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  • Elmer Batters et M'aimes-tu ?

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    M’AIMES-TU ?

    quand je suis
     
    l’eau
    roule galets
    hanche qui bondit
    remous secrets
    eau    sable    lumière
    qui t’envahissent
    la bouche

    fauve
    aux griffes d’air
    ciel fendu
    terre foulée
    avec des crocs des serres
    à déchirer le cœur
    d’un soleil

    baiser serpent
    flamme fumée
    la chanson
    le parfum
    qui te font
    pleurer
     
    chatte
    de gouttière
    vagabonde
    folle de lune
    rêve tordu
    fugue éclopée
    semeuse d’espoir
    sur laine de verre

    quand je ris sans savoir
    pourquoi
    quand j’ai peur
    de tout     de vivre    de moi
    et  rage de ne pouvoir
    fuir encore et encore
    faire tourner le monde
    à l’envers

    quand je trépigne et cabriole
    sans bouger d’un cil
    d’un fil
    quand je dis
    le convenu
    le superflu
    et omets
    l’essentiel
     
    quand j’entends des violons
    inexistants
    et oublie ces mots ces gestes
    qui bafouillent  
    je t’aime

    je naufrage au revers
    d’un alcool de brume
    ma robe est noire
    mes yeux brûlés
    des accents nomades
    me font couler

    mes sourires
    tournent grimaces
    et  je tremble et grince
    le vent se lève
    tempête dans ma tête
    gicle à mes lèvres
    un jus noir amer

    quand tes mots ne m’atteignent pas
    quand tes mots ne m’atteignent plus
    qu’explosent les ponts
    les piliers de compréhension

    un samouraï délirant
    à la douceur assassine
    s’arrache les entrailles
    pour dérouler à tes pieds
    l’histoire d’une vie
    ratée

    ma vie  

    m’aimes-tu dis
    m’aimes-tu
    encore ?

     

     

     

    cg in Salines, 2007

     

     

     


     

  • ako Takaishi

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    Lui

     

    Elle l’a vu

    il lui a plu

     

    dès la première fois

    donné ce désir étrange

    d’un chemin à ses côtés

     

    voir où il mène

    avec le cœur qui bat

    l’envoûtant tempo

     

    de ce nous

    qu’elle pressent

     

    cg in Le baume, le pire et l'essence

     

  • Annie French - A fairy tale

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    Fille d'un métallurgiste, Annie French (1872-1965) est née à Glasgow et a étudié à la Glasgow School of Art sous Fra Newbery et le symboliste belge, Jean Delville. Influencée par les préraphaélites, Aubrey Beardsley et Jessie M King, elle a développé cependant un style très pesonnel.
  • Ellen Auerbach - Sulpher bath - Big Sur, 1949

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    Elle est entrée en silence comme dans un bain d’huiles, quand les parfums se font médecine. Elle est entrée en silence et n’en est plus ressortie. Certains disent qu’elle s’est noyée, d’autres — mauvaises langues —, que le bain a refroidi. Tout cela est faux. Elle est entrée en silence et elle y a découvert un vaste univers, nul besoin de revenir puisque elle n’est même pas partie. Elle est simplement entrée. Entrée en silence. Les pieds léchés par les vagues, la place immense où il ne fait jamais nuit, pas plus que jour d’ailleurs, il y fait seulement un léger, un merveilleux, un dense silence. Elle y est entrée comme on entre dans son lit, comme on glisse en soi. Elle n’est pas partie. Elle est là, minuscule et immense, en silence.

     

     

    Cg in Le baume, le pire et la quintessence

     

  • Berenice Abbott - Soap Bubbles, New York, 1945

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    Argile des pieds, musique des toiles d’araignées. Le chant des sphères, le chant des bulles.

    Non je n’ai pas oublié le sang des champs noirs mais je fabrique une énergie de contrebande, distille le peu que je sais de l’amour. Je poissonne, frissonne, électrise l’eau de mon corps pour la rendre vivante.

     

