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Jean Giono

 

 

Il n'est pas seul celui qui peut toucher une bête ou un arbre, ou s'approcher avec ses yeux du brouillard bleu ou du soleil ; celui qui peut être fontaine ou ruisseau à la fantaisie du bruit de l'eau et qui peut couler comme elle avec le reflet de tous les ciels. Il n'est pas seul celui qui a goût au jour. Celui qui a un nez, une bouche, des yeux, des oreilles, une bonne chair d'animal. Tout lui tient compagnie. Il y a de grosses joies qui passent dans l'air du temps comme des poissons enflammés. 

 

in Le bout de la route

 

 

Commentaires

  • Rien d'étonnant à ce que Kenneth White tienne Giono en forte estime. Cet extrait, c'est de la pure géopoétique!

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