nerf
maudit
au taux destructeur
 
Sous les doigts s’effrite la surface
 
et si on n’était pas aussi fort
que l’on croyait ?
et si ?
 
Après A vient Z
la connaissance
des raccourcis.

 

 

 

cg in Salines, 2005

(in Eskhatiaï, Ed. de l'Atlantique, 2010)

 

 

 

 

 

 

Commentaires

  • Superbes Salines

Les commentaires sont fermés.