    cg In Chroniques du hamac, 2008

  • Jephan de Villiers

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    jephan de villiers.jpgJephan de Villiers est sculpteur. Il est né au Chesnay le 4 avril 1940. Il partage son temps entre l'atelier de Jolymont à Watermael-Boitsfort (Bruxelles) et celui de Corloux à Mirambeau (Charente-Maritime). Vers l'âge de 14 ans il commence à recueillir dans le jardin de sa grand-mère près de Versailles des brindilles et des feuilles mortes pour en faire d'immenses villages de terre et d'écorces. Quelques années plus tard, il remplit de gouaches des coquilles d'œuf et les jette sur de grands papiers noirs. Dans les années 1960, la découverte de l'atelier de Brancusi reconstitué au musée d'art moderne de Paris, donne naissance à des sculptures blanches filiformes qu'il appelle Structures aquatiales. Il s'installe alors à Londres où il expose ses sculptures de plâtre. En 1976, lors d'un voyage à Bruxelles, Jephan de Villiers découvre la forêt de Soignes et ramasse le premier "bois-corps" préfiguration du Voyage en Arbonie. Dès lors, tout ce qu'il utilise vient de ce monde secret des végétaux tombés sur la terre où ils pourrissent, se perdent et se transforment. Ces racines, ces écorces de bouleau, ces bogues, ramassés au cours de ses promenades en forêt, vont devenir des peuples de nomades, des forêts en marche, des anges chevauchant des ours géants. Ce peuple de bois mort s'avance en longs défilés silencieux, étranges tribus d'un territoire imaginaire.

    http://www.jephandevilliers.com/

  • Jaya Suberg

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    Née en 1956 à Hagen, Jaya Suberg vit et travaille à Berlin depuis 1980. Dans ses photos manipulées se superposent des couches de lieux/moments donnant naissance à des mondes oniriques où se heurtent le concret et l’imaginaire. Elles mélangent aussi les techniques pour obtenir des oeuvres du même accabit.

    http://www.jayasu-berlin.de/

     

  • Claques & boxons, éditions Nouveaux Délits, Mai 2013

     

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    130419 la gd castafiore.jpgPoèmes de Cathy Garcia, illustrations de JL Millet

     

     

    Non monsieur, ici

     Il n’y a pas d’amour
     Il n’y en a jamais eu
    Pensez bien sinon, monsieur
    Qu’on s’en serait aperçu
     

     

     Ici monsieur

    Il n’y a que la rage
    Et si l’amour y venait
    Il y ferait naufrage.
     
     

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    Editions Nouveaux Délits
    ISBN: 978-2-919162-02-4
     
    42 pages

    Imprimé sur papier recyclé calcaire 100 gr, couverture calcaire 250 gr

    12 + port



       
    Pour commander, envoyez un mail à nouveauxdelits arobase orange point fr.
  • Daniel Martin Diaz

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    Daniel Martin Diaz.jpgArtiste autodidacte d'origine mexicaine basé à Tucson, aux portes de l'étrange désert de l'Arizona.  Son travail lui a valu une renommée internationale. Son style est une combinaison du Nord de l'art européen, art espagnol Colonial, le surréalisme, et post- modernisme. Alors qu'il travaille principalement avec des huiles sur bois, il travaille dans une grande variété d'autres médiums, gravures, impression de bloc, et lithographie sur pierre. Les influences de Diaz comprennent un mélange éclectique de Retablos fantastiques mexicains, des offrandes votives mystiques, les primitifs flamands, l'ornementation gothique, sceaux et médailles religieuses ésotériques, l'alchimie, ainsi que la symbolique tirée d'un assortiment de sociétés secrètes comme les Rose-Croix.

     

    http://danielmartindiaz.com/

  • Jan Theodoor Toorop

     

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    'Adoratie' of 'De Goddelijke Liefdesgang', Brugge

     

     

     

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    Searching soul

     

     

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    Fatality, 1893

     

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    O grave where is thy victory - 1892

     

     

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    Pandora, 1919

     

     

     jan toorop_selfportrait 1911.jpgJan Theodoor Toorop, né le 20 décembre 1858 à Purworejo et mort le 3 mars 1928 à La Haye, est un peintre et affichiste néerlandais dont le travail comble le fossé entre le symbolisme pictural et l'Art nouveau.

     

     

     

     

    Autoportrait, 1911

  • Jan Mandyn - Les tentations de Saint-Antoine

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    Jan Mandyn ou Jan Mandijn, né en 1500-1502 à Harlem, mort en 1559-1560 à Anvers, était un peintre maniériste flamand de la renaissance.  Jan Mandyn s’établit dès 1530 à Anvers. Il fait partie d'un groupe de peintres flamands d'Anvers, imitateurs de Jérôme Bosch (1450-1516), parmi lesquels on trouve encore Pieter Huys (1519-1584), Herri Met de Bles (1500- après 1555) et Jan Wellens de Cock ( 1475-1527) et Pieter Aertsen. Sa tentation de saint Antoine est la seule œuvre qui lui est attribuée avec certitude. Par ailleurs, Mandyn était probablement illettré et sa signature en écriture gothique ne semble pas de lui. Bien qu'il puise dans le fond fantastique de Jérôme Bosch, ses compositions sont plus amusantes que torturées. La manière réaliste avec laquelle il peint ses paysages, le distingue parmi les peintres maniéristes flamands, ainsi que ses coups se pinceaux, souples et larges. On lui a parfois attribué des œuvres du Maître du Fils Prodigue et du Maître de Paul et Barnabé